SIDA AU SENEGAL : Près de 900 décès en 2021

Jeudi 1 Décembre 2022

Au Sénégal, la Journée mondiale de lutte contre le Sida est célébrée chaque 1er décembre à l’instar de la communauté internationale. Il a été révélé, au cours de la cérémonie officielle, qu'au Sénégal, moins de 900 personnes sont mortes de cette maladie, en 2021.

 

Le Sénégal a célébré le 1er décembre la 34e Journée mondiale de lutte contre le Sida. Selon le docteur Safiétou Thiam, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida, "l’objectif de cette journée mondiale du Sida, c’est de rappeler de tous ceux qui ont travaillé dans la lutte contre la maladie, et de faire le point sur ce que nous avons accompli jusque-là dans la lutte contre le Sida". Pour le Sénégal, « l’épidémie de ce virus est faible, elle est en déclin parce que les nouvelles infections baissent tandis qu’aux décès », a-t-elle ajouté, lors de la cérémonie dont le thème porte sur : « Egaliser » et du slogan « Poussons pour l’égalité ».

 

De l'avis de Dr Thiam, « aujourd’hui, 93% des personnes vivant avec le VIH sont dépistés et savent qu’ils sont porteurs de cette maladie, 86% de ces personnes sont sous traitement et 88% des personnes sous traitement ne transmettent plus la maladie, donc c’est de bon résultat ». A l’en croire, derrière ces bons résultats, se cachent quelques défis liés à la prise en charge du VIH chez les enfants. « Nous avons remarqué depuis l’année dernière que les nouvelles infections sont en train d’augmenter. Au Sénégal, plus d’un tiers des nouvelles infections se sont produites avant 24 ans, dont la moitié est due à la transmission", a-t-elle révélé. Elle rappelle, dans la foulée, que nous devons au Sénégal arriver à éliminer la transmission mère-enfant du VIH. « C’est une transmission intolérable. Moins de 900 personnes en 2021 ont perdu la vie.». 

 

Koné Demb, représentant de ONUSIDA, a, de son côté, indiqué que les Sénégalais doivent pousser pour l’égalité des femmes et des filles pour réduire leurs risques de VIH.  "En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes ont trois fois plus de risques d’être infectées par le VIH que les garçons et les hommes du même âge. Ce constat incombe aux inégalités. Il faut permettre aux filles de finir leur scolarité secondaire pour réduire de moitié leur vulnérabilité à une infection au VIH", a-t-il notamment souligné. 

 

Et de poursuivre: « ce risque peut baisser davantage lorsque nous incluons une éducation complète et d’autres mesures favorisant l’émancipation des filles. Forts de ce constat, 12 pays africains se sont réunis au sein de l’initiative Éducation Plus qui jouit du soutien des Nations Unies ». 

 

Par ailleurs, Demb appelle à combiner les services de santé reproductive avec les services de prévention et de riposte à la violence sexuelle et sexiste et au VIH.

 

"Ils doivent être conçus pour fonctionner pour toutes les femmes et les filles, dans toute leur diversité", a-t-il soutenu.   « Nous devons saisir cette occasion pour réfléchir sur le fléau afin de trouver des voies et moyens qui nous permettrons d’éradiquer le virus du Sida. Depuis 36 ans ce virus fait des ravages dans notre pays », note le maire de la commune de Mbao, Abdou Karim Sall. Pour l'ancien ministre de l'Environnement, ce combat doit être l’affaire de toutes et de tous car à 8 ans du terme de l’échéance force est de constater que la propagation du VIH au Sénégal a connu un net recul. 

« La commune de Mbao est l’une des communes les plus étendues de la région de Dakar avec près de 140 milles habitants, il est donc urgent et nécessaire de voir notre commune abriter un centre de santé, et une ambulance médicalisée ce n’est pas de trop pour une commune très éloignée des grandes centres hospitalier », a-t-il enfin plaidé. 
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