Une voix s’est élevée pour réclamer justice, mémoire et dignité en faveur de Monsieur Ankiling Diabone, figure majeure du judo sénégalais, injustement marquée par des accusations jamais établies et par une fin de vie douloureuse. Dans une correspondance adressée au Président de la République, Mme Oumy Thiare formule une demande solennelle de réhabilitation posthume et d’hommage national à celui qui demeure le judoka le plus titré de l’histoire du pays.
Elle écrit que Monsieur Ankiling Diabone fut victime d’une injustice lourde de conséquences : accusé à tort d’appartenir au MFDC, il a, selon ses mots, « subi des traitements humiliants et des violences qui ont durablement affecté sa vie familiale et personnelle ». Grâce à l’intervention d’Amnesty International, il obtient refuge en France en tant que réfugié politique. Rentré plus tard au Sénégal, « affaibli et alité », il ne bénéficie, déplore-t-elle, « d’aucune assistance institutionnelle », laissant à ses enfants l’entière charge de ses soins jusqu’à son décès, le 20 novembre 2025 à Ziguinchor.
Les obsèques, organisées le 29 novembre, se sont déroulées dans une atmosphère de vive amertume. Mme Thiare rappelle que « cette absence a été ressentie comme une nouvelle blessure ».
Exclusif.net constate que lors de ses funérailles, la semaine dernière, les autorités gouvernementales n’étaient ni présentes ni représentées, pas même la télévision nationale pour immortaliser ce moment historique et mémorable. Cette absence a installé un profond sentiment de frustration dans la région, où l’on peine à comprendre le silence de l’État devant la disparition d’un sportif qui a tant honoré le Sénégal.
Car au-delà du drame humain, c’est tout un pays qui doit se souvenir de l’ampleur de son héritage. Six fois champion d’Afrique, Ankiling Diabone demeure une référence absolue dans le judo sénégalais. « Son parcours exemplaire, son engagement, son patriotisme », écrit Mme Thiare, « méritent, au plus haut niveau de l’État, une reconnaissance qui lui a été injustement refusée ».
Dans sa lettre, elle sollicite du Chef de l’État « le rétablissement à titre posthume des droits civiques et citoyens de Monsieur Ankiling Diabone », mais aussi « l’organisation d’un hommage officiel de la Nation, afin de restaurer sa dignité et d’inscrire son nom dans la mémoire collective à la hauteur de son apport exceptionnel ».
Pour elle, cette démarche répond à une exigence morale et républicaine : « Elle vise à réparer une faute historique et à redonner, à la postérité comme à sa famille, l’image qui aurait toujours dû être celle de cet homme d’honneur. »
exclusif.net vous propose l'intégralité de la lettre de Mme Oumy Thiare
À
Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye
Président de la République du Sénégal
Palais de la République – Dakar
Objet : Demande de rétablissement posthume des droits civiques de Monsieur Ankiling Diabone et sollicitation d’un hommage national
Monsieur le Président de la République,
J’ai l’honneur de m’adresser à Votre Haute Autorité afin d’attirer respectueusement votre bienveillante attention sur le cas de Monsieur Ankiling Diabone, illustre figure du judo sénégalais, dont la mémoire demeure marquée par une injustice profonde et jamais réparée.
Accusé à tort d’appartenir au MFDC, Monsieur Ankiling Diabone a, avec son épouse et ses enfants, subi des traitements humiliants et des violences dont les séquelles ont durablement affecté sa vie familiale et personnelle. Grâce à l’intervention d’Amnesty International, il a obtenu refuge en France en qualité de réfugié politique. De retour au Sénégal, toujours porteur de ce statut, affaibli et alité, il n’a bénéficié d’aucune assistance institutionnelle, laissant à ses enfants la responsabilité exclusive de ses soins jusqu’à son décès, survenu le 20 novembre 2025 à Ziguinchor.
Ses obsèques, tenues le 29 novembre, se sont déroulées sans la présence d’un représentant de l’État. Cette absence a été ressentie comme une nouvelle blessure, venant s’ajouter à celles qu’il a endurées de son vivant et constituant, pour sa famille comme pour la communauté sportive nationale, un profond motif d’amertume.
Il convient de rappeler que Monsieur Ankiling Diabone fut six fois champion d’Afrique de judo et demeure, à ce jour, le judoka le plus titré de l’histoire du Sénégal. Son parcours exemplaire, son engagement, son patriotisme et l’honneur qu’il a porté à notre pays sur la scène sportive continentale méritent, au plus haut niveau de l’État, une reconnaissance qui lui a été injustement refusée.
Aussi, Monsieur le Président de la République, j’ai l’honneur de solliciter de Votre Haute Bienveillance :
le rétablissement à titre posthume des droits civiques et citoyens de Monsieur Ankiling Diabone,
ainsi que l’organisation d’un hommage officiel de la Nation, afin de restaurer sa dignité et d’inscrire son nom dans la mémoire collective à la hauteur de son apport exceptionnel.
