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Escroquerie et non respect des engagements: faut-il brûler la SICAP/SA ? (Témoignage)

Mardi 28 Mars 2017

Derrière le projet de déguerpissement des cités "célibataire" de Sicap Baobabs et Sicap Rue10, se cache un vaste scandale foncier et financier. En effet, plusieurs personnalités sucent le sang des pauvres locataires en leur proposant des sommes misérables en guise de dédommagement alors que la direction de la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap-Sa) veut construire des immeubles de luxe dans ces dites cités.
 
L’affaire des cités "célibataire" est vraiment une grande moquerie. Tenez-vous bien, la direction de la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap-Sa) chasse 202 familles et leur propose chacune 2 millions Fcfa comme dédommagement. En lieu et place, ladite société veut construire des immeubles en vendant chaque appartement à 55 millions Fcfa. Un comportement anti patriotique et anti sociale. Face à cette situation, le collectif dénonce les déclarations de Abdou Aziz Wone, responsable du service contentieux de la Sicap, visant à les briser. « Ce dernier, dans une émission télé, avait soutenu que les habitants de la Sicap Rue 10 (129 familles avec 1165 personnes) ont quitté sans difficulté. Selon le collectif, les habitants de Sicap Karack et Rue 10 ont été déguerpis de leurs maisons qu’ils occupent depuis 62 ans, sous le « fallacieux » prétexte de les reloger à Keur Massar Jaxaay, dans des villas construites clé en main, d’une valeur de huit millions francs CFA », déclare Chamsidine Badji.  Il ajoute que « le collectif redoute le syndrome de l’Association syndicale des propriétaires et locataires, qui a accepté sous la pression un terrain et deux millions de francs CFA. Alors qu’aujourd’hui, ils vivent un véritable tsunami social car l’entrepreneur a disparu avec l’argent. C’est pourquoi, il exige d’abord la libération du site, la construction et la remise, clé en main à chacun d’entre eux, des villas. » 

Le vieux Talla Ndiaye, habitant à la SICAP rue 10, a axé sa communication sur le manque d’efficacité de la Sicap qui, selon lui « a failli à sa mission. Elle nous a livrés à des promoteurs véreux qui nous ont roulés dans la farine et l’Etat reste impuissant face à ces promoteurs comme Badara Ba. »  Marie Louise Gakou, une autre victime, n’a pas hésité aussi de dénoncer l’inefficacité de la SICAP. « Cette société nationale s’est levée un jour pour nous déguerpir de la cité sans nous avertir, et en pleine saison des pluies. Malgré l’appel des autorités religieuses et du Médiateur de la République, la Sicap a préféré nous torturer et nous humilier et pourtant, c’est une société nationale qui doit faire du social », a-t-elle regretté. Adama Awa Sow enfonce le clou en déplorant le manque de communication de la Sicap. « Nous ne devons à cette société aucun franc. La SICAP nous doit du respect, nous ne sommes pas un bidonville », a-t-elle souligné.
Ibrahima Khalil DIEME
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