La suspension des extraditions entre le Sénégal et la France ouvre un nouveau front judiciaire et diplomatique autour du dossier Madiambal Diagne. Dans un communiqué rendu public ce 12 décembre 2025, le collectif d’avocats du journaliste et patron de presse dénonce une décision de l’État sénégalais qu’il qualifie de « chantage diplomatique », estimant qu’elle vise directement à peser sur la procédure d’extradition en cours devant la justice française.
Madiambal Diagne fait actuellement l’objet d’une demande d’extradition, examinée par les juridictions françaises. Ses avocats rappellent qu’un arrêt rendu le 25 novembre 2025 par la chambre de l’instruction de Versailles a mis en évidence plusieurs manquements dans le dossier transmis par l’État du Sénégal.
La cour avait notamment souligné l’absence :d’indications précises sur les lieux et périodes des faits reprochés, d’éléments permettant de comprendre clairement les infractions invoquées,de documents essentiels devant accompagner toute demande d’extradition.La justice française avait alors demandé que le Sénégal transmette les pièces manquantes au plus tard le 23 janvier 2026, afin de poursuivre l’examen du dossier.
Pour les avocats, rien n’empêchait la chambre de l’instruction de rendre un avis défavorable dès maintenant, au vu des lacunes relevées. Ils estiment que la demande d’extradition du Sénégal souffre d’une « extrême légèreté » et d’un caractère « infondé ».Le collectif dénonce également les pressions que les autorités françaises auraient exercées sur la justice, ce qui, selon eux, met en péril l’indépendance de la procédure.
Alors que la demande formulée par Dakar est toujours à l’examen devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles, les conseils de Madiambal Diagne rappellent qu’un arrêt rendu le 25 novembre 2025 a déjà mis en lumière de graves insuffisances dans le dossier transmis par les autorités sénégalaises. Selon eux, ces lacunes fragilisent considérablement la crédibilité de la procédure engagée contre leur client et jettent une ombre sur la motivation réelle des poursuites.