Le mystère entourant la disparition du lieutenant-colonel Pascal Tigri se dissipe peu à peu. Alors que plusieurs médias avaient annoncé sa capture, le chef des mutins ayant tenté de renverser le président Patrice Talon serait en réalité parvenu à quitter le territoire béninois. Trois jours après son apparition armée sur la télévision nationale, selon des informations concordantes recueillies par Jeune Afrique, il se serait réfugié au Togo, au cœur du quartier de Lomé 2, relançant les tensions politiques et sécuritaires dans la sous-région.
Voici trois jours que le lieutenant-colonel Pascal Tigri avait disparu. Il n’était plus apparu publiquement depuis dimanche 7 décembre, lorsqu’il avait fait irruption sur les écrans de la chaîne de télévision béninoise, casque vissé sur la tête et fusil en bandoulière, pour annoncer la destitution du président Patrice Talon. Il était, depuis, introuvable.
Or, selon une source de Jeune Afrique au sein du gouvernement béninois contactée par Jeune Afrique ce mercredi 10 décembre, le lieutenant-colonel Pascal Tigri a trouvé refuge au Togo, à Lomé, et plus précisément dans le quartier de Lomé 2. Toujours d’après Jeune Afrique, Cotonou s’apprête à émettre ce 10 décembre une notice rouge auprès d’Interpol, avec demande d’extradition.
Contactée par Jeune Afrique, une source proche de Faure Essozimna Gnassingbé dit ne pas être informée de cette situation. Le président du Conseil du Togo a pour sa part effectué un court déplacement à Niamey dans la nuit de mardi à mercredi pour y rencontrer son homologue, le général Abdourahamane Tiani.
Des frappes de drones pour faire échouer le putsch
Le Togo et le Bénin entretiennent des relations que les observateurs décrivent comme plutôt fraîches. Ces dernières années, alors que les coups d’État se multipliaient dans le Sahel, les deux pays ont affiché des positions différentes, voire contraires, Lomé privilégiant le dialogue avec ses pairs récemment arrivés au pouvoir à Bamako ou Niamey. Les autorités togolaises entretiennent de bons rapports avec leurs homologues de l’Alliance des États du Sahel, au contraire des Béninois.
Dans la journée de dimanche, Faure Gnassingbé a appelé son homologue béninois « pour lui apporter son soutien », selon son entourage, mais sans parvenir à la joindre.
Pascal Tigri avait annoncé le 7 décembre la création d’un Comité pour la refondation militaire, la suspension de la Constitution et des partis politiques, ainsi que la fermeture des frontières. Mais cette tentative de putsch avait vite été mise en échec : d’abord par les hommes de la Garde républicaine béninoise, demeurés loyaux au chef de l’État, puis grâce au Nigeria.
D’après nos informations, la présidence a sollicité l’aide d’Abuja à 12 heures et n’a pas tardé à recevoir une réponse favorable, puisqu’à 18 h 15 des drones militaires nigérians ont effectué des frappes de précision sur le camp de Togbin, où une partie des mutins s’étaient réfugiés après avoir fui les locaux de la SRTB, la chaîne de radio et de télévision nationale. Le chef des putschistes ne faisait toutefois pas partie des personnes interpellées ce jour-là.
Voici trois jours que le lieutenant-colonel Pascal Tigri avait disparu. Il n’était plus apparu publiquement depuis dimanche 7 décembre, lorsqu’il avait fait irruption sur les écrans de la chaîne de télévision béninoise, casque vissé sur la tête et fusil en bandoulière, pour annoncer la destitution du président Patrice Talon. Il était, depuis, introuvable.
Or, selon une source de Jeune Afrique au sein du gouvernement béninois contactée par Jeune Afrique ce mercredi 10 décembre, le lieutenant-colonel Pascal Tigri a trouvé refuge au Togo, à Lomé, et plus précisément dans le quartier de Lomé 2. Toujours d’après Jeune Afrique, Cotonou s’apprête à émettre ce 10 décembre une notice rouge auprès d’Interpol, avec demande d’extradition.
Contactée par Jeune Afrique, une source proche de Faure Essozimna Gnassingbé dit ne pas être informée de cette situation. Le président du Conseil du Togo a pour sa part effectué un court déplacement à Niamey dans la nuit de mardi à mercredi pour y rencontrer son homologue, le général Abdourahamane Tiani.
Des frappes de drones pour faire échouer le putsch
Le Togo et le Bénin entretiennent des relations que les observateurs décrivent comme plutôt fraîches. Ces dernières années, alors que les coups d’État se multipliaient dans le Sahel, les deux pays ont affiché des positions différentes, voire contraires, Lomé privilégiant le dialogue avec ses pairs récemment arrivés au pouvoir à Bamako ou Niamey. Les autorités togolaises entretiennent de bons rapports avec leurs homologues de l’Alliance des États du Sahel, au contraire des Béninois.
Dans la journée de dimanche, Faure Gnassingbé a appelé son homologue béninois « pour lui apporter son soutien », selon son entourage, mais sans parvenir à la joindre.
Pascal Tigri avait annoncé le 7 décembre la création d’un Comité pour la refondation militaire, la suspension de la Constitution et des partis politiques, ainsi que la fermeture des frontières. Mais cette tentative de putsch avait vite été mise en échec : d’abord par les hommes de la Garde républicaine béninoise, demeurés loyaux au chef de l’État, puis grâce au Nigeria.
D’après nos informations, la présidence a sollicité l’aide d’Abuja à 12 heures et n’a pas tardé à recevoir une réponse favorable, puisqu’à 18 h 15 des drones militaires nigérians ont effectué des frappes de précision sur le camp de Togbin, où une partie des mutins s’étaient réfugiés après avoir fui les locaux de la SRTB, la chaîne de radio et de télévision nationale. Le chef des putschistes ne faisait toutefois pas partie des personnes interpellées ce jour-là.

