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Dr Ibrahima Mendy, responsable Apr Ziguinchor :"Les VAP de Sonko constituent la copie conforme de la politique agricole du Président Sall"

Mardi 6 Octobre 2020

Dr Ibrahima Mendy, patron de la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (Dapsa), et par ailleurs responsable apériste à Ziguinchor, ne digère pas la sortie du leader de Pastef, Ousmane Sonko, contre le Président Macky Sall, lors sa tournée en Casamance. Mendy a profité des pages du journal Le Quotidien pour décliner également son analyse de la situation de la campagne agricole 2020.




A Ziguinchor, Ousmane Sonko a dénoncé le «man­que de considération» du Président Macky Sall à l’égard de la Casamance. Par­tagez-vous cet avis ?
Cette déclaration est déplorable et démagogique. Quand Sonko dit que le Président Ma­cky Sall n’aime pas la Casa­mance, il fait dans le populisme. Depuis 2012 et son avènement à la présidence de la République, le Président Macky Sall considère la Casamance comme une région importante dans sa politique. Premièrement, il a essayé de régler la question de la guerre en Casamance de façon discrète. Les résultats sont là. Nous qui étions là avant 2012, savons qu’il y avait des problèmes pour vaquer à nos occupations dans la région. Les choses se sont stabilisées et chacun vaque à ses occupations sans crainte majeure. C’est un acquis important à mettre au crédit du Président Macky Sall. Il ne s’est pas arrêté là : la vieille doléance relative à la naissance de ce pont de Farafégny a été réglée. Les Casamançais sont très contents et le remercient pour ça. Il y a eu des réalisations en Casamance dans tous les secteurs. Je pourrais les énumérer. Tout n’est pas parfait, mais nous considérons que dans la mise en œuvre d’une politique, les choses se font progressivement. Sonko a dit que lorsqu’il y a des conflits sur le foncier, quand un Casamançais manifeste, le pourcentage pour qu’il soit arrêté est plus élevé que quelqu’un d’autre ailleurs. Ce sont des déclarations qui attisent le feu. La Casamance n’a pas besoin de déclarations de ce type. Mais les Casamançais savent ce qu’ils ont enduré depuis 30 ans sur cette question de ni guerre ni paix, et ne vont pas suivre Sonko qui cherche à attiser le feu en Casamance. La politique, ce n’est pas occuper les réseaux sociaux pour faire du bavardage. On est dans le concret.

Pourtant, il fait actuellement le tour du Sénégal dans le cadre des Vacances agricoles patriotiques (Vap). Est-il de fait le chef de l’opposition et principal interlocuteur du pouvoir ?
Les Vacances agricoles patriotiques constituent la copie conforme de la politique agricole du Président Macky Sall. Les intrants utilisés sont ceux subventionnés par le chef de l’Etat pour les producteurs sénégalais. Le matériel agricole utilisé est subventionné par le gouvernement. Dans ces Vap, Sonko fait de la promenade pour se mesurer au président de la République. Ousmane Sonko doit savoir qu’il n’y a qu’un seul Président et il s’appelle Macky Sall. Etre chef de l’opposition, ça ne se décrète pas. Il ne s’agit pas de faire le tour du Sénégal et de dire qu’on est le chef de l’opposition. A l’Assemblée nationale ou après la dernière élection présidentielle, Ousmane Sonko ne peut pas être le chef de l’opposition. Il ne remplit aucun des critères. Comment peut-on avoir 1 député à l’Assemblée nationale et être 3ème à la Présidentielle, et dire qu’on est chef de l’opposition ? Pour moi, le critère le plus logique, c’est la Présidentielle. Sous ce rapport, je pense que le chef de l’opposition s’appelle Idrissa Seck.

Est-ce que vous serez candidat aux prochaines élections locales pour la mairie de Ziguinchor ?
C’est difficile de répondre à cette question. Si vous me demandez si le poste de maire m’intéresse, je dirais oui. Mais les choix se feront après. Je suis dans un cadre qui s’appelle l’Apr, et plus généralement dans la coalition Benno bokk yaakaar. Les choix se feront là.


En tant que Directeur de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles au ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, comment jugez-vous la situation de la campagne agricole ?
Le début de la campagne agricole a correspondu avec l’avènement du Covid-19. Pour atténuer l’impact de cette pandémie sur le secteur agricole, le président de la République a pris certaines mesures. Si l’agriculture est impactée, forcément il y aura des conséquences sur l’économie parce que c’est l’agriculture qui tire la croissance. Parmi ces mesures, chaque année, un programme agricole mis en œuvre durant la campagne agricole en cours, est élaboré et financé par le gouvernement. Le Président a décidé d’augmenter de 20 milliards le budget par rapport à l’année dernière. Ce qui a fait que le budget est passé de 40 à 60 milliards. Dans l’urgence, des mesures ont été prises. C’est d’abord la commercialisation des produits horticoles. On savait que l’accès aux grands centres n’était plus possible à cause des différentes mesures prises contre le Covid-19. Les grands marchés de commercialisation étaient Dakar, Touba, etc. Il n’y avait plus de manifestations religieuses alors que ces évènements étaient l’occasion pour les horticulteurs d’écouler leurs marchandises. Le Président a ordonné à la Der de mettre à la disposition de ces producteurs 1 milliard pour absorber cette production. Dans la vallée du fleuve Sénégal, cette période correspondait à la phase de production du riz de contre-saison. Cette récolte se faisait à travers les moissonneuses ou des saisonniers. Comme les déplacements étaient interdits, ces saisonniers qui venaient de partout au Sénégal ne pouvaient pas se rendre dans la Valée du fleuve Sénégal. Donc, il y a avait un problème de récolte de la production de contre-saison. Le Président a débloqué 1,2 milliard pour acheter des moissonneuses-batteuses à mettre à la disposition des producteurs pour récolter et aller en campagne. Mais dans l’urgence, il y avait aussi les oiseaux granivores. Le Président Macky Sall a débloqué 1 milliard 200 millions pour permettre à la Direction de la protection des végétaux, en collaboration avec nos voisins de la Mauritanie, de traiter ces oiseaux. On sait que le matin, les oiseaux viennent au Sénégal et la nuit, dorment de l’autre côté. Donc, la lutte devait être menée dans les 2 pays. Le Président Sall a augmenté substantiellement le matériel agricole en achetant 700 unités motorisées dont des tracteurs, des motoculteurs pour permettre aux producteurs d’accélérer les emblavures mais aussi, d’alléger le travail. On avait eu l’information dès février qu’on allait avoir une bonne pluviométrie et qui sera sur une longue durée. Cela s’est confirmé. On a constaté un bon comportement des cultures. On espère avoir des rendements qu’on n’a jamais eus durant ces 10 dernières années. On a fait une tournée de 15 jours avec le ministre de l’Agriculture pour constater que les emblavures ont augmenté. Cela va éviter au Sénégal une récession économique et faire remonter la croissance de -0,7% à 1%. C’est possible.

 
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