La comparaison entre le pouvoir sénégalais actuel et le tandem russe Poutine–Medvedev continue d’alimenter le débat public. Une lecture que Lababa Faye, membre du MONCAP/PASTEF et data analyst, juge non seulement réductrice, mais historiquement erronée. Dans une lettre ouverte largement relayée, il s’emploie à déconstruire ce qu’il qualifie de « diagnostic superficiel ».
Selon lui, depuis l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République, une idée « séduisante mais fondamentalement erronée sature l’espace du débat public », celle d’un prétendu « tandem à la russe », dans lequel le chef de l’État ne serait qu’un exécutant sous influence. Or, soutient-il, « la comparaison avec le modèle russe n’est pas seulement approximative ; elle est un contresens historique total ».
Une genèse politique à rebours du modèle russe
Lababa Faye rappelle que Dmitry Medvedev fut « une pure création du système Poutine », propulsé au sommet de l’État sans base politique autonome. À l’inverse, il insiste sur la trajectoire singulière du président sénégalais. « S’il est indéniable qu’Ousmane Sonko est le tribun charismatique de la formation, Bassirou Diomaye Faye en est l’architecte organique », écrit-il.
Selon l’auteur, les faits sont établis : « c’est Diomaye qui, dans l’ombre des bureaux du syndicat des Impôts et Domaines, a structuré la pensée, rédigé les statuts et bâti l’appareil militant ». Dès lors, prévient-il, « on ne peut réduire à un rôle d’outil celui qui a conçu l’atelier et forgé les outils de la victoire ».
Un choix collectif, non une désignation imposée
Autre différence majeure avec la Russie : le processus de désignation du président. « Contrairement à la Russie où le passage de témoin fut un acte unilatéral du “Tsar”, le choix de Diomaye Faye a été le fruit d’une exigence structurelle », affirme Lababa Faye.
Il précise que « ce sont les cadres du parti, forts de leur expertise et de leur lecture lucide de la crise institutionnelle, qui ont imposé l’option Diomaye ». Un choix qui ne relevait pas d’une stratégie personnelle, mais d’une vision collective. « Là où Medvedev tirait sa légitimité d’un décret, Diomaye Faye tire la sienne d’un consensus de parti puissant, puis d’un suffrage universel direct et massif dès le premier tour », souligne-t-il.
Complémentarité plutôt que subordination
Pour Lababa Faye, réduire