Le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne a brisé le silence depuis la France, où il affirme s’être réfugié après avoir échappé à ce qu’il qualifie de « traque politique » menée par les autorités sénégalaises. Dans une déclaration rendue publique, il a livré des détails sur les circonstances de son départ du pays et dénoncé les méthodes utilisées à son encontre et contre sa famille.
Dans son texte, M. Diagne commence par adresser un message à ses soutiens. « Je tiens à saluer et remercier mes compatriotes sénégalais, ainsi que tous les amis à travers le monde, qui se sont souciés de ma sécurité physique, ces derniers jours. Je tiens à les rassurer, que je suis serein et prêt à me défendre avec ma famille. »
« Ma famille prise en otage »
Il accuse directement le Premier ministre Ousmane Sonko de vouloir sa disparition. « Ousmane Sonko, qui, depuis bien longtemps, a tout tenté pour avoir ma peau, a réussi à placer des hommes et femmes, prêts à satisfaire son désir de m’effacer. C’est le prétexte d’un dossier judiciaire fallacieux qui leur a permis une traque contre ma personne, jusqu’à prendre en otage mon épouse, mes enfants et un ami proche », écrit-il.
Le récit d’une nuit mouvementée à l’aéroport
Madiambal Diagne affirme avoir initialement prévu de quitter Dakar dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025 par un vol Air Sénégal. Après avoir accompli toutes les formalités d’embarquement, il raconte avoir été stoppé in extremis par des policiers. « Bon voyage Monsieur Diagne », lui aurait lancé l’un des agents, avant qu’un autre ne lui confisque son passeport et son téléphone pour l’emmener dans les bureaux attenants.
Selon son récit, les policiers lui auraient demandé de patienter le temps de recevoir des instructions. « Votre vol doit partir dans une heure. On attend juste quelques instructions avant de vous laisser partir. Il n’y a pas de problème », se souvient-il. Mais finalement, il a été conduit au commissariat de l’aéroport et a vu son avion décoller sans lui.
Libéré avec une convocation pour se présenter le lendemain à la Division des investigations criminelles (Dic), il assure avoir reçu l’alerte d’un proche l’informant qu’il risquait une garde à vue et même un empoisonnement. « La haine est telle qu’il faudra faire attention à tes boissons et aliments ! », lui aurait-on dit. Craignant pour sa vie, il dit avoir immédiatement mis en place un stratagème pour quitter clandestinement le territoire sénégalais.
« Je suis arrivé en France le 25 septembre 2025, pendant que la machine policière s’était emballée derrière moi. Histoire sans doute de me forcer à revenir au Sénégal, la police n’a trouvé rien de mieux que de kidnapper femme et enfants », accuse-t-il.
Une version qui contredit le ministre de l’Intérieur
Le journaliste rejette les déclarations officielles du ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Bamba Cissé, qui avait affirmé qu’il était activement recherché par la police. « Tout ceci révèle le caractère mensonger du communiqué du ministre de l’Intérieur. Si tel était le cas, j’aurais été arrêté depuis plusieurs jours à mon domicile, donc bien avant même d’envisager de voyager », affirme-t-il.
Il estime que les limogeages successifs du commissaire de l’aéroport et du chef de la Dic relèvent d’un « spectacle » et pose une question : « Les autorités de l’État voulaient-elles qu’il m’arrêtât, illégalement, avant même une quelconque audition ? »
Dans sa déclaration, Madiambal Diagne a aussi tenu à remercier les avocats qui ont accepté d’assurer sa défense et celle de sa famille. « Je veux citer Me Dior Diagne, Me Ramatoulaye Ba, Me Arona Basse, Me Ousmane Thiam, Me Baboucar Cissé, Me Pape Sène, Me El Hadji Amadou Sall. Le cabinet d’avocats français, Me William Bourdon et Associés, a aussi accepté de se joindre à notre défense », a-t-il précisé.
Dans son texte, M. Diagne commence par adresser un message à ses soutiens. « Je tiens à saluer et remercier mes compatriotes sénégalais, ainsi que tous les amis à travers le monde, qui se sont souciés de ma sécurité physique, ces derniers jours. Je tiens à les rassurer, que je suis serein et prêt à me défendre avec ma famille. »
« Ma famille prise en otage »
Il accuse directement le Premier ministre Ousmane Sonko de vouloir sa disparition. « Ousmane Sonko, qui, depuis bien longtemps, a tout tenté pour avoir ma peau, a réussi à placer des hommes et femmes, prêts à satisfaire son désir de m’effacer. C’est le prétexte d’un dossier judiciaire fallacieux qui leur a permis une traque contre ma personne, jusqu’à prendre en otage mon épouse, mes enfants et un ami proche », écrit-il.
Le récit d’une nuit mouvementée à l’aéroport
Madiambal Diagne affirme avoir initialement prévu de quitter Dakar dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025 par un vol Air Sénégal. Après avoir accompli toutes les formalités d’embarquement, il raconte avoir été stoppé in extremis par des policiers. « Bon voyage Monsieur Diagne », lui aurait lancé l’un des agents, avant qu’un autre ne lui confisque son passeport et son téléphone pour l’emmener dans les bureaux attenants.
Selon son récit, les policiers lui auraient demandé de patienter le temps de recevoir des instructions. « Votre vol doit partir dans une heure. On attend juste quelques instructions avant de vous laisser partir. Il n’y a pas de problème », se souvient-il. Mais finalement, il a été conduit au commissariat de l’aéroport et a vu son avion décoller sans lui.
Libéré avec une convocation pour se présenter le lendemain à la Division des investigations criminelles (Dic), il assure avoir reçu l’alerte d’un proche l’informant qu’il risquait une garde à vue et même un empoisonnement. « La haine est telle qu’il faudra faire attention à tes boissons et aliments ! », lui aurait-on dit. Craignant pour sa vie, il dit avoir immédiatement mis en place un stratagème pour quitter clandestinement le territoire sénégalais.
« Je suis arrivé en France le 25 septembre 2025, pendant que la machine policière s’était emballée derrière moi. Histoire sans doute de me forcer à revenir au Sénégal, la police n’a trouvé rien de mieux que de kidnapper femme et enfants », accuse-t-il.
Une version qui contredit le ministre de l’Intérieur
Le journaliste rejette les déclarations officielles du ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Bamba Cissé, qui avait affirmé qu’il était activement recherché par la police. « Tout ceci révèle le caractère mensonger du communiqué du ministre de l’Intérieur. Si tel était le cas, j’aurais été arrêté depuis plusieurs jours à mon domicile, donc bien avant même d’envisager de voyager », affirme-t-il.
Il estime que les limogeages successifs du commissaire de l’aéroport et du chef de la Dic relèvent d’un « spectacle » et pose une question : « Les autorités de l’État voulaient-elles qu’il m’arrêtât, illégalement, avant même une quelconque audition ? »
Dans sa déclaration, Madiambal Diagne a aussi tenu à remercier les avocats qui ont accepté d’assurer sa défense et celle de sa famille. « Je veux citer Me Dior Diagne, Me Ramatoulaye Ba, Me Arona Basse, Me Ousmane Thiam, Me Baboucar Cissé, Me Pape Sène, Me El Hadji Amadou Sall. Le cabinet d’avocats français, Me William Bourdon et Associés, a aussi accepté de se joindre à notre défense », a-t-il précisé.

