Le Secrétaire général du SATES, Oumar Ba, a entamé ce vendredi 28 novembre 2025 une grève de la faim totale et illimitée. Comme on peut le lire dans le communiqué transmis à Exclusif.net, le syndicat affirme que ce geste est la conséquence directe d’une série de « persécutions et harcèlements » que la Direction générale de SEN’EAU exercerait depuis plusieurs années.
Le document détaille des actes répétés que le SATES qualifie de manœuvres destinées à le « museler » et à « liquider le syndicat majoritaire de la SEN’EAU ». Parmi les faits énumérés : neuf demandes d’explications, quatre convocations en conseil de discipline, un licenciement avorté, des plaintes déposées contre Oumar Ba, une affectation qualifiée de punitive, le blocage de ses avancements, le retrait envisagé de son véhicule de service, la suppression de primes et de dotations, ainsi que la divulgation de données privées. Le syndicat dénonce aussi le traitement réservé à ses militants : suppression des prises en charge de leurs assemblées, blocage des tournées syndicales, exclusion des réunions officielles, refus d’organiser des élections transparentes, affectations arbitraires, blocages de carrières et réductions de primes.
Dans ce communiqué, le SATES accuse la Direction générale de SEN’EAU de vouloir affaiblir la représentation des travailleurs, de violer les libertés syndicales et de retenir abusivement plus d’un milliard du fonds commun de placement. « La situation des travailleurs se dégrade, tout comme les conditions de travail et le climat social », peut-on lire dans le texte.
Le syndicat précise que la grève de la faim d’Oumar Ba vise à alerter les autorités, les organisations syndicales et la société civile sur ce qu’il considère comme une crise profonde au sein de la SEN’EAU. Le SATES appelle enfin l’État et les partenaires sociaux à intervenir d’urgence pour éviter que la situation ne s’enlise davantage.