Présidentielle au Burkina Faso : Kaboré, dix-huit mois pour convaincre

Lundi 29 Avril 2019

À dix-huit mois de la présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré sait qu’il sera jugé en partie sur son bilan. Malgré les impératifs sécuritaires, il entend accélérer le rythme des réformes sur les plans économique et social.

C’était il y a déjà plus de trois ans. Mais, à en croire les proches de Roch Marc Christian Kaboré, tout a vraiment basculé le 15 janvier 2016 quand, pour la première fois dans l’histoire du pays, une trentaine de civils ont été froidement abattus par un commando jihadiste, en plein centre de Ouagadougou. « On ne peut pas analyser l’action du président en occultant ce qui s’est passé ce jour-là, explique l’un de ses proches. Cela a été un vrai coup dur. Il ne s’y attendait pas du tout et a été cueilli à froid. Il n’a pas eu d’autre choix que de changer de logiciel dès le début de son mandat. »

Depuis, la situation sécuritaire s’est dégradée. Deux autres attentats ont ensanglanté Ouaga, en 2017 et en 2018. Après le nord, l’insécurité s’est étendue à l’est du pays. Jihadistes et groupes armés locaux y mènent des attaques régulières dans lesquelles des centaines de militaires et de civils ont perdu la vie. Plus inquiétant encore, ces violences dégénèrent ces derniers mois en sanglantes tueries intercommunautaires, comme à Yirgou et à Arbinda (Nord).
JEUNE AFRIQUE 

 
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