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Aucun vainqueur, aucun perdant : le jeu politique devient bipolaire

Lundi 21 Mars 2016

Aucun vainqueur, aucun perdant : le jeu politique devient bipolaire
Les résultats du référendum font état d’une collision étroite entre le camp du Oui et le camp du Non. Personne n’en sort triomphal et magistral. La victoire n’est pas acquise à l’applaudimètre. Au contraire, elle clarifie le jeu politique, rendant compte que dans le jeu politique actuel, nul n’est puissamment majoritaire, et aucun camp n’est faiblement minoritaire. Pour Macky Sall, ce n’est pas un succès politique. Un référendum qui ne se termine pas en apothéose pour celui qui le convoque est un revers.


 Les écarts entre le Oui et le Non sont sinueux. Si l’un le remporte triomphalement par-ci, le second l’encaisse majestueusement par-là. La diaspora, certainement en raison de l’élection ultérieure d’un député des leurs, a largement approuvé par le Oui dans beaucoup de pays. Par contre, le jeu politique s’exerçant sur le terrain national, les résultats locaux semblent plus déterminants. Des centres de vote sensibles ont des résultats pratiquent en fonction du responsable politique local et du combat qu’il y a mené :

Aminata Touré, rectifie le tir des Législatives et gagne dans son bureau de vote ; Khalifa Sall, hélas, perd dans le sien là où Malick Gackou triomphe dans son office. Modou Diagne Fada terrasse à Darou Mouhty, deuxième bataillon du Mouridisme. D’ailleurs, la défaite du Oui dans certaines localités relevant de l’obédience mouride est un signal fort pour Macky Sall : l’influence maraboutique est maintenant aléatoire pour une victoire politique. Les résultats de Touba et des cités annexes sont  un démenti cinglant pour les Cassandres et les Prométhée qui prophétisaient une victoire à la soviétique pour les uns et une défaite désastreuse pour les autres. Ce serait une catastrophe si Macky Sall perd Fatick. L’enseignement est que le résultat se détermine généralement selon la personnalité politique locale et son influence. Il n’est pas surprenant que le Oui émerge dans le Sine et le Saloum comme dans le Djolof : les leaders politiques locaux ont grandement pesé dans le vote en raison de leurs forces institutionnelles.


Mais les résultats donnent une physionomie bipolaire du jeu politique. Les forces politiques sont approximatives et se mesurent sur une balance instable qui incline selon le lieu et le responsable politique. Macky Sall ne dispose plus d’une force politique majoritaire en conformité de sa dimension institutionnelle. L’opposition n’est pas titulaire d’une puissance en enveloppe l’intégralité du territoire. Nul n’est donc fort. Nul n’est faible. Le champ politique sénégalais est bipolaire avec les forces du pouvoir d’un côté, et les forces de l’opposition d’un autre, des forces qui avancent, avancent et avancent, emballant le désenchantement des citoyens égarés. Le pouvoir a désormais un contre-pouvoir solide. Les résultats du référendum en donnent une illustration parfaite. Macky Sall, l’Apr et ses alliés ne vont pas, même avec une victoire du Oui, avoir la tentation de mener une politique portant atteinte à certains principes et intérêts nationaux. Autant, il a une force institutionnelle et politique, autant il a en face de lui une opposition bien déterminée et ancrée dans l’espace national, qui représente ainsi la possibilité d’une alternance par la vivacité d’une action politique qui ne donnera aucun répit au pouvoir.


Les leaders de l’opposition, particulièrement Abdoulaye Baldé, Pape Diop, Idrissa Seck, Malick Gackou, sont des challengers indiscutables de Macky Sall. Ils sont dorénavant appelés à revoir et réorienter leurs cartes, consolider leurs acquis et évaluer leurs forces et faiblesses. Macky Sall est également dans l’obligation de revoir également ses cartes et les auxiliaires de son régime avec la conviction sage que les 65 pour cent de 2012 s’effritent terriblement. 
Rewmi Quotidien

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