C’est un aller-retour de quelques heures qui a eu tôt fait de susciter curiosité et interrogations. Tard dans la soirée du 9 au 10 décembre, Faure Essozimna Gnassingbé a effectué un aller-retour de quelques heures au Niger. Le président du Conseil du Togo y a rencontré l’homme fort de Niamey, le général Abdourahamane Tiani, et cette visite nocturne a intrigué les chancelleries de la sous-région.
Selon Jeune Afrique, s’il n’est pas exclu que les deux dirigeants aient parlé de la situation au Bénin, c’est un tout autre sujet qui a motivé ce déplacement et été au cœur de leurs discussions : les 1 000 tonnes d’uranium que le Niger espère mettre sur le marché et pour lesquelles il cherche un débouché. Extrait de la mine de la Somaïr, dans la région d’Arlit, le minerai a été chargé à bord de camions fin novembre, lesquels ont ensuite pris la direction du sud. Des images satellites confirment que, le 7 décembre, le convoi se trouvait sur la base militaire 101, à Niamey.
Faisant fi des protestations de l’entreprise française Orano, qui exploitait la mine quand l’uranium en a été extrait, le Niger cherche à le faire sortir de son territoire. Sa frontière avec le Bénin étant fermée depuis le putsch qui a conduit le général Tiani au pouvoir en juillet 2023, un transbordement de la cargaison sur un navire amarré au port de Lomé avait alors paru vraisemblable.
Ce ne devrait finalement pas être l’option retenue : selon nos sources, plusieurs proches de Faure Gbassingbé ont en effet exprimé leurs réticences, convaincus que ce serait exposer le Togo à un trop grand risque réputationnel et commercial compte tenu des procédures engagées par Orano devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) et devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada (CCJA). Si le président du Conseil s’est rendu à Niamey, c’est donc dans le cadre d’une médiation entreprise pour rapprocher les positions du Niger et de la France, qui détient 90 % d’Orano.
Selon Jeune Afrique, s’il n’est pas exclu que les deux dirigeants aient parlé de la situation au Bénin, c’est un tout autre sujet qui a motivé ce déplacement et été au cœur de leurs discussions : les 1 000 tonnes d’uranium que le Niger espère mettre sur le marché et pour lesquelles il cherche un débouché. Extrait de la mine de la Somaïr, dans la région d’Arlit, le minerai a été chargé à bord de camions fin novembre, lesquels ont ensuite pris la direction du sud. Des images satellites confirment que, le 7 décembre, le convoi se trouvait sur la base militaire 101, à Niamey.
Faisant fi des protestations de l’entreprise française Orano, qui exploitait la mine quand l’uranium en a été extrait, le Niger cherche à le faire sortir de son territoire. Sa frontière avec le Bénin étant fermée depuis le putsch qui a conduit le général Tiani au pouvoir en juillet 2023, un transbordement de la cargaison sur un navire amarré au port de Lomé avait alors paru vraisemblable.
Ce ne devrait finalement pas être l’option retenue : selon nos sources, plusieurs proches de Faure Gbassingbé ont en effet exprimé leurs réticences, convaincus que ce serait exposer le Togo à un trop grand risque réputationnel et commercial compte tenu des procédures engagées par Orano devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) et devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada (CCJA). Si le président du Conseil s’est rendu à Niamey, c’est donc dans le cadre d’une médiation entreprise pour rapprocher les positions du Niger et de la France, qui détient 90 % d’Orano.

