Mise en scène. « J’aimerais d’abord faire une remarque sur la disposition de la salle, c’est-à-dire la mise en scène. C’est ce qui appelle les scènes éthiques en discours. Pour chaque situation de communication, il y a une position bien déterminée qu’il faut adopter. Quand des chefs d’État, par exemple, se réunissent sur une certaine égalité, cette mise en scène est équilibrée. Mais si le Président de la République se place devant tout le monde, cela donne une position de domination. Ce fut le cas dans la mise en scène du face-à-face entre Donald Trump et le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette mise en scène, à mon avis, était bien réfléchie. Elle consistait à asseoir les autres sur des chaises basses et à mettre Donald Trump sur une chaise plus haute. Ce qui fait que le Président Diomaye avait la tête levée. Ce qui, d’un point de vue de l’éthique, est une mise en scène qui infériorise. Elle est très stratégique et politique. »
« Diomaye s’est adapté à la psychologie de Trump »
Discours. « Dans son discours, le Président Diomaye Faye n’a pas appelé à la rébellion ni à la haine. Il a parlé de la vérité et des relations entre les États africains et les États-Unis. Il s’adressait à Donald Trump, mais aussi à tout le monde, à l’Afrique et à la communauté internationale. Son discours était très fort, réfléchi, avec beaucoup de calme, une sérénité impressionnante. Il n’a pas du tout été agressif. Il a compris que ce n’était pas dans cette posture qu’il pouvait avoir des gains. Il a compris qu’il s’adressait à quelqu’un qui avait un pouvoir d’influence très fort, qui voulait entrer dans un jeu de scène. Diomaye s’est adapté à la psychologie de Trump et il voulait entendre ce discours pour ramener le plan sur le bon axe. Il a parlé d’égal à égal, en même temps il a pris la position de l’Afrique par rapport à un grand pouvoir. »
Positionnement. « Il faut aussi parler du positionnement dans la salle. Donald Trump s’est mis en retrait de la scène. Il a été mis dans une zone d’imprévisible, qui peut profiter d’une erreur de communication pour créer tous les effets du monde. Diomaye a su délivrer un discours très pertinent par rapport aux sujets qu’il a abordés. Mais malgré ses efforts, Donald Trump, je n’en ai profité pour se mettre en avant. Il a pris position dans la salle, il a amadoué son interlocuteur tout en le rabaissant, du point de vue des effets de couleurs pendant son discours. Donald Trump avait choisi des couleurs très imposantes. Cela donne un effet de domination très fort. C’est dans ce contexte que le Président Diomaye (dans la scène internationale sur le plan diplomatique. Je dis scène de gouvernement) il y a deux types qui existent dans le monde. Il y a une ligne radicale qui se dit nationaliste et qui ne prend pas en compte la mondialisation. Il y a des positions opportunistes. Dans la politique, les nations défendent leurs intérêts. Ce qui fait que les relations ne peuvent pas toujours être équitables. Dans une analyse critique, Diomaye a tenu un discours qui mérite d’être analysé à fond. Il l’a bien tenu. Il est resté très calme. Il n’a pas réagi à la mise en scène de Trump. »
L'Obs
« Diomaye s’est adapté à la psychologie de Trump »
Discours. « Dans son discours, le Président Diomaye Faye n’a pas appelé à la rébellion ni à la haine. Il a parlé de la vérité et des relations entre les États africains et les États-Unis. Il s’adressait à Donald Trump, mais aussi à tout le monde, à l’Afrique et à la communauté internationale. Son discours était très fort, réfléchi, avec beaucoup de calme, une sérénité impressionnante. Il n’a pas du tout été agressif. Il a compris que ce n’était pas dans cette posture qu’il pouvait avoir des gains. Il a compris qu’il s’adressait à quelqu’un qui avait un pouvoir d’influence très fort, qui voulait entrer dans un jeu de scène. Diomaye s’est adapté à la psychologie de Trump et il voulait entendre ce discours pour ramener le plan sur le bon axe. Il a parlé d’égal à égal, en même temps il a pris la position de l’Afrique par rapport à un grand pouvoir. »
Positionnement. « Il faut aussi parler du positionnement dans la salle. Donald Trump s’est mis en retrait de la scène. Il a été mis dans une zone d’imprévisible, qui peut profiter d’une erreur de communication pour créer tous les effets du monde. Diomaye a su délivrer un discours très pertinent par rapport aux sujets qu’il a abordés. Mais malgré ses efforts, Donald Trump, je n’en ai profité pour se mettre en avant. Il a pris position dans la salle, il a amadoué son interlocuteur tout en le rabaissant, du point de vue des effets de couleurs pendant son discours. Donald Trump avait choisi des couleurs très imposantes. Cela donne un effet de domination très fort. C’est dans ce contexte que le Président Diomaye (dans la scène internationale sur le plan diplomatique. Je dis scène de gouvernement) il y a deux types qui existent dans le monde. Il y a une ligne radicale qui se dit nationaliste et qui ne prend pas en compte la mondialisation. Il y a des positions opportunistes. Dans la politique, les nations défendent leurs intérêts. Ce qui fait que les relations ne peuvent pas toujours être équitables. Dans une analyse critique, Diomaye a tenu un discours qui mérite d’être analysé à fond. Il l’a bien tenu. Il est resté très calme. Il n’a pas réagi à la mise en scène de Trump. »
L'Obs