Wade ou l’art de toujours rater les occasions de se taire et de se terrer (Par Mamadou Moustapha Fall, CRIC)

Jeudi 9 Novembre 2017

Encore une fois, Maître Wade s’est illustré à Touba par la manière qu’on lui connait le plus, la mauvaise. Encore une fois, le Vieux politicien a utilisé la cité sainte comme une tribune politique, y débitant des propos qui frisent l’insolence ; des propos indigne d’un homme d’Etat et d’un homme âgé. Encore une fois, il a montré que le caractère solennel de cette grande fête religieuse ne l’intéresse guère.

A la lecture de ces propos tenus par notre ancien Président à Touba en cette veille de Magal, on se fait définitivement une religion sur son cynisme béat, sa jalousie rancie et son manque d’humilité. Malheureusement, Wade ne sait pas que quand on a accumulé un nombre incalculable d’injustices, de fautes et de maladresses, on doit se taire et se terrer. 
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Quand, consciemment, on confond ressources publiques et patrimoine personnel, on doit se terrer. Quand on dilapide les deniers publics en transformant le fruit de la sueur du contribuable en une source de recrutement d’une clientèle politique, on doit de se terrer. Quand, en l’espace de six ans (2006-2012), en tant que chef d’Etat, on multiplie le taux d’endettement de son pays par deux, on doit se terrer. Quand on fait douze au pouvoir et qu’on finisse par dire "Si je perds le pouvoir, deux mois après, les fonctionnaires ne seront pas payés", on doit se terrer.  

Envoyé à la retraite – même s’il refuse d’y aller – le Vieux politicien n’a pas encore voulu saisir les nombreuses occasions de se taire… et de se terrer aussi. Malheureusement, il est descendu encore plus bas en cette veille de Magal. Encore une fois, pour Wade et pour ceux ne veulent comprendre, Touba n’est pas un lieu de propagande politique ; c’est une terre de dévotion et de labeur.
Bon Magal à tous !

Mamadou Moustapha FALL,
Coordonnateur de la CRIC.
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