Le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, en exil depuis plusieurs mois, a répondu aux questions de RFI ce mercredi 6 décembre. Son intervention fait suite aux déclarations du Premier ministre Bah Oury, invité hier sur la chaîne, et à la tragédie survenue dimanche dernier à Nzérékoré, où une bousculade a fait au moins 56 morts, selon le bilan officiel.
Cellou Dalein Diallo a d'abord critiqué la gestion du gouvernement suite à l'incident, soulignant que l’annonce de la mise en place d’un comité de crise, en plus de la commission d’enquête décidée par le président Mamadi Doumbouya, ne fait que masquer les véritables causes du drame. Selon Diallo, cette crise fait partie d’une série d’événements destinés à promouvoir la candidature de Doumbouya à la présidentielle, une candidature qu’il considère comme illégale et illégitime. « Doumbouya a juré plusieurs fois de ne pas se présenter, mais aujourd’hui, il a décidé de violer cet engagement », a-t-il déclaré.
Le leader de l’UFDG a estimé que l'organisation d’événements tels que le tournoi de football, à l’origine de la tragédie, s'inscrit dans cette campagne de promotion. « Le gouvernement organise des manifestations grandioses, mais sans prendre les précautions nécessaires pour garantir la sécurité des participants. Ce sont eux qui sont responsables de ce qui s’est passé », a-t-il insisté.
Le bilan humain contesté
Sur le bilan humain de la bousculade, Diallo a remis en question le chiffre officiel de 56 morts, évoquant plutôt des informations faisant état de plus de 100 victimes, voire 135, et de nombreuses disparitions. « Les informations que j’ai reçues sur place parlent de plus de 100 morts, et des organisations locales estiment qu’il y a plus de 130 victimes », a-t-il affirmé, soutenant que les autorités minimisent l’ampleur du drame.
Une transition qui arrive à échéance
En outre, Diallo s’est exprimé sur la question de la transition, avec la fin de l’année marquant le retour attendu à l’ordre constitutionnel. Le leader de l’UFDG a réaffirmé que les forces vives de Guinée ne reconnaîtront pas la junte du CNRD après le 31 décembre. « Le CNRD et Mamadi Doumbouya ont pris l’engagement de rendre le pouvoir aux civils d'ici le 31 décembre. À partir de cette date, ils n’auront aucune légitimité à rester au pouvoir », a-t-il souligné.
Face à cette échéance, Diallo a annoncé que la population sera appelée à manifester pour exiger le départ de la junte. « Nous allons appeler la population à sortir et à revendiquer la fin du pouvoir militaire, qui est illégitime et se maintient par la force et la corruption », a-t-il ajouté.
Cellou Dalein Diallo a précisé qu'il serait aux côtés des manifestants, annonçant que l’UFDG, l’ANAD et d’autres forces vives de Guinée seront mobilisées pour soutenir cette lutte. « La population doit exercer pleinement ses droits et ses libertés. Nous serons là pour les accompagner dans leur combat », a-t-il conclu.
Le leader de l’opposition guinéenne a ainsi clairement annoncé son intention de poursuivre la pression sur le pouvoir, à travers des manifestations populaires, afin de forcer la transition vers un régime civil après la fin de l’année.
Cellou Dalein Diallo a d'abord critiqué la gestion du gouvernement suite à l'incident, soulignant que l’annonce de la mise en place d’un comité de crise, en plus de la commission d’enquête décidée par le président Mamadi Doumbouya, ne fait que masquer les véritables causes du drame. Selon Diallo, cette crise fait partie d’une série d’événements destinés à promouvoir la candidature de Doumbouya à la présidentielle, une candidature qu’il considère comme illégale et illégitime. « Doumbouya a juré plusieurs fois de ne pas se présenter, mais aujourd’hui, il a décidé de violer cet engagement », a-t-il déclaré.
Le leader de l’UFDG a estimé que l'organisation d’événements tels que le tournoi de football, à l’origine de la tragédie, s'inscrit dans cette campagne de promotion. « Le gouvernement organise des manifestations grandioses, mais sans prendre les précautions nécessaires pour garantir la sécurité des participants. Ce sont eux qui sont responsables de ce qui s’est passé », a-t-il insisté.
Le bilan humain contesté
Sur le bilan humain de la bousculade, Diallo a remis en question le chiffre officiel de 56 morts, évoquant plutôt des informations faisant état de plus de 100 victimes, voire 135, et de nombreuses disparitions. « Les informations que j’ai reçues sur place parlent de plus de 100 morts, et des organisations locales estiment qu’il y a plus de 130 victimes », a-t-il affirmé, soutenant que les autorités minimisent l’ampleur du drame.
Une transition qui arrive à échéance
En outre, Diallo s’est exprimé sur la question de la transition, avec la fin de l’année marquant le retour attendu à l’ordre constitutionnel. Le leader de l’UFDG a réaffirmé que les forces vives de Guinée ne reconnaîtront pas la junte du CNRD après le 31 décembre. « Le CNRD et Mamadi Doumbouya ont pris l’engagement de rendre le pouvoir aux civils d'ici le 31 décembre. À partir de cette date, ils n’auront aucune légitimité à rester au pouvoir », a-t-il souligné.
Face à cette échéance, Diallo a annoncé que la population sera appelée à manifester pour exiger le départ de la junte. « Nous allons appeler la population à sortir et à revendiquer la fin du pouvoir militaire, qui est illégitime et se maintient par la force et la corruption », a-t-il ajouté.
Cellou Dalein Diallo a précisé qu'il serait aux côtés des manifestants, annonçant que l’UFDG, l’ANAD et d’autres forces vives de Guinée seront mobilisées pour soutenir cette lutte. « La population doit exercer pleinement ses droits et ses libertés. Nous serons là pour les accompagner dans leur combat », a-t-il conclu.
Le leader de l’opposition guinéenne a ainsi clairement annoncé son intention de poursuivre la pression sur le pouvoir, à travers des manifestations populaires, afin de forcer la transition vers un régime civil après la fin de l’année.