RDC : Manzi Willy dément son arrestation et accuse Kinshasa de masquer des attaques meurtrières au Sud-Kivu

Mardi 2 Décembre 2025

Alors que des journalistes politiciens proches du parti de Félix Tshisekedi annonçaient son arrestation, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Manzi Willy, dénonce une « opération de diversion » orchestrée par Kinshasa. Selon lui, cette rumeur largement relayée dans certains médias alignés sur le pouvoir n’avait qu’un seul objectif : détourner l’attention du peuple congolais et de la communauté internationale d’une vaste offensive militaire menée simultanément dans plusieurs localités du Sud-Kivu.

Dans une déclaration transmise à la presse, Manzi Willy affirme que, pendant que courait cette information sur son prétendu interpellation, des attaques d’envergure étaient lancées dès les premières heures du 2 décembre 2025. Il accuse le régime de Kinshasa d’avoir mené, « avec l’appui de l’armée burundaise, des FDLR, des Imbonerakures, des Wazalendo et de mercenaires », des assauts coordonnés contre Katogota, Luvungi, Kaziba, les Hauts Plateaux, Kasika, Mwenga, Tchivanga et Bunyakiri.

Ces opérations, qualifiées d’« attaques meurtrières contre des populations civiles », constituent, selon lui, une violation flagrante du cessez-le-feu du processus de paix de Doha, censé stabiliser l’Est de la RDC après des années de violences répétées.

« Pendant qu’ils prétendent que je suis arrêté, ils massacrent des innocents à huis clos », dénonce le vice-gouverneur, accusant Kinshasa d’orchestrer un écran de fumée médiatique afin de masquer la détérioration rapide de la situation sécuritaire dans la région.

Face à ces offensives, l’ARC (AFC/M23) affirme qu’il ne lui reste « d’autre choix que de se défendre et de remplir son devoir de protéger la population civile », estimant agir en réponse directe aux violations du cessez-le-feu.

Le gouvernement congolais n’a, pour l’instant, pas réagi aux accusations spécifiques formulées contre l’armée nationale et ses présumés alliés. Plusieurs acteurs humanitaires et observateurs internationaux expriment déjà leur inquiétude quant à une possible escalade dans une région déjà au bord de l’embrasement permanent.

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