Valises d’argent, généraux achetés à 4 milliards et exfiltration : la vraie histoire derrière la fausse chute d’Emballo (Confidentiel Afrique)

Mardi 2 Décembre 2025

Les révélations exclusives de Confidentiel Afrique continuent d’éclairer les zones d’ombre autour de la chute d’Umaro Sissoco Emballo et de sa spectaculaire sortie du territoire bissau-guinéen. Selon plusieurs sources autorisées, l’ancien président, renversé à la veille de la proclamation des résultats du double scrutin présidentiel et législatif, aurait orchestré des réunions secrètes avec des généraux afin de préparer un « projet de confiscation du pouvoir ».

Deux jours avant ces rencontres clandestines, un vol privé “suspect” en provenance du Venezuela aurait atterri à Bissau avec deux mallettes remplies d’argent liquide. Toujours selon les informations recueillies, l’argent aurait été acheminé via des émissaires du président Nicolás Maduro, dans l’objectif de renverser le cours du processus électoral.

300 millions de FCFA par général : le prix du “quitus” ?

À en croire des sources internes citées par Confidentiel Afrique, Umaro Sissoco Emballo aurait distribué à certains officiers supérieurs 300 millions de FCFA chacun, soit environ 500 000 euros, pour tenter de les rallier à son projet de maintenir le pouvoir. Le total des fonds mobilisés atteindrait 4 milliards de FCFA, transférés discrètement dans la capitale. Parmi les généraux présents figurait N’Tam Horta, devenu depuis l’homme fort de Bissau.

Exfiltration express Dakar – Brazzaville : un ballet diplomatique

Face à la dégradation rapide de la situation et aux risques d’affrontement, un plan d’exfiltration a été activé. Sur demande du président congolais Denis Sassou N’Guesso, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a accepté d’héberger provisoirement Emballo.

Mais son séjour à Dakar a été bref. Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, aurait exprimé une réticence forte, qualifiée d’“intransigeante”, obligeant Sassou N’Guesso à organiser en urgence un nouvel exfiltration vers Brazzaville via un vol de la flotte Afrijet.

Plusieurs chefs d’État sollicités pour intervenir auraient refusé de répondre au téléphone, dont João Lourenço (Angola) et Recep Tayyip Erdoğan (Turquie). Même l’ambassadeur de Guinée-Bissau à Dakar n’a pas été reçu par l’ancien président, malgré plusieurs heures d’attente.

Des sources crédibles indiquent que l’exfiltration de Dakar aurait été facilitée par un réseau composé du président Alpha Condé et de l’homme d’affaires malien Ousmane Yara, déjà présent à Brazzaville au moment où Emballo y a été accueilli. Le rôle exact du trio, lui, reste entouré d’interrogations : que préparent-ils réellement ?
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