Le mouvement Gueum Sa Bopp, « Les Jambaars » dirigé par Bougane Gueye Dani, a annoncé sa décision de saisir le Pôle judiciaire financier (PJF), ce mardi à 11 heures, à la suite des révélations contenues dans le rapport ITIE 2024 sur la gestion des ressources extractives du Sénégal. Dans un communiqué rendu public ce 29 décembre 2025, l’organisation évoque des « constats graves, précis et officiellement validés » qui engagent, selon elle, la responsabilité des plus hautes autorités de l’État.
La plainte annoncée vise, au regard de leurs attributions respectives, le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre des Mines et de l’Énergie, Biram Souley Diop, ainsi que le directeur général de Petrosen SA, Talla Guèye. Gueum Sa Bopp insiste toutefois sur la nature de sa démarche, qu’il présente comme strictement citoyenne : « Il ne s’agit ni de procès politique, ni d’acharnement personnel, mais de l’exercice d’un droit citoyen face à des faits documentés, que seule la justice est habilitée à qualifier. »
Au cœur de la plainte figure un écart financier relevé dans le rapport ITIE 2024. Selon le document, le rapprochement des revenus extractifs pour l’année 2024 n’a couvert que 91,89 % des flux, laissant apparaître un écart non réconcilié de 2,48 milliards de FCFA. Si cet écart est qualifié de « non significatif » au sens technique de la norme ITIE, le mouvement y voit une anomalie lourde de conséquences. « Aucun État sérieux ne peut banaliser la disparition comptable de plusieurs milliards de francs CFA dans un secteur aussi stratégique », soutient Gueum Sa Bopp.
Plus préoccupant encore, 7 % des paiements déclarés proviendraient de formulaires non certifiés, en violation des exigences minimales de fiabilité. Une situation que le mouvement juge révélatrice d’une « tolérance institutionnelle » inquiétante.
Sangomar, symbole d’une gouvernance défaillante
Le communiqué s’attarde longuement sur le champ pétrolier de Sangomar, présenté comme l’un des exemples les plus frappants des manquements relevés. Alors que la production a officiellement démarré en juin 2024, « la part de production revenant à l’État sénégalais n’a été retracée dans aucune déclaration pour l’année 2024 », selon le rapport ITIE.
Les incohérences relevées entre les données de Petrosen et celles de Woodside Energy, notamment sur les volumes de Profit Oil, renforcent, selon le mouvement, l’opacité entourant la gestion de cette ressource. « Comment un État producteur de pétrole peut-il être incapable de retracer sa propre part de production l’année même de son extraction ? », s’interroge Gueum Sa Bopp, évoquant une « faille grave de gouvernance susceptible de qualification pénale ».
Le rapport ITIE 2024 met également en lumière des pratiques comptables déjà dénoncées par la Cour des comptes. Des paiements effectués par Woodside en 2024 auraient été encaissés la même année, mais comptabilisés en 2023. Pour le mouvement, cette situation « porte atteinte au principe fondamental de sincérité des comptes publics ».
À cela s’ajoute l’opacité du cadastre minier, jugé incomplet au 31 décembre 2024, incapable d’identifier clairement l’ensemble des titres, renouvellements et transferts. « Ce n’est plus une faiblesse administrative, mais un manquement grave à l’obligation de transparence », alerte le mouvement, évoquant les risques de conflits fonciers.
Bénéficiaires effectifs : une transparence inachevée
Malgré l’existence formelle d’un registre des bénéficiaires effectifs, le rapport ITIE souligne l’absence d’informations essentielles, notamment sur les pourcentages de détention, les modalités de contrôle et l’identification des personnes politiquement exposées. Une carence qui, selon Gueum Sa Bopp, « affaiblit directement la lutte contre la corruption et les conflits d’intérêts dans le secteur extractif ».
Face à la répétition des mêmes recommandations restées sans suite, le mouvement estime qu’« il ne s’agit plus d’un déficit de capacité, mais d’un déficit manifeste de volonté politique ». Il annonce ainsi le dépôt officiel d’une plainte devant le Pôle judiciaire financier, le rapport ITIE 2024 étant produit comme pièce centrale du dossier.
