« Si ces militaires étaient des patriotes, ils auraient dû agir en février, quand Embaló a prolongé son mandat », selon Fernando Dias.

Vendredi 28 Novembre 2025

Pour Fernando Dias Da Costa, la situation en Guinée-Bissau ne souffre d’aucune ambiguïté : les militaires ont choisi le pire moment pour intervenir. Le candidat n’a pas mâché ses mots en dénonçant ce qu’il considère comme une manipulation orchestrée au sommet de l’armée.


« S’ils voulaient faire un coup d’État, il fallait le faire en février dernier quand Embaló a prolongé son mandat. Mais attendre en pleine période électorale pour renverser un président qui a perdu les élections, ce n’est pas normal. » Une charge frontale qui expose clairement les contradictions du discours officiel et la stratégie qu’il attribue aux forces armées.

C’est dans ce climat explosif que le président de la Commission nationale électorale (CNE), Idriça Djaló, s’est réfugié au bureau des Nations unies à Bissau. Selon plusieurs proches, il détient toutes les données électorales, région par région, ce qui fait de lui un acteur central — mais aussi une cible potentielle — dans la bataille actuelle autour de la vérité des urnes.

Un de ses proches, sous anonymat, confirme l’intégrité du responsable électoral et met lui aussi en cause les militaires : « Idriça Djaló est un homme honnête et pieux. Il a tous les résultats région par région, et dès qu’on lui donne le feu vert, il les publiera. Il ne craint que Dieu, pas un être humain. La CEDEAO doit faire pression sur ce clan de militaires pour laisser le processus électoral aller jusqu’à son terme. »

Sur 7TV, Fernando Dias assure que la CNE est prête à proclamer les résultats :
« Si la communauté internationale arrive, il est prêt à annoncer les résultats. » Le candidat affirme être en contact avec plusieurs organisations internationales et des chefs d’État, dénonçant un climat d’intimidation et d’ingérence militaire qui menace la transparence du scrutin.

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