Le Sénat de la République démocratique du Congo a voté, ce jeudi soir, à une écrasante majorité, la levée de l’immunité parlementaire de Joseph Kabila, ancien président de la République et sénateur à vie, ouvrant ainsi la voie à des poursuites judiciaires à son encontre.
Sur 96 sénateurs présents, 88 ont voté en faveur de cette décision, contre cinq oppositions et quelques bulletins nuls. L’annonce a été faite solennellement par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, lors d’une session plénière exceptionnelle.
« Par conséquent, le Sénat autorise les poursuites et la levée de l'immunité de Joseph Kabila, sénateur à vie », a-t-il déclaré devant les membres de la chambre haute du Parlement.
Cette décision intervient à la suite d’une demande formelle de la justice militaire congolaise, qui soupçonne l’ancien chef de l’État de complicité avec la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23, accusée d’avoir pris le contrôle de plusieurs zones stratégiques de l’est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Une décision inédite et lourde de conséquences
Jamais auparavant un ancien président congolais n’avait fait l’objet de poursuites judiciaires en lien avec une insurrection armée. La levée de l’immunité de Joseph Kabila constitue ainsi un tournant politique majeur en RDC, et pourrait provoquer de vives tensions dans le pays.
Dans son entourage, cette décision est perçue comme une manœuvre politique destinée à écarter définitivement l’ancien président du paysage politique congolais. Un proche de Joseph Kabila, ayant requis l’anonymat, a déclaré :
« Il s’agit d’un règlement de comptes. On veut humilier un homme qui a quitté le pouvoir pacifiquement et servi son pays pendant dix-huit ans. »
Le camp présidentiel garde le cap
Du côté de la majorité au pouvoir, cette évolution est présentée comme une étape vers la redevabilité et la lutte contre l’impunité, y compris au plus haut niveau de l’État. Le gouvernement s’est abstenu de commenter officiellement le vote du Sénat, mais des voix proches du président Félix Tshisekedi saluent une avancée institutionnelle.
L’ancien président Kabila, retiré de la vie publique depuis plusieurs années, n’a pas encore réagi publiquement. Sa position pourrait cependant avoir un impact significatif sur l’avenir du processus judiciaire, qui s’annonce long et complexe.
Des appels à la prudence se font déjà entendre dans certaines chancelleries étrangères, alors que la situation sécuritaire reste particulièrement volatile à l’est du pays.
Plus d’informations à suivre…
Sur 96 sénateurs présents, 88 ont voté en faveur de cette décision, contre cinq oppositions et quelques bulletins nuls. L’annonce a été faite solennellement par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, lors d’une session plénière exceptionnelle.
« Par conséquent, le Sénat autorise les poursuites et la levée de l'immunité de Joseph Kabila, sénateur à vie », a-t-il déclaré devant les membres de la chambre haute du Parlement.
Cette décision intervient à la suite d’une demande formelle de la justice militaire congolaise, qui soupçonne l’ancien chef de l’État de complicité avec la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23, accusée d’avoir pris le contrôle de plusieurs zones stratégiques de l’est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Une décision inédite et lourde de conséquences
Jamais auparavant un ancien président congolais n’avait fait l’objet de poursuites judiciaires en lien avec une insurrection armée. La levée de l’immunité de Joseph Kabila constitue ainsi un tournant politique majeur en RDC, et pourrait provoquer de vives tensions dans le pays.
Dans son entourage, cette décision est perçue comme une manœuvre politique destinée à écarter définitivement l’ancien président du paysage politique congolais. Un proche de Joseph Kabila, ayant requis l’anonymat, a déclaré :
« Il s’agit d’un règlement de comptes. On veut humilier un homme qui a quitté le pouvoir pacifiquement et servi son pays pendant dix-huit ans. »
Le camp présidentiel garde le cap
Du côté de la majorité au pouvoir, cette évolution est présentée comme une étape vers la redevabilité et la lutte contre l’impunité, y compris au plus haut niveau de l’État. Le gouvernement s’est abstenu de commenter officiellement le vote du Sénat, mais des voix proches du président Félix Tshisekedi saluent une avancée institutionnelle.
L’ancien président Kabila, retiré de la vie publique depuis plusieurs années, n’a pas encore réagi publiquement. Sa position pourrait cependant avoir un impact significatif sur l’avenir du processus judiciaire, qui s’annonce long et complexe.
Des appels à la prudence se font déjà entendre dans certaines chancelleries étrangères, alors que la situation sécuritaire reste particulièrement volatile à l’est du pays.
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