La transition en Guinée-Bissau connaît un nouveau revers. Après le refus public de Catarina Taborda d’intégrer l’exécutif, un second membre désigné du gouvernement de transition a rejeté sa nomination. Elísio Gomes Sá, nommé Secrétaire d’État au Budget et aux Affaires fiscales par le décret présidentiel n°04/2025, a officiellement décliné le poste, dénonçant une décision prise sans son consentement.
Dans une lettre adressée au nouveau Premier ministre, Ilídio Vieira Té, et dont Exclusif.net a obtenu copie, Elísio Gomes Sá affirme n’avoir jamais été consulté. « Je n’ai à aucun moment été consulté, et encore moins donné mon accord pour occuper les fonctions qui me sont attribuées dans ce décret présidentiel », proteste-t-il avec fermeté.
Affichant un positionnement clairement apolitique, il rappelle que toute sa carrière repose sur une démarche citoyenne, loin des enjeux partisans. « Ma trajectoire dans la fonction publique bissau-guinéenne n’a été marquée que par la posture d’un simple citoyen et technicien, qui n’a jamais exercé de militantisme partisan », écrit-il, tout en réaffirmant son respect pour ceux qui s’engagent politiquement.
Loin de cautionner un gouvernement imposé par un processus unilatéral, Elísio Gomes Sá rejette « un instrument qui nous propulse arbitrairement à des fonctions de l’État, lesquelles devraient découler d’une vision collective et de lignes directrices servant l’intérêt général ».
Bien qu’il ait déjà exercé les fonctions de Secrétaire d’État au Budget dans un passé récent, notamment aux côtés d’Ilídio Vieira Té, il affirme rester fidèle à ses principes : « Je ne suis pas un homme politique par option (…) je ne peux, dans de telles circonstances, accepter ou reconnaître ma désignation ».
Concluant son courrier avec courtoisie mais fermeté, il demande formellement sa décharge immédiate : « Je viens, par la présente, proposer mon exonération et ma substitution dans les fonctions mentionnées dans le décret présidentiel. »
Ce nouveau refus porte un coup supplémentaire à la crédibilité du gouvernement de transition formé par la junte dirigée par le Major-Général Horta Inta-a. Déjà contesté au sein de la société civile et condamné par plusieurs organisations internationales, l’exécutif peine à se consolider, révélant une transition politique profondément fragilisée dès ses premiers jours.
La liste complète du gouvernement nommé par le Major-Général Horta Inta-a
MINISTRES :
João Bernardo Vieira : Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés
Brigadeiro-General Mamasaliu Embaló : Ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public
Usna António Quadé : Ministre chargé du Conseil des ministres et des Affaires parlementaires
Carlos Pinto Pereira : Ministre de la Justice et des Droits humains
Mamadú Mudjetaba Djaló : Ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale
Major-General Stive Lassana Manssaly : Ministre de la Défense nationale
Carlos Nelson Sanó : Ministre de l’Administration territoriale et du Pouvoir local
Florentino Mendes Pereira : Ministre des Transports, des Télécommunications et de l’Économie numérique
José Carlos Esteves : Ministre des Travaux publics, de l’Habitat et de l’Urbanisme
Celedónio Plácido Vieira : Ministre des Ressources naturelles
Mário Muzante da Silva Loureiro : Ministre de l’Énergie
Amadu Uri Guissé : Ministre de l’Agriculture et du Développement rural
Virgínia Maria da Cruz Godinho Pires Correia : Ministre de la Pêche et de l’Économie maritime
Mamadú Badji : Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Comodoro Quinhin Nantote : Ministre de la Santé publique
Augusto Idrissa Embaló : Ministre de l’Environnement et de l’Action climatique
Assucénia Nesbi Emilia Seide Donate de Barros : Ministre de l’Administration publique, du Travail et de la Sécurité sociale
Juelma Cubala : Ministre de la Jeunesse, de la Culture et des Sports
Jaimentino Có : Ministre du Commerce et de l’Industrie
Catarina Raquel Mendonça Taborda : Ministre du Tourisme et de l’Artisanat
Abduramane Turé : Ministre de la Communication sociale
Khady Florence Dabo Correia : Ministre de la Femme et de la Solidarité sociale
SECRÉTAIRES D’ÉTAT :
Mamadú Baldé : Secrétaire d’État au Trésor
Elísio Gomes Sá : Secrétaire d’État au Budget et aux Affaires fiscales
Fatumata Jau : Secrétaire d’État à la Coopération internationale et aux Communautés
Commissaire principal Salvador Soares : Secrétaire d’État à l’Ordre public
Contre-amiral Carlos Alfredo Mandughal : Secrétaire d’État aux Combats de la Liberté de la Patrie
Dans une lettre adressée au nouveau Premier ministre, Ilídio Vieira Té, et dont Exclusif.net a obtenu copie, Elísio Gomes Sá affirme n’avoir jamais été consulté. « Je n’ai à aucun moment été consulté, et encore moins donné mon accord pour occuper les fonctions qui me sont attribuées dans ce décret présidentiel », proteste-t-il avec fermeté.
