​SEYDI GASSAMA : « Sans une presse libre et indépendante, on ne peut pas avoir un État démocratique »

Mardi 15 Novembre 2022

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Après avoir dénoncé dès les premières heures de l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang et affiché leur total soutien au patron de Dakarmatin, les organisations des droits de l’homme notamment, Amnesty, la RADDHO, Africa Jom, Article 19, la LSDH etc, se sont joints, hier, à la Coordination des associations de presse (CAP). Seydi Gassama le Secrétaire exécutif de Amnesty international Section Sénégal, a rappelé lors de cette rencontre que les journalistes pour nous ce sont les défenseurs des droits humains parce qu'ils défendent les libertés fondamentales qui sont celles des citoyens à exercer le droit à l’information ».
 
« Le combat que la CAP mène en ce moment pour nous est un combat pour le respect d'une liberté fondamentale dans une démocratie qui est la liberté de la presse », a-t-il fait savoir rappelant que « sans presse libre, indépendante et forte, sans une protection des journalistes, on ne peut pas avoir un Etat démocratique. » « Donc c'est un combat essentiel pour préserver une liberté fondamentale, mais aussi pour préserver les acquis démocratiques du pays ».  C’est pour cela, renchérit M. Gassama, que nous sommes venus nous joindre à la CAP ».  « Nous étions en train avec Sadikh Niasse et la LSDH de développer une initiative parallèle. Je pense qu’aujourd’hui, il est nécessaire de faire une jonction des forces, de faire une campagne sans relâche jusqu'à ce que Pape Alé Niang soit libre, jusqu'à ce que la liberté d'expression, le droit du public à l'information soit pleinement respecté par les autorités de ce pays ».
 
 
 Poursuivant, le droit de l’hommiste, de marteler : « Nous sommes absolument déterminés. Les journalistes, ce sont les défenseurs des droits humains parce qu'ils défendent les libertés fondamentales qui sont celles des citoyens à exercer le droit à l'information. Donc lorsqu'un journaliste est emprisonné, nous nous sentons concernés. Notre engagement sera total », a-t-il rappelé. « Nous allons non seulement mobiliser nos réseaux au niveau national et international, mais nous allons aussi faire en sorte que les moyens dont nous disposons puissent être mutualisés avec les moyens de la CAP et du Synpics pour que ce combat puisse être mené avec succès ». « Nous invitons tous les Sénégalais, toutes les personnes éprises de paix et de liberté quelle que soit leur appartenance politique, il faut que dans ce pays qu’on apprenne à des moments déterminés, à faire abstraction de nos appartenances politiques et à dire que ce sont des libertés qui sont rejetées », a-t-il souligné.  « Ce ne sont pas les libertés de l'opposition, ce ne sont pas les libertés du pouvoir, ce sont les libertés des citoyens tout court. » « En tant que citoyen, lorsque ces libertés sont en danger, on doit pouvoir faire abstraction de notre appartenance politique ,» a conscientisé Seydi Gassama. Il invite les parlementaires à se joindre à cette manifestation ».
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