« La transparence ne se proclame pas. Elle se démontre, chiffres à l’appui et comptes à l’équilibre », écrit Gueum Sa Bopp, appelant la justice à se saisir de ce qu’il considère comme un enjeu majeur de gouvernance publique.
La plainte annoncée vise, au regard de leurs attributions respectives, le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre des Mines et de l’Énergie, Biram Souley Diop, ainsi que le directeur général de Petrosen SA, Talla Guèye. Gueum Sa Bopp insiste toutefois sur la nature de sa démarche, qu’il présente comme strictement citoyenne : « Il ne s’agit ni de procès politique, ni d’acharnement personnel, mais de l’exercice d’un droit citoyen face à des faits documentés, que seule la justice est habilitée à qualifier. »
Au cœur de la plainte figure un écart financier relevé dans le rapport ITIE 2024. Selon le document, le rapprochement des revenus extractifs pour l’année 2024 n’a couvert que 91,89 % des flux, laissant apparaître un écart non réconcilié de 2,48 milliards de FCFA. Si cet écart est qualifié de « non significatif » au sens technique de la norme ITIE, le mouvement y voit une anomalie lourde de conséquences. « Aucun État sérieux ne peut banaliser la disparition comptable de plusieurs milliards de francs CFA dans un secteur aussi stratégique », soutient Gueum Sa Bopp.
Plus préoccupant encore, 7 % des paiements déclarés proviendraient de formulaires non certifiés, en violation des exigences minimales de fiabilité. Une situation que le mouvement juge révélatrice d’une « tolérance institutionnelle » inquiétante.
Sangomar, symbole d’une gouvernance défaillante
Le communiqué s’attarde longuement sur le champ pétrolier de Sangomar, présenté comme l’un des exemples les plus frappants des manquements relevés. Alors que la production a officiellement démarré en juin 2024, « la part de production revenant à l’État sénégalais n’a été retracée dans aucune déclaration pour l’année 2024 », selon le rapport ITIE.
Les incohérences relevées entre les données de Petrosen et celles de Woodside Energy, notamment sur les volumes de Profit Oil, renforcent, selon le mouvement, l’opacité entourant la gestion de cette ressource. « Comment un État producteur de pétrole peut-il être incapable de retracer sa propre part de production l’année même de son extraction ? », s’interroge Gueum Sa Bopp, évoquant une « faille grave de gouvernance susceptible de qualification pénale ».
Le rapport ITIE 2024 met également en lumière des pratiques comptables déjà dénoncées par la Cour des comptes. Des paiements effectués par Woodside en 2024 auraient été encaissés la même année, mais comptabilisés en 2023. Pour le mouvement, cette situation « porte atteinte au principe fondamental de sincérité des comptes publics ».
À cela s’ajoute l’opacité du cadastre minier, jugé incomplet au 31 décembre 2024, incapable d’identifier clairement l’ensemble des titres, renouvellements et transferts. « Ce n’est plus une faiblesse administrative, mais un manquement grave à l’obligation de transparence », alerte le mouvement, évoquant les risques de conflits fonciers.
Bénéficiaires effectifs : une transparence inachevée
Malgré l’existence formelle d’un registre des bénéficiaires effectifs, le rapport ITIE souligne l’absence d’informations essentielles, notamment sur les pourcentages de détention, les modalités de contrôle et l’identification des personnes politiquement exposées. Une carence qui, selon Gueum Sa Bopp, « affaiblit directement la lutte contre la corruption et les conflits d’intérêts dans le secteur extractif ».
Face à la répétition des mêmes recommandations restées sans suite, le mouvement estime qu’« il ne s’agit plus d’un déficit de capacité, mais d’un déficit manifeste de volonté politique ». Il annonce ainsi le dépôt officiel d’une plainte devant le Pôle judiciaire financier, le rapport ITIE 2024 étant produit comme pièce centrale du dossier.
« La transparence ne se proclame pas. Elle se démontre, chiffres à l’appui et comptes à l’équilibre », écrit Gueum Sa Bopp, appelant la justice à se saisir de ce qu’il considère comme un enjeu majeur de gouvernance publique.