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Abdoulaye Baldé à ses militants :«Je ne suis pas venu vous faire de fausses promesses »

Samedi 3 Décembre 2016

Comme nous l'avions annoncé depuis hier, le président de l'union des centristes du Sénégal (UCS), doit tenir un discours pour donner des nouvelles orientations de son parti. Et c'est fait. Voilà ce que le président Abdoulaye Baldé promet aux Sénégalais. Voici une partie de son discours.

Mes chers amis, mes chers compatriotes, 
"Aujourd’hui, Je ne suis pas venu vous faire de fausses promesses. Je ne suis pas non plus venue vous dire que l’homme d’Etat que je suis, debout sur une expérience de plus de vingt ans au service de son pays, saura tout résoudre seul. Je suis venu vous dire qu’avec votre participation, avec votre détermination, avec votre engagement inlassable et infaillible pour la promotion du développement, rien ne nous sera impossible. Ce n’est que dans l’unité que le succès nous sera garanti d’avance car il n’y a pas plus performant, il n’y a pas plus intelligent, il n’y a pas plus courageux qu’un Sénégalais lorsqu’il est armé de savoir et de moyens ! Je pèse mes mots : savoir et moyens ! 

Et en ma qualité de Président de l’Union Centriste du Sénégal, je puis vous dire, pour avoir passé plus d’une vingtaine d’années dans la plus haute Administration publique aux côtés d’illustres figures de notre histoire commune comme le Président Abdou Diouf, à qui je rends hommage pour le service qu’il a rendu à la nation et pour m’avoir très tôt amené à ses côtés pour servir notre pays, d’illustres figures comme le Président Abdoulaye Wade à qui je ne cesserai de rendre hommage pour son combat pour l’instauration de la démocratie au Sénégal et sa vision généreuse d’une Afrique unie et libérale mais surtout à qui je rends hommage avec tout le respect qui sied à son rang pour m’avoir propulsé et permis de servir mon pays au rang de Secrétaire général de la Présidence de la République, puis ministre d’Etat, Ministre des Forces Armées et enfin ministre d’Etat, ministre de l’Industrie, des PME et des Mines. Le Président Wade qui m’a toujours considéré comme son fils et à qui je transmets à travers cette grande mobilisation que l’histoire retiendra, toute mon affection, toute mon estime mais surtout mes prières pour une très longue vie remplie de paix, de bonheur et de santé.  

Mes chers amis, mes chers compatriotes, 
Face à ces nombreux défis qui nous interpellent tous, notre parti, l’Union Centriste du Sénégal est le parti d’avant-garde, le parti de consensus, le parti de l’action, mais surtout le parti dont la seule priorité demeure le quotidien des Sénégalais et l’amélioration de leurs conditions de vie avec un hymne qui se conjugue autour des valeurs d’engagement, de liberté et de justice. L’UCS c’est aussi la foi en notre patri, la foi en notre avenir, la foi en VOUS 

Chers amis, chers compatriotes,
Aujourd’hui est un jour nouveau mais la réalité est toujours la même. Les politiques de décentralisation avancent trop lentement et ne suivent pas le dynamisme des populations locales toujours à la quête de financement pour leurs initiatives à la base, des femmes rurales inlassablement à la recherche de financements elles aussi, des jeunes assoiffés d’excellence mais victimes trop souvent d’oubli, et même d’exclusion sociale. Le Maire de Ziguinchor que je suis, une ville qui m’a vu naitre et grandir, le maire que je suis devenu aujourd’hui peut vous dire en sa qualité d’ancien Président de  l’Association des Maires du Sénégal, la main sur le cœur que les sénégalais qui vivent dans les zones rurales n’ont rien de moins méritant que ceux qui vivent dans les zones urbaines. Il n’y pas de Sénégalais de Ziguinchor, ou de Sénégalais de Dakar, ou de Sénégalais de Matam ou de Fatick, il y a un seul et même peuple sénégalais, et ce peuple c’est nous, dans notre diversité, dans notre unité, ce qui constituent nos principales richesses qu’il convient de préserver à tout point de vue. 

Chers amis, chers compatriotes,

Le projet de l’UCS consiste à résorber les déséquilibres entre régions, en matière d’accès aux ressources, aux soins de santé, à l’éducation, à la formation professionnelle, à l’emploi, à l’industrialisation, à la modernisation de l’agriculture, de l’élevage (que nous voulons élever au rang de secteur et non de sous secteur), à la pêche, (PUDC, PROMOVILLE, AUTOROUTE, PUMA ) aux infrastructures dans les 14 régions de notre pays, j’allais dire 15 car pour nous, pas en terme géographique, mais en matière de programmation et de politiques publiques, la banlieue dakaroise peut être considérée comme une région à elle seule. La banlieue victime des promesses jamais respectée, la banlieue oubliée alors que mes nombreuses tournées là bas me rassurent du potentiel incroyable de ses jeunes et du dynamisme sans faille de ses hommes et femmes dont la préoccupation essentielle demeure le mieux vivre ensemble. Contrairement à ce que l’on veut faire croire, la banlieue ce n’est pas que la musique et la danse et la lutte, la banlieue c’est aussi immensément de talents cachés et de potentiels inexploités, et ce dans tous les domaines.

