La Tanzanie a sombré dans la violence le 29 octobre, jour d’élections présidentielles et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’État ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.
Malgré les contestations, la présidente sortante a remporté plus de 97,66 % des voix, soit 31,9 millions de voix sur 32,7 millions recensées, selon la commission électorale. « Je déclare Samia Suluhu Hassan présidente élue de la République-Unie de Tanzanie, avec le parti CCM », a déclaré à la télévision publique l’instance Jacobs Mwambegele.
A lire : « C’est la chose la plus terrifiante que j’aie jamais vécue » : après le chaos électoral, la Tanzanie toujours confinée
Une cérémonie d’investiture va suivre dès aujourd’hui, a précisé le média, selon des informations que l’AFP a pu obtenir par téléphone, en raison de la coupure d’internet en vigueur dans le pays de 68 millions d’habitants.
Samia Suluhu Hassan a été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de mener une répression sévère contre ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.
L’ONU réclame une enquête
Le parti d’opposition ACT-Wazalendo, arrivé second, a rejeté les résultats, s’estimant « volé », et a exigé un nouveau scrutin. L’un de ses hauts responsables a déclaré à l’AFP que des urnes avaient été bourrées, que des personnes avaient été autorisées à voter plusieurs fois sans pièce d’identité et que les observateurs électoraux de l’ACT-Wazalendo avaient été expulsés des bureaux de dépouillement.
Le porte-parole du parti d’opposition Chadema, John Kitoka, a évoqué un bilan de 700 personnes tuées lors de manifestations anti-régime. Un bilan qualifié de « plutôt crédible » par une source diplomatique, qui fait état de « centaines de morts ». Une source sécuritaire interrogée par l’AFP avait reçu des informations similaires.
A lire : En Tanzanie, 700 personnes tuées lors de manifestations anti-régime
La cheffe de l’État tanzanienne Samia Suluhu Hassa n’a fait aucun commentaire sur les troubles. « Il n’y a eu aucun usage excessif de la force », a répondu le ministre tanzanien des Affaires étrangères Mahmoud Thabit Kombo sur la chaîne Al-Jazeera, faisant état de « poches de violence » dans le pays. « Je n’ai pas vu ces 700 morts », a-t-il poursuivi. « Nous n’avons encore aucun chiffre pour aucune victime dans le pays. »
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, « très inquiet », a réclamé vendredi dans un communiqué une « enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d’utilisation excessive de la force », appelant toutes les parties à la « retenue » et à « empêcher toute nouvelle escalade ».
(Avec AFP)
Malgré les contestations, la présidente sortante a remporté plus de 97,66 % des voix, soit 31,9 millions de voix sur 32,7 millions recensées, selon la commission électorale. « Je déclare Samia Suluhu Hassan présidente élue de la République-Unie de Tanzanie, avec le parti CCM », a déclaré à la télévision publique l’instance Jacobs Mwambegele.
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Une cérémonie d’investiture va suivre dès aujourd’hui, a précisé le média, selon des informations que l’AFP a pu obtenir par téléphone, en raison de la coupure d’internet en vigueur dans le pays de 68 millions d’habitants.
Samia Suluhu Hassan a été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de mener une répression sévère contre ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.
L’ONU réclame une enquête
Le parti d’opposition ACT-Wazalendo, arrivé second, a rejeté les résultats, s’estimant « volé », et a exigé un nouveau scrutin. L’un de ses hauts responsables a déclaré à l’AFP que des urnes avaient été bourrées, que des personnes avaient été autorisées à voter plusieurs fois sans pièce d’identité et que les observateurs électoraux de l’ACT-Wazalendo avaient été expulsés des bureaux de dépouillement.
Le porte-parole du parti d’opposition Chadema, John Kitoka, a évoqué un bilan de 700 personnes tuées lors de manifestations anti-régime. Un bilan qualifié de « plutôt crédible » par une source diplomatique, qui fait état de « centaines de morts ». Une source sécuritaire interrogée par l’AFP avait reçu des informations similaires.
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La cheffe de l’État tanzanienne Samia Suluhu Hassa n’a fait aucun commentaire sur les troubles. « Il n’y a eu aucun usage excessif de la force », a répondu le ministre tanzanien des Affaires étrangères Mahmoud Thabit Kombo sur la chaîne Al-Jazeera, faisant état de « poches de violence » dans le pays. « Je n’ai pas vu ces 700 morts », a-t-il poursuivi. « Nous n’avons encore aucun chiffre pour aucune victime dans le pays. »
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, « très inquiet », a réclamé vendredi dans un communiqué une « enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d’utilisation excessive de la force », appelant toutes les parties à la « retenue » et à « empêcher toute nouvelle escalade ».
(Avec AFP)