Le scandale de corruption qui implique l'ex-ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall et ses collaborateurs ne cesse de se dévoiler. Parmi les personnes cités dans cette affaire, les anciens directeurs des Domaines, Mame Boye Diao et Mamadou Guèye, ont été entendus par la DIC. Après avoir répondu aux questions des enquêteurs, ils ont quitté les locaux libres de toute poursuite pour l'instant. D'après les informations rapportées par L'Observateur, qui a largement couvert l’audition dans son édition du mardi, les deux hommes ont tenté de se décharger de toute responsabilité dans les anomalies constatées lors de l’attribution de l’assiette foncière destinée à la construction du palais de justice de Pikine/Guédiawaye. Le terrain initialement d’une superficie de 2 hectares, 85 ares, 14 centiares, avait été affecté à la Chancellerie par un décret en date du 8 juin 2020. Un an plus tard, un autre décret du 4 juin modifiait le plan, instituant le Plan d'urbanisme de détails (PUD) de Guédiawaye, réduisant la superficie allouée au ministère de la Justice à 2 hectares. Le reste de l’assiette foncière, soit 85 ares et 14 centiares, a été transformé en un lotissement de 36 parcelles, désigné sous le nom de «J».
Cette nouvelle zone, attribuée au ministère de la Justice, était censée accueillir des infrastructures cruciales telles que le palais de justice, un centre des casiers judiciaires, un centre médico-social et un centre de surveillance des bracelets électroniques, projet estimé à 576 milliards de francs CFA. Toutefois, en raison du manque de fonds, Ismaïla Madior Fall a sollicité un entrepreneur pour la réalisation du projet sous des conditions particulières.
Le choix s'est porté sur Cheikh Guèye, directeur général de Technologie Consulting Service (TCS), sur les recommandations de Mohamed Anas El Bachir Wane, alors directeur des Constructions du ministère. Un protocole avait été signé stipulant que TCS construirait à ses frais le centre de surveillance des bracelets électroniques, en échange d’un paiement en dation de 9598 m² de l’assiette foncière. Cependant, l’accord a été annulé par le ministre après que Cheikh Guèye a refusé de remettre les 200 millions de francs CFA supplémentaires demandés par Ismaïla Madior Fall, bien que ce dernier ait déjà reçu une avance de 50 millions de francs CFA en espèces.
En face de cette situation, plusieurs bénéficiaires des parcelles du lotissement «J» se sont déclarés surpris de figurer sur la liste des attributaires. Certains ont même porté plainte pour savoir comment leurs données personnelles avaient été utilisées dans cette affaire. D’autres ont révélé avoir acquis leurs terrains tandis que d'autres, comme K. Guèye, ont affirmé que la parcelle leur avait été donnée gratuitement par le défunt Oumar Sow, ancien directeur général de l’urbanisme et de l’architecture.
Pour leur part, les anciens directeurs des Domaines, Mame Boye Diao et Mamadou Guèye, ont été interrogés par la DIC afin de comprendre leur rôle dans cette affaire. Si le premier a signé la liste des bénéficiaires des parcelles alors qu’il était en poste, le second, son successeur, a confirmé avoir effectué la notification des attributions sur la base du plan modifié, tout en précisant qu'il ne délivrait pas de baux et n’avait aucune parcelle de l’assiette foncière en question.
Cette nouvelle zone, attribuée au ministère de la Justice, était censée accueillir des infrastructures cruciales telles que le palais de justice, un centre des casiers judiciaires, un centre médico-social et un centre de surveillance des bracelets électroniques, projet estimé à 576 milliards de francs CFA. Toutefois, en raison du manque de fonds, Ismaïla Madior Fall a sollicité un entrepreneur pour la réalisation du projet sous des conditions particulières.
Le choix s'est porté sur Cheikh Guèye, directeur général de Technologie Consulting Service (TCS), sur les recommandations de Mohamed Anas El Bachir Wane, alors directeur des Constructions du ministère. Un protocole avait été signé stipulant que TCS construirait à ses frais le centre de surveillance des bracelets électroniques, en échange d’un paiement en dation de 9598 m² de l’assiette foncière. Cependant, l’accord a été annulé par le ministre après que Cheikh Guèye a refusé de remettre les 200 millions de francs CFA supplémentaires demandés par Ismaïla Madior Fall, bien que ce dernier ait déjà reçu une avance de 50 millions de francs CFA en espèces.
En face de cette situation, plusieurs bénéficiaires des parcelles du lotissement «J» se sont déclarés surpris de figurer sur la liste des attributaires. Certains ont même porté plainte pour savoir comment leurs données personnelles avaient été utilisées dans cette affaire. D’autres ont révélé avoir acquis leurs terrains tandis que d'autres, comme K. Guèye, ont affirmé que la parcelle leur avait été donnée gratuitement par le défunt Oumar Sow, ancien directeur général de l’urbanisme et de l’architecture.
Pour leur part, les anciens directeurs des Domaines, Mame Boye Diao et Mamadou Guèye, ont été interrogés par la DIC afin de comprendre leur rôle dans cette affaire. Si le premier a signé la liste des bénéficiaires des parcelles alors qu’il était en poste, le second, son successeur, a confirmé avoir effectué la notification des attributions sur la base du plan modifié, tout en précisant qu'il ne délivrait pas de baux et n’avait aucune parcelle de l’assiette foncière en question.