Réforme Consulaires: La CAPE pilonne Mansour Kama de la CNES

Mardi 16 Aout 2016

Dans le bras de fer qui l’oppose à au président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), le président de l’Union Nationale des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS), Serigne Mboup peut compter sur la Convergence des acteurs du privé émergent (CAPE). Dans un communiqué rendu public, les animateurs de cette structure accusent Mansour Kama d’être l’instigateur des réformes annoncées pour les chambres de commerce.


Entre Serigne Mboup président de l’Union Nationale des Chambres de Commerce (UNCCIAS) et Mansour Kama de la CNES, la bataille est lancée. Après une première sortie du président directeur général de CCBM accusant le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) d’être « le principal problème du secteur privé, Mansour Kama, par le biais du Conseil d’Administration de la Cnes, a apporté la réplique. Dans un communiqué, il avait déploré cette sortie du PDG de CCBM. Mais cette fois-ci, c’est la Convergence des acteurs du privé émergent (CAPE) qui revient à la charge pour attaquer le président de la CNES.
Dans une déclaration rendue publique, cette organisation de jeunes opérateurs privés se dit « indignée par le manque de courage de Monsieur Kama qui se cache derrière sa bande d’obligés comme il s’était caché derrière la dépouille du Président Lamine Niang pour régler des comptes personnels ».
D’après la CAPE, Mansour Kama qui a fait plus de 30 ans à la tête de la CNES est dans toutes les structures. Pour preuve, la Convergence des acteurs du privé émergent cite la Sénégalaise des Eaux (SDE) où il est le président du Conseil d’Administration. De même, il est le président du Conseil d’Administration de la Banque régionale des marchés (BRM) et président de la Fondation du secteur privé pour l’éducation.
« La CAPE demande à Mansour Kama d’éclairer l’opinion sur son implication dans la construction et la gestion de la gare des gros porteurs, un marché d’intérêt national de 100 milliards et aussi son implication sur l’acquisition des bus de Dakar Dem Dikk et les nombreux projets du PUDC sur lesquels nous comptons revenir car il accapare au détriment des vrais acteurs économiques, ce qui explique l’échec de toute ses entreprise », chargent ces membres du secteur privé.
«Wax waxeet patronal»
En outre, la CAPE dit toujours attendre le départ de Mansour Kama de la tête de la Confédération des Employeurs du Sénégal (CNES).
Dans son communiqué, elle rappelle qu’en 2012, la CNES avait annoncé en grande pompe le départ de M. Kama et l’organisation d’une assemblée générale. Le privé national et l’opinion attendent, à moins que ça soit du wax waxeet patronal» qui ne dit pas son nom, ironisent ces jeunes opérateurs privés.
Toujours d’après ces membres de la CAPE, le Sénégal qui reste une grande démocratie à travers le monde a « connu des alternances dans tous les secteurs sauf dans les organisations patronales et dans les organisations commerçantes ». Les dirigeants de la CNES est devenu un véritable mandarins (plus de 20 ans à la tête d’une organisation) qui n’ont plus aucune légitimité pour parler au nom du secteur privé », cogne la CAPE.
Ainsi, aux dire de ces jeunes acteurs du secteur privé, les dirigeants de cette organisation patronale sont des fonctionnaires du secteur privé qui se partagent le gâteau de l’argent public comme l’argent du Cosec qui finance les organisations patronales. Nous n’accepterons pas que l’avenir du privé, du pays, soit sacrifié à l’autel d’intérêts crypto-personnels ».
Partant de ce état de fait, la CAPE dirigé par Alassane Dieng, coordonateur des jeunes opérateurs, exige de l’Etat que les élections consulaires se tiennent à date échue.
«Pour réformer, il faut être légitime. Et ce n’est pas après 30 ans d’immobilisme qu’on s’improvise réformateurs. Oui aux réformes mais pour et des représentants légitimes du secteur privé », soutient la Convergence des acteurs du privé émergent.
Avec Enquête
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