Affichant un positionnement clairement apolitique, il rappelle que toute sa carrière repose sur une démarche citoyenne, loin des enjeux partisans. « Ma trajectoire dans la fonction publique bissau-guinéenne n’a été marquée que par la posture d’un simple citoyen et technicien, qui n’a jamais exercé de militantisme partisan », écrit-il, tout en réaffirmant son respect pour ceux qui s’engagent politiquement.
Loin de cautionner un gouvernement imposé par un processus unilatéral, Elísio Gomes Sá rejette « un instrument qui nous propulse arbitrairement à des fonctions de l’État, lesquelles devraient découler d’une vision collective et de lignes directrices servant l’intérêt général ».
Bien qu’il ait déjà exercé les fonctions de Secrétaire d’État au Budget dans un passé récent, notamment aux côtés d’Ilídio Vieira Té, il affirme rester fidèle à ses principes : « Je ne suis pas un homme politique par option (…) je ne peux, dans de telles circonstances, accepter ou reconnaître ma désignation ».
Concluant son courrier avec courtoisie mais fermeté, il demande formellement sa décharge immédiate : « Je viens, par la présente, proposer mon exonération et ma substitution dans les fonctions mentionnées dans le décret présidentiel. »
Ce nouveau refus porte un coup supplémentaire à la crédibilité du gouvernement de transition formé par la junte dirigée par le Major-Général Horta Inta-a. Déjà contesté au sein de la société civile et condamné par plusieurs organisations internationales, l’exécutif peine à se consolider, révélant une transition politique profondément fragilisée dès ses premiers jours.
La liste complète du gouvernement nommé par le Major-Général Horta Inta-a
MINISTRES :
João Bernardo Vieira : Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Communautés
Brigadeiro-General Mamasaliu Embaló : Ministre de l’Intérieur et de l’Ordre public
Usna António Quadé : Ministre chargé du Conseil des ministres et des Affaires parlementaires
Carlos Pinto Pereira : Ministre de la Justice et des Droits humains
Mamadú Mudjetaba Djaló : Ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale
Major-General Stive Lassana Manssaly : Ministre de la Défense nationale
Carlos Nelson Sanó : Ministre de l’Administration territoriale et du Pouvoir local
Florentino Mendes Pereira : Ministre des Transports, des Télécommunications et de l’Économie numérique
José Carlos Esteves : Ministre des Travaux publics, de l’Habitat et de l’Urbanisme
Celedónio Plácido Vieira : Ministre des Ressources naturelles
Mário Muzante da Silva Loureiro : Ministre de l’Énergie
Amadu Uri Guissé : Ministre de l’Agriculture et du Développement rural
Virgínia Maria da Cruz Godinho Pires Correia : Ministre de la Pêche et de l’Économie maritime
Mamadú Badji : Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Comodoro Quinhin Nantote : Ministre de la Santé publique
Augusto Idrissa Embaló : Ministre de l’Environnement et de l’Action climatique
Assucénia Nesbi Emilia Seide Donate de Barros : Ministre de l’Administration publique, du Travail et de la Sécurité sociale
Juelma Cubala : Ministre de la Jeunesse, de la Culture et des Sports
Jaimentino Có : Ministre du Commerce et de l’Industrie
Catarina Raquel Mendonça Taborda : Ministre du Tourisme et de l’Artisanat
Abduramane Turé : Ministre de la Communication sociale
Khady Florence Dabo Correia : Ministre de la Femme et de la Solidarité sociale
SECRÉTAIRES D’ÉTAT :
Mamadú Baldé : Secrétaire d’État au Trésor
Elísio Gomes Sá : Secrétaire d’État au Budget et aux Affaires fiscales
Fatumata Jau : Secrétaire d’État à la Coopération internationale et aux Communautés
Commissaire principal Salvador Soares : Secrétaire d’État à l’Ordre public
Contre-amiral Carlos Alfredo Mandughal : Secrétaire d’État aux Combats de la Liberté de la Patrie

