Villes propres : Kigali reste première, Cotonou surprend, Dakar se maintient

Vendredi 12 Décembre 2025

Dégringolade des villes sud-africaines, montée en puissance des villes nigérianes et percée de la capitale économique béninoise : la dernière édition de notre palmarès sur l’attractivité des métropoles du continent est riche d’enseignements sur la façon dont elles s’attaquent au défi de la propreté.



Kigali à la première place et Rabat à la deuxième : la tête du classement 2025 des villes les plus propres d’Afrique est exactement la même que l’an dernier. Pourtant, la méthode de sondage utilisée pour réaliser notre palmarès des 30 Villes les plus attractives d’Afrique, dont est issu le classement des villes les plus propres, a légèrement évolué par rapport à l’édition précédente.

Des Sud-Africains plus exigeants
Outre que de nouvelles villes ont été testées, dont Tanger, Marrakech, Pretoria, Mombasa et Dar es-Salam, et que beaucoup plus de personnes ont été interrogées (1 918 en 2024 contre 7 877 cette année), le profil des personnes sondées a changé. Si, auparavant, le panel était essentiellement composé de la communauté des lecteurs de Jeune Afrique et The Africa Report, il est cette année majoritairement composé de résidents permanents des villes concernées grâce à la participation de notre partenaire Sagaci Research.



Un changement de profil qui a eu des répercussions sensibles, notamment pour les villes sud-africaines, dont les résidents ont un avis beaucoup plus sévère vis-à-vis de leur ville que celui de notre communauté. Le Cap perd ainsi 4 places, passant de la 5e à la 9e place, et, surtout, Johannesburg dégringole, en chutant de la 7e à la 29e place.


Le même constat peut être fait pour les résidents d’Accra, qui tombe de la 10e à la 24e place, d’Alexandrie (de la 3e à la 12e place), de Lusaka (de la 12e à la 26e place) ou encore de Lomé (de la 16e à la 25e place). Assez peu de villes, en revanche, font le chemin inverse, principalement du fait que six nouvelles métropoles entrent dans le classement, dont certaines placées très haut, comme les marocaines Tanger (4e) et Marrakech (5e). Il faut toutefois noter deux exceptions notables, toutes les deux au Nigeria : Abuja gagne huit places, de la 14e à la 6e position, et Lagos six, passant de la 27e à la 21e position.


Cotonou fait son trou
Pour toutes les autres villes, les positions sont sensiblement les mêmes et respectent une réalité : la propreté d’une municipalité est le résultat de multiples actions, souvent assez longues à mettre en œuvre, qu’ils s’agissent d’investissements dans l’assainissement, de l’installation d’une gouvernance dédiée et efficace, de programmes d’éducation de la population voire de l’application d’une politique de répression. Un cocktail dont Cotonou semble avoir la recette puisque la capitale économique du Bénin, 6e l’an passé, apparaît désormais comme troisième ville la plus propre d’Afrique. Rendez-vous l’an prochain.


Jeune Afrique 
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