C’est pourquoi nous attachons une importance particulière à l’industrialisation des 14 régions avec la création de zones franches industrielles dans chacune d’elles. L’Etat ne peut pas se substituer au secteur privé national mais l’Etat peut accompagner le secteur privé national et même le favoriser afin qu’il puisse être le plus grand bénéficiaire de ses investissements et commandes publiques. Pour avoir été ministre des Mines, l’Industrie, de l’agro industrie et des PME, je puis vous garantir que nos entrepreneurs ne manquent ni de vision ni de stratégie. Leur expertise et potentiel sont souvent délaissés au profit d’entreprises étrangères qui souvent, n’ont le seul mérite que de bénéficier plus facilement de financements et du soutien affirmé de leurs pays qui comprennent l’importance du secteur privé dans le domaine d’une nation.


 
Il est grand temps que l’on redore le blason de notre secteur privé national. 

L’UCS entend se battre de toutes se forces aux côtés des entreprises sénégalaises, de la diaspora, des artisans et même du secteur informel, pour promouvoir le secteur privé national qui a fait ses preuves ces dernières années mais qui peine à se développer convenablement car il y a encore le complexe de l’extérieur. 

Ces entreprises étrangères qui réussissent dans d’autres pays ont d’abord été aidé par leurs pays et si nous aidons nos entreprises nationales, elle pourront être compétitives dans la sous région et participer davantage à propulser l’économie sénégalaise au rang des économies les plus performantes. 

Pour cela, tous les opérateurs économiques sénégalais, toutes les entreprises sénégalaises doivent aussi unir leurs forces et faire preuve d’un maximum de solidarité. Les PME seront au cœur de cette politique. On doit les aider dans la recherche de financement, dans l’encadrement et surtout veiller à ce que le gouvernement aille au delà de son intention proclamée de faire une discrimination positive en faveur des entreprises publiques nationales dans la commande publique.

Nous sénégalais sommes capables d’opérer dans nos régions les mêmes exploits que la Corée du Sud, ou la Malaisie, qui il y a quelques années encore étaient derrière nous. Un développement ne peut pas s’obtenir sans détermination. Il a fallu que leurs gouvernements investissent dans des écoles polytechniques, fassent la promotion des sciences, forment une génération de robustes ingénieurs et imposent une joint venture aux entreprises étrangères qui viennent investir dans leurs pays, avec comme condition le transfert de technologie. Pourquoi nous le ferions pas nous au Sénégal, pourquoi ? 

Chers amis, ne nous y méprenons pas, comme le disait le Président Wade : « dis moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel peuple tu seras » Sans une bonne politique de formation de la jeunesse,  nous ne pourrons jamais prétendre à l’émergence et notre secteur privé ne sera jamais aussi fort. Il faut d’abord des ressources humaines de qualité et cela passera nécessairement par une bonne politique de formation. 


-    Chers amis, chers compatriotes
L’objectif de l’ UCS est d’apporter une valeur ajoutée à nos produits issus de la pêche, de l’élevage et de l’agriculture, mais aussi d’inciter les investisseurs à s’intéresser à d’autres secteurs créateurs d’emplois dans les territoires. Le Sénégal dépense 200 milliards par an pour acheter du riz ! Je salue les efforts qui sont en train d’être faits dans la Vallée.  (Je fais un clin d’œil à la Casamance. )

Il est grand temps de promouvoir avec lucidité la transformation locale par le biais de subventions et d’accompagnement stratégique. 


