Coup de tonnerre dans le secteur médiatique sénégalais. La Chambre administrative de la Cour Suprême a annulé l’ensemble des arrêtés pris par le ministre de la Communication concernant la publication de la liste des médias conformes au Code de la presse, a informé le groupe E-Media. Une décision majeure qui remet profondément en cause la démarche du ministère et redonne de l’élan aux acteurs de la presse qui s’y opposaient.
Saisi par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), le juge administratif a tranché en faveur de l’organisation patronale, qui contestait les arrêtés instaurant une plateforme d’enregistrement des organes de presse ainsi qu’une commission chargée d’examiner et de valider les entreprises médiatiques.
Depuis plusieurs mois, le Cdeps dénonçait ce qu’il estimait être une dérive dangereuse. Dans ses recours, l’organisation fustigeait « un abus de pouvoir et une menace sur la liberté de la presse », affirmant que le ministère « s'arrogeait illégalement le droit de déclarer quelle entreprise de presse ou quel média est légal », une compétence qui ne relève pas de son domaine.
La procédure critiquée ne se limitait pas à une question administrative : elle avait des conséquences concrètes. En février, rappelle la même source, cet arrêté avait conduit à la fermeture annoncée de 381 médias n’ayant pas rempli les critères exigés, tandis que seulement 258 figuraient sur la liste officielle des structures conformes.
Face à cette situation, la Coordination des associations de presse (CAP) avait également élevé la voix, dénonçant « une procédure unilatérale » et estimant que l’État cherchait à restreindre l’existence légale des entreprises de presse au moyen d’un dispositif d’enregistrement jugé illégal et contraire aux principes de liberté d’informer.
Pour le secteur, l’enjeu était immense : la création d’un mécanisme permettant à l’administration de valider ou d’invalider l’existence des médias ouvrait la voie à un contrôle politique des acteurs de la presse, une approche jugée arbitraire et incompatible avec les garanties constitutionnelles.
En annulant ces arrêtés, la Cour Suprême envoie un signal fort et clarifie les limites du pouvoir exécutif dans un domaine aussi sensible que la liberté de la presse. Une décision qui marque un tournant et relance le débat sur l’indépendance, la régulation et la protection des médias au Sénégal.
Saisi par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), le juge administratif a tranché en faveur de l’organisation patronale, qui contestait les arrêtés instaurant une plateforme d’enregistrement des organes de presse ainsi qu’une commission chargée d’examiner et de valider les entreprises médiatiques.
Depuis plusieurs mois, le Cdeps dénonçait ce qu’il estimait être une dérive dangereuse. Dans ses recours, l’organisation fustigeait « un abus de pouvoir et une menace sur la liberté de la presse », affirmant que le ministère « s'arrogeait illégalement le droit de déclarer quelle entreprise de presse ou quel média est légal », une compétence qui ne relève pas de son domaine.
La procédure critiquée ne se limitait pas à une question administrative : elle avait des conséquences concrètes. En février, rappelle la même source, cet arrêté avait conduit à la fermeture annoncée de 381 médias n’ayant pas rempli les critères exigés, tandis que seulement 258 figuraient sur la liste officielle des structures conformes.
Face à cette situation, la Coordination des associations de presse (CAP) avait également élevé la voix, dénonçant « une procédure unilatérale » et estimant que l’État cherchait à restreindre l’existence légale des entreprises de presse au moyen d’un dispositif d’enregistrement jugé illégal et contraire aux principes de liberté d’informer.
Pour le secteur, l’enjeu était immense : la création d’un mécanisme permettant à l’administration de valider ou d’invalider l’existence des médias ouvrait la voie à un contrôle politique des acteurs de la presse, une approche jugée arbitraire et incompatible avec les garanties constitutionnelles.
En annulant ces arrêtés, la Cour Suprême envoie un signal fort et clarifie les limites du pouvoir exécutif dans un domaine aussi sensible que la liberté de la presse. Une décision qui marque un tournant et relance le débat sur l’indépendance, la régulation et la protection des médias au Sénégal.

