Son mari décédé : Elle tente de retirer 98 millions de son compte

Mardi 12 Avril 2016

Ahurissante, cette affaire opposant une veuve et celle qui semble être «le second bureau» de son défunt mari.  Appelé hier à la barre, l'affaire a finalement été renvoyée pour comparution du témoin, qui dit être aussi… témoin du mariage entre son frère et la prévenue Sawsah Aboukhaled.


Mais déjà, signalons que la mise en cause qui est libanaise, est poursuivie pour vol de chèque portant sur la somme de 150.000euros (98 millions de francs Cfa), faux et usage de faux en écritures privées de banque, faux et usage de faux  portant sur un certificat de mariage, association de malfaiteurs et escroquerie en  jugement. Selon la plaignante madame Bouchra, après le décès de son mari A. Hussein, la dame Sawsah, après avoir tenté de retirer en vain dans le compte de son défunt mari un chèque de 150000 euros (98 millions) de f CFA,  avait brandi un certificat de mariage constaté le 7 janvier 2011 et lui avait exigé le payement de ce chèque au motif que le défunt le lui avait remis, le jour de son évacuation en France. Une somme qui devait être vraisemblablement sa part de l'héritage.


N'ayant jamais été au courant de cette offre et sachant que son mari ne disposait même pas de ce montant dans son compte, la veuve dit s'être lancée à la recherche de preuves pour vérifier les allégations «alambiquées» de cette dame. Mieux, la plaignante dit n'avoir jamais été au courant de leur union et sachant que son mari était marié sous l'option monogamique,  a naturellement, refusé de reconnaitre ce mariage. C'est ainsi qu'elle a notifié à Sawsah Aboukhaled qu'elle ne pouvait pas figurer sur la liste des héritiers. Face à des refus  catégoriques et sous la pression de la mise en cause, les deux parties ont atterri devant la justice qui a rendu successivement un jugement et un arrêt le 5 novembre 2014. Déboutée, la plaignante parvenue à se faire procurer au tribunal régional hors classe de Dakar, un supposé faux certificat de nationalité sénégalaise.


Documents, avec lesquels, elle est parvenue à obtenir un certificat de mariage, sans fond de dossier, où l'on constate d'ailleurs une contradiction. Dans sa déposition, la mise en cause indique qu'après 9 ans de compagnonnage avec le défunt, ce dernier avait décidé de l'épouser. C'est ainsi dit-elle qu'elle est allée voir l'imam des Libanais au Sénégal. Elle précise néanmoins que ce dernier lui avait dit que cela était impossible, vu que le sieur Hussein était marié sous le régime monogamique et qu'il ne pouvait prétendre à un autre mariage. «A mon retour, je lui ai rapporté les propos de l'imam, mais il a dit que ce dernier n'était pas le seul à pouvoir sceller leur union et que nous pouvons aller voir ailleurs», poursuit la mise en cause.

C'est ainsi dit-elle que le défunt lui avait demandé sa carte d'identité numérisée du Sénégal, pour constituer un dossier pour l'obtention d'un certificat de mariage. C'est, dit-elle, après quatre mois de mariage qu'il est tombé malade. Une maladie qui l'avait finalement emporté. «Après le 40
e jour, j'avais déposé le chèque qu'il m'avait remis à la Cbao, mais le compte a été bloqué je ne sais par qui»,  a conclut la dame  qui sera jugée le 17 avril prochain.

 Lateranga.info
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