1-)en ce qui concerne l’exploitation de nos mines et ressources naturelles :
-    Elle devra se faire au bénéfice exclusif de nos populations en tenant  compte bien sûr de la particularité  de ce secteur, qui nécessite  des investissements lourds
-    Réviser les codes pétroliers et miniers
-      instaurer un système plus transparent dans l’octroi des licences  d’exploitations 
-    Harmoniser les législations africaines (sinon fuite des investisseurs vers des pays à législation plus avantageuse)
-    Former nos jeunes à ces métiers et créer des chaines de valeur : sous-traitance, emploi, élevage, maraîchage, mécaniciens, chauffeurs, ouvriers qualifiés, ingénieurs, autour des mines, école de formation professionnelles dédiées au métier des mines.
-    intéresser les populations locales et obliger les entreprises à faire de la RSE pour toutes les populations environnantes.
-     Revoir le mode de financement du fonds social minier et du fonds  de réhabilitation des sites miniers. 
-    Notre attention se portera aussi sur l’artisanat et l’art, qui en plus de valoriser notre patrimoine culturel, peuvent devenir des sources de revenus substantiels, cela en particulier devrai s’accompagner d’une politique de développement touristique pertinente et efficace.
Il faudra pour cela définir une véritable politique de promotion et de réduction des coûts de la destination et de la libéralisation du transport aérien national vers les zones touristiques (Casamance de St-louis, Kédougou, Fatick, Tambacounda, Mbour et Matam).
-    Et Créer ainsi les conditions de concurrence dans la transparence sans ce secteur.
-    Et de la réorganisation du transport routier 
-Pour nous de l’UCS, le développement à la base est la clé du développement solidaire.

Chers amis, chers compatriotes, 
En ce qui concerne la diaspora, notre pays compte un nombre important de ressortissants à l’étranger, l’Ucs, mène une réflexion sur la situation des sénégalais de l’extérieur parmi lesquels on trouve des étudiants, des chercheurs, des cadres de haut niveau, des travailleurs qualifiés évoluant dans tous les secteurs d’activités de leurs pays d’accueil et ramenant dans notre économie pas moins de 800 milliards par an.
-    À ceux-là, les pouvoirs publics doivent prêter une attention particulière pour faciliter le retour de ceux qui le souhaitent, en créant une société immobilière et en facilitant l’installation de succursales de banques de développement et d’habitat dans la plupart des pays de grande immigration sénégalaise, veiller à lui faciliter l’obtention des pièces d’identités et passeports avec l’ouverture de bureaux consulaires dans toutes les grandes villes de forte  concentration de nos compatriotes. Il serait aussi judicieux de réfléchir sur la mise en place d’un guichet unique dédié aux sénégalais de l’extérieur pour leurs formalités de retour et d’importation de véhicules et autres matériels destiné au développement de leurs territoires d’origine ou leurs familles, sans compter les conventions à  signer avec les pays d’accueil pour leur permettre de rentrer dans leur pays d’origine et d’y jouir tranquillement de leurs droits à une pension de retraite.
-    Pour nous, la valorisation des compétences de nos compatriotes immigrés est aussi importante que l’aide à apporter à nos ressortissants à l’étranger en difficultés (grands malades, en prison, ou décès).
-    Nous suggérons l’ouverture dans un premier temps dans les ambassades des grands pays d’immigration de caisse de solidarité pour ces cas. Cela devra être un préalable à une assistance à nos compatriotes qui pourront par la suite se constituer en mutuelle.

Chers amis, chers compatriotes
En ce qui concerne la paix et la sécurité, à l’heure où la Casamance reste confrontée à une situation de ni paix ni guerre, et ou de nouvelles menaces (terrorisme, insécurité, immigration clandestine, grand banditisme et narcotrafiquants) frappent à la porte de notre pays et notre sous-région, l’UCS réfléchit à un système d’alerte, de veille de d’intervention entièrement dédié à la sécurité.
Ceci implique d’abord une introspection sur notre mode de vie, notre système éducatif en famille et à l’école, le retour aux valeurs et une adaptation des forces de défense  et de sécurité à la nouvelle menace.
-    Celles-ci doivent être mieux formées, mieux équipées et plus nombreuses.
-    À côté d’une gendarmerie et d’une police renforcées en tout (Moyens techniques, mobilités, patrouille).
 On devra réfléchir à la mise en place d’une police de proximité et à une police municipale armée dans certaines grandes agglomérations urbaines et renforcer ainsi notre service civique national  
     Spécialiser davantage nos forces, former davantage les unités d’élites, et renforcer  notre dispositif de renseignement, qui même s’il reste encore efficace, mérite  d’être davantage renforcé et spécialisés.
-    Nous devons aussi asseoir une politique de bon voisinage avec les pays de la sous -région qui nous entourent.
-    Etablir une hotline entre les présidents  de la république de notre ceinture sécuritaire.
-    Renforcer la coopération militaire et entre force de sécurité et de défense de la sous région.
-    Echanges d’informations et surtout créer des organismes de concertation, de veille et d’alerte sous régionale.
-    Nous œuvrerons pour l’émergence des Etats unis d’Afrique, seul à même de permettre le salut du continent, une unité par cercles concentriques dont la Première étape sera l’intégration régionale. Cet ancrage dans le panafricanisme, ne signifiera pas nullement la renonciation à nos amitiés traditionnelles avec l’UE, les  USA et l’ouverture vers des partenariats novateurs partout dans le monde notamment ceux à nouer avec les puissances émergentes de l’extrême orient.
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