Le président du Grand Parti, Malick Gakou a peint un tableau sombre du régime Macky Sall. Pour l’ancien ministre du Commerce, rien ne bouge dans ce pays depuis l’arrivée de la seconde Alternance.
« Nous avons entendu le Président de la République dire que le pays est en train de décoller voire de s’envoler. Nous n’avons pas besoin d’un pays qui vole, d’un Président qui fait voler son pays tout en dormant. Ce dont nous avons besoin, c’est un pays sur terre», a martelé Gakou en conférence de presse hier à son siège. Il cite le secteur de la santé comme étant celui qui est en lambeaux, malgré les mesures annoncées par le régime. « Etre malade, c’est mourir malgré la fanfaronnade sur la couverture maladie universelle et autres politiques annoncées ». Revenant sur le secteur qu’il maitrise le plus, notamment celui de l’économie, pour Malick Gakou, « le véritable problème réside dans le fait que 86% de nos ressources sont affectées aux dépenses de fonctionnement et de personnel et que l’économie souffre de déficit d’infrastructures, de la faiblesse du tissu industriel et d’un faible niveau des investissements dans les secteurs productifs, l’endettement sans commune mesure du Sénégal ». Il ajoute que « cette situation est d’autant plus alarmante que le taux d’endettement du Sénégal dépasse de loin celui de pays tels que le Mali (35,2%), le Burkina Faso (32%) et la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire qui, fait-il remarquer, malgré sa crise, a réalisé une croissance de 10,3% avec une dette de 36% du PIB, alors que le Sénégal qui fait 6,5% de croissance, a une dette de 57% du PIB. » En conclusion, Malick Gakou classe le Sénégal parmi les pays les plus endettés. « Le Sénégal s’endette mal et à un rythme accéléré qui met en péril l’avenir des générations futures. La pression fiscale ne cesse d’augmenter avec 20,3%, dépassant la norme admise qui est de 18% » a-t-il dit.
Ibrahima Khalil DIEME