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Alerte très importante sur le dragage de la brèche de Saint Louis

Dimanche 22 Août 2021

 

Si nous insistons sur le dragage de la brèche de Saint-Louis, c'est toujours pour attirer l'attention des autorités et des sénégalais sur cette situation, parce qu'il y'a problème.

Nous l'avions déjà subi dans la région du Sud Sénégal et celle du Sine Saloum. Nous voulons éviter à nos voisins du Nord de subir le même sort. C'est cette situation très importante qui nous ramène à tirer encore sur cette sonnette d'alarme et ainsi attirer l'attention sur ce que nous sentons venir ; sur cette reprise précipitée pour un nouveau dragage, après l'échec des chinois.

Ce qui se trame dans ce dragage de la brèche est vraiment sérieux. Ce n'est pas aussi simple que le pensent ces responsables, tous ceux qui ont des responsabilités autours de ce dragage. C'est aussi de très fortes dépenses. C'est vraiment du lourd, et cela nécessite beaucoup d'argent. Si je ne me trompe, le dragueur acquis à partir de la Corée par le Sénégal, un dragueur dernier cri, pour un montant de 23 milliards et qui est capable de draguer jusqu'à 450 mètres cube heure, se trouve à Foundiougne. Pourquoi aller chercher une autre compagnie pour le faire ? Voila pourquoi je dis que nous allons vers une simulation de dragage pour faire oublier le dragage fait par les chinois.

La raison est toute simple, après une tentative avec des chinois qui n'a pas apporté de résultats et dont ces derniers ont abandonné, c'est normal. 7milliards, c'est une somme dérisoire. C'est vraiment une farce. Ils étaient sûrs de ne pas le réussir. Cette farce aurait pu passer, si les chinois n'avaient pas quitté à mi chantier.

Après le départ des chinois, ils reviennent encore à la charge pour parler de refaire draguer la brèche. Vous trouvez ça sérieux de la part de ceux qui sont en charge de piloter ce travail ô combien délicat ? Ça devient une habitude avec ces messieurs. Après coup, qui va payer ? C'est une seule entité, l'autorité. Le peuple ne connaît que l'autorité. Si c'est mal fait, ils ne sont plus responsables.

Mieux vaut prendre des sanctions très sévères pour ôter l'envie à toute autre personne de s'aventurer dans une situation pareille. C'est une très grande responsabilité de vouloir précipiter ce travail. Les études ne sont pas aussi simples, pas seulement pour la brèche, mais plutôt pour toute la zone (la langue de barbarie).

Celui qui doit reprendre ces travaux doit prendre bien connaissance des lieux et sur l'annonce dans les journaux c'était prévu pour le 15/08/2021. Par quelle compagnie ? Reste à savoir ! C'est ça la raison qui nous pousse à dire que nous allons vers une simulation de dragage.

Vous ne pouvez pas draguer la brèche dans la précipitation et en voilà une des raisons très élémentaires, juste une contribution. Vers les années 1970, dans cette zone de la langue de barbarie, qui était très peu fréquentée, il y avait des dunes de sables, une zone très profonde. Par l'irresponsabilité de l'homme et de son ignorance, ça a changé, la brèche et alentour, sur une très grande distance. Ce grand rassemblement qui s'organise chaque 15/08 dans cette zone avec cette forte concentration d'hommes et de femmes, cette forte marée humaine, une présence de cette même marée humaine qui prend toute son importance pendant la période des vacances. Voilà en grande partie le résultat très négatif que nous avons causé à la brèche et alentours.

C'est ce même phénomène que nous trouvons sur presque toutes les plages, de Yoff à Guédiawaye, zone de prédilection des lutteurs pour s'entraîner. Ils ont poussé le sable vers la mer sur une bonne distance. Cette poussée forte de sable dans la mer est en grande partie l'un des responsables majeurs des cas de noyades dans cette zone. Une information pour ceux qui l'ignorent, les pépites de sables ne se collent jamais, elles se déplacent une par une ou par groupe. Pour vraiment réussir le dragage de la brèche, il faut le faire sur toute cette longueur de la plage. Sinon, on ne peut pas draguer correctement la brèche. C'est une zone sablonneuse et pour le faire il faut plusieurs milliards.

Si vous prélevez cinq tonnes sur la brèche en moyenne d'une heure, vous remettez cinq tonnes ou plus. Ceux qui doivent faire le dragage, s'ils sont vraiment sérieux doivent faire un vrai diagnostique des lieux et tenter de répondre à toutes ces questions. Même après l'opération de dragage de la brèche, Saint Louis doit être doté d'un dragueur pour faire un travail périodique. J'espère qu'ils vont le faire. Nous en avons un de disponible et pas n'importe lequel. D'ailleurs, la grande question revient à savoir pourquoi ne pas le faire participer à ce dragage pour atténuer les frais et après le laisser à Saint-Louis ? C'est là sa place. La brèche, c'est une maintenance périodique.


Alassane Ba, Secrétaire Général des défenseurs de la Mer

Tel : +221 77 172 38 96 ; Email : alexendreba320@gmail.com

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