Cette démarche, mue par un profond attachement aux principes de justice, d’équité et de reconnaissance nationale, vise à réparer une faute historique et à redonner, à la postérité comme à sa famille, l’image qui aurait toujours dû être celle de cet homme d’honneur.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Oumy Thiare
Citoyenne sénégalaise,
Éprise de justice et d’égalité
Elle écrit que Monsieur Ankiling Diabone fut victime d’une injustice lourde de conséquences : accusé à tort d’appartenir au MFDC, il a, selon ses mots, « subi des traitements humiliants et des violences qui ont durablement affecté sa vie familiale et personnelle ». Grâce à l’intervention d’Amnesty International, il obtient refuge en France en tant que réfugié politique. Rentré plus tard au Sénégal, « affaibli et alité », il ne bénéficie, déplore-t-elle, « d’aucune assistance institutionnelle », laissant à ses enfants l’entière charge de ses soins jusqu’à son décès, le 20 novembre 2025 à Ziguinchor.
Les obsèques, organisées le 29 novembre, se sont déroulées dans une atmosphère de vive amertume. Mme Thiare rappelle que « cette absence a été ressentie comme une nouvelle blessure ».
Exclusif.net constate que lors de ses funérailles, la semaine dernière, les autorités gouvernementales n’étaient ni présentes ni représentées, pas même la télévision nationale pour immortaliser ce moment historique et mémorable. Cette absence a installé un profond sentiment de frustration dans la région, où l’on peine à comprendre le silence de l’État devant la disparition d’un sportif qui a tant honoré le Sénégal.
Car au-delà du drame humain, c’est tout un pays qui doit se souvenir de l’ampleur de son héritage. Six fois champion d’Afrique, Ankiling Diabone demeure une référence absolue dans le judo sénégalais. « Son parcours exemplaire, son engagement, son patriotisme », écrit Mme Thiare, « méritent, au plus haut niveau de l’État, une reconnaissance qui lui a été injustement refusée ».
Dans sa lettre, elle sollicite du Chef de l’État « le rétablissement à titre posthume des droits civiques et citoyens de Monsieur Ankiling Diabone », mais aussi « l’organisation d’un hommage officiel de la Nation, afin de restaurer sa dignité et d’inscrire son nom dans la mémoire collective à la hauteur de son apport exceptionnel ».
Pour elle, cette démarche répond à une exigence morale et républicaine : « Elle vise à réparer une faute historique et à redonner, à la postérité comme à sa famille, l’image qui aurait toujours dû être celle de cet homme d’honneur. »
exclusif.net vous propose l'intégralité de la lettre de Mme Oumy Thiare
À
Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye
Président de la République du Sénégal
Palais de la République – Dakar
Objet : Demande de rétablissement posthume des droits civiques de Monsieur Ankiling Diabone et sollicitation d’un hommage national
Monsieur le Président de la République,
J’ai l’honneur de m’adresser à Votre Haute Autorité afin d’attirer respectueusement votre bienveillante attention sur le cas de Monsieur Ankiling Diabone, illustre figure du judo sénégalais, dont la mémoire demeure marquée par une injustice profonde et jamais réparée.
Accusé à tort d’appartenir au MFDC, Monsieur Ankiling Diabone a, avec son épouse et ses enfants, subi des traitements humiliants et des violences dont les séquelles ont durablement affecté sa vie familiale et personnelle. Grâce à l’intervention d’Amnesty International, il a obtenu refuge en France en qualité de réfugié politique. De retour au Sénégal, toujours porteur de ce statut, affaibli et alité, il n’a bénéficié d’aucune assistance institutionnelle, laissant à ses enfants la responsabilité exclusive de ses soins jusqu’à son décès, survenu le 20 novembre 2025 à Ziguinchor.
Ses obsèques, tenues le 29 novembre, se sont déroulées sans la présence d’un représentant de l’État. Cette absence a été ressentie comme une nouvelle blessure, venant s’ajouter à celles qu’il a endurées de son vivant et constituant, pour sa famille comme pour la communauté sportive nationale, un profond motif d’amertume.
Il convient de rappeler que Monsieur Ankiling Diabone fut six fois champion d’Afrique de judo et demeure, à ce jour, le judoka le plus titré de l’histoire du Sénégal. Son parcours exemplaire, son engagement, son patriotisme et l’honneur qu’il a porté à notre pays sur la scène sportive continentale méritent, au plus haut niveau de l’État, une reconnaissance qui lui a été injustement refusée.
Aussi, Monsieur le Président de la République, j’ai l’honneur de solliciter de Votre Haute Bienveillance :
le rétablissement à titre posthume des droits civiques et citoyens de Monsieur Ankiling Diabone,
ainsi que l’organisation d’un hommage officiel de la Nation, afin de restaurer sa dignité et d’inscrire son nom dans la mémoire collective à la hauteur de son apport exceptionnel.
Cette démarche, mue par un profond attachement aux principes de justice, d’équité et de reconnaissance nationale, vise à réparer une faute historique et à redonner, à la postérité comme à sa famille, l’image qui aurait toujours dû être celle de cet homme d’honneur.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Oumy Thiare
Citoyenne sénégalaise,
Éprise de justice et d’égalité

