Un étudiant arrêté pour viols répétés sur des filles

Mercredi 3 Février 2021

Le bourreau des filles, élèves du Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda, est finalement tombé. S. D. a violé deux filles de ce lycée. Après coup, il les photographie pour les avoir à sa merci. Aussi, il leur donnait des pilules contraceptives pour qu’elles ne tombent pas enceintes.

L’arrestation de S. D., 21 ans, étudiant en 2e année au Centre de formation professionnelle Don Bosco, a été accueillie avec un ouf de soulagement par la plupart des élèves dudit lycée. Le mis en cause serait un serial violeur qui a abusé de plusieurs élèves dudit établissement scolaire. Il a été piégé et arrêté par les hommes de l’Adjudant Faye du commissariat central de Tambacounda. Il résulte des éléments de l’enquête que cette affaire a débuté lorsqu’une des victimes, A. D, âgée de 20 ans, élève en classe de Seconde au Lycée Mame Cheikh Mbaye, a rapporté, dans sa déposition du 28 janvier dernier, qu’elle partageait la même maison avec l’étudiant S. D. au quartier Liberté. Selon elle, ce dernier l’a conduite un jour au quartier Diamwelly de la commune de Tambacounda et l’a entraînée dans un bâtiment en construction avant d’abuser d’elle. Après son forfait, S. l’a photographiée nue dans plusieurs positions. Depuis ce jour, l’étudiant lui propose des rapports sexuels sous la menace de publier ces photos nues sur les réseaux sociaux. La jeune fille avait d’abord refusé de se donner à l’étudiant avant de se soumettre à la volonté du jeune pervers, en entretenant plusieurs rapports sexuels avec lui. Après le premier coup dans le bâtiment en construction, ils entretenaient toujours des relations sexuelles dans les toilettes de leur maison, en l’absence des membres de la famille. Il arrivait que l’étudiant escalade le mur pour retrouver l’élève de Seconde dans les toilettes et entretenir des rapports sexuels avec elle. L’étudiant finit par lui envoyer ses photos obscènes via WhatsApp. 


Une plainte de la jeune fille a fait entrer les limiers dans la danse pour tirer cette affaire au clair. L’étudiant est convoqué dans les locaux du commissariat central pour répondre des faits à lui reprochés. Face aux enquêteurs, S. D. craque et verse de chaudes larmes. Il déclare avoir entretenu plusieurs rapports sexuels avec la fille, mais avec son consentement. Loin d’être convaincu par ces déclarations, l’adjudant Faye décide d’exploiter le téléphone portable du mis en cause. Il constate qu’il a supprimé toutes les photos se trouvant dans la galerie. C’est là qu’il a été procédé à une reprogrammation du téléphone portable de S.. L’effort du limier-enquêteur ne sera pas vain. Il lui a permis de restaurer toutes les photos supprimées. Il découvre alors des photos montrant des jeunes filles toutes nues et dans des positions inconfortables avec le mis en cause. 


L’étudiant donnait des pilules contraceptives à ses victimes
Interrogé sur la position géographique des autres filles, l’accusé passe aux aveux. Il déclare que l’une des filles est aussi élève en classe de Terminale au Lycée Mame Cheikh Mbaye et se nomme C.S, âgée de 20 ans et domiciliée au quartier Liberté. Le jeune homme indique que d’autres jeunes filles, N.T et F.C originaires de la commune de Dialacoto à 70 Km de Tambacounda, sont aussi ses victimes. Entendue à son tour, l’élève de Terminale au Lycée Mame Cheikh Mbaye déclare qu’après ses cours, S. l’a trouvée à l’école et lui a proposé une promenade à Diamwelly. Arrivée à hauteur d’un bâtiment en construction, il l’a invitée à entrer, mais cette dernière a refusé.


Cependant, son bourreau la traîne de force dans les lieux avant de la violer. Comme les autres victimes de l’étudiant, ses parties intimes seront photographiées. Depuis lors, S. la menaçait de diffuser ses photos nues sur la toile, si elle lui refusait des rapports sexuels. N’ayant pas le choix, l’élève de Terminale donnait suite aux propositions du mis en cause sous sa contrainte. La dernière fois qu’elle a accepté le chantage sexuel de l’étudiant, il lui a donné de violents coups de poing au visage. L’enquête a démontré que l’étudiant administre des pilules nommées Sécuril à ses victimes pour éviter qu’elles tombent enceintes. Face à ses victimes, S. reconnaît avoir violé ces dernières à plusieurs reprises. Au terme de sa durée légale de garde à vue, S. D. a été déféré lundi au parquet avant de faire l’objet d’un retour de parquet. A l’issue de son face-à-face avec le magistrat instructeur, il a été placé sous mandat de dépôt ce mardi 2 février à la citadelle du silence. Il file tout droit vers la Chambre criminelle. 

L'OBSERVATEUR
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