Malgré la concentration de projets miniers et énergétiques d’envergure nationale, le département de Tivaouane peine toujours à transformer ce potentiel en bénéfices concrets pour ses populations. Un paradoxe que la présidente du Conseil départemental, Seynabou Gaye Touré, a vivement dénoncé lors d’une conférence de presse.
Face aux entreprises opérant dans le secteur minier et énergétique, l’élue départementale a appelé à un sursaut de responsabilité. Elle estime que ces sociétés doivent « revoir leurs copies », dénonçant leur faible implication dans la prise en charge des préoccupations sociales et économiques des communautés locales.
Selon Seynabou Gaye Touré, les retombées économiques et sociales des activités minières et énergétiques restent « quasi inexistantes », alors même que ces projets engendrent des impacts négatifs notables sur l’environnement, le cadre de vie et la santé des populations. Une situation qu’elle juge profondément injuste au regard des profits générés.
La présidente du Conseil départemental critique par ailleurs une approche limitée de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). « Se limiter à la construction de quelques salles de classe, de maternités ou à des dons ponctuels de médicaments est largement insuffisant », a-t-elle martelé, regrettant le refus de certaines sociétés de s’engager dans des conventions de RSE contraignantes, susceptibles de financer des investissements structurants.
Pour elle, la situation actuelle est d’autant plus préoccupante que le chômage des jeunes demeure élevé et que les infrastructures sanitaires restent déficitaires. Elle cite notamment l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, confronté à de nombreux défis, dans un contexte qu’elle qualifie de « silence quasi total » des entreprises implantées dans le département.
Parmi les structures mises en cause figurent la centrale éolienne de Taïba Ndiaye, Synergie SA, la centrale photovoltaïque de Tobène Power, évaluée à 27 milliards de FCFA, la centrale solaire Cheikh Anta Diop, les Industries chimiques du Sénégal (ICS) ou encore la société Grande Côte Opérations (GCO). Autant de projets qui, selon elle, auraient pu accompagner le Conseil départemental dans la réalisation d’infrastructures prioritaires, comme un lycée technique.
Seynabou Gaye Touré pointe également une limite institutionnelle majeure : les contrats ayant permis l’implantation de ces entreprises relèvent exclusivement de l’État central, privant ainsi le Conseil départemental de tout levier d’action direct. L’institution locale se retrouve cantonnée à des actions de sensibilisation et de plaidoyer auprès des directions générales, restées, selon elle, « sourdes aux interpellations ».
Cette configuration empêche le Conseil départemental de mobiliser ces acteurs économiques pour la mise en œuvre du plan départemental de développement, qui compte pourtant une trentaine de projets. Faute de partenariats structurants, l’institution doit se contenter des ressources transférées par l’État — fonds de dotation et de concours, quote-part de 2 % de la TVA — ainsi que de la coopération décentralisée, des moyens jugés largement insuffisants face aux besoins du territoire.
Face aux entreprises opérant dans le secteur minier et énergétique, l’élue départementale a appelé à un sursaut de responsabilité. Elle estime que ces sociétés doivent « revoir leurs copies », dénonçant leur faible implication dans la prise en charge des préoccupations sociales et économiques des communautés locales.
Selon Seynabou Gaye Touré, les retombées économiques et sociales des activités minières et énergétiques restent « quasi inexistantes », alors même que ces projets engendrent des impacts négatifs notables sur l’environnement, le cadre de vie et la santé des populations. Une situation qu’elle juge profondément injuste au regard des profits générés.
La présidente du Conseil départemental critique par ailleurs une approche limitée de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). « Se limiter à la construction de quelques salles de classe, de maternités ou à des dons ponctuels de médicaments est largement insuffisant », a-t-elle martelé, regrettant le refus de certaines sociétés de s’engager dans des conventions de RSE contraignantes, susceptibles de financer des investissements structurants.
Pour elle, la situation actuelle est d’autant plus préoccupante que le chômage des jeunes demeure élevé et que les infrastructures sanitaires restent déficitaires. Elle cite notamment l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, confronté à de nombreux défis, dans un contexte qu’elle qualifie de « silence quasi total » des entreprises implantées dans le département.
Parmi les structures mises en cause figurent la centrale éolienne de Taïba Ndiaye, Synergie SA, la centrale photovoltaïque de Tobène Power, évaluée à 27 milliards de FCFA, la centrale solaire Cheikh Anta Diop, les Industries chimiques du Sénégal (ICS) ou encore la société Grande Côte Opérations (GCO). Autant de projets qui, selon elle, auraient pu accompagner le Conseil départemental dans la réalisation d’infrastructures prioritaires, comme un lycée technique.
Seynabou Gaye Touré pointe également une limite institutionnelle majeure : les contrats ayant permis l’implantation de ces entreprises relèvent exclusivement de l’État central, privant ainsi le Conseil départemental de tout levier d’action direct. L’institution locale se retrouve cantonnée à des actions de sensibilisation et de plaidoyer auprès des directions générales, restées, selon elle, « sourdes aux interpellations ».
Cette configuration empêche le Conseil départemental de mobiliser ces acteurs économiques pour la mise en œuvre du plan départemental de développement, qui compte pourtant une trentaine de projets. Faute de partenariats structurants, l’institution doit se contenter des ressources transférées par l’État — fonds de dotation et de concours, quote-part de 2 % de la TVA — ainsi que de la coopération décentralisée, des moyens jugés largement insuffisants face aux besoins du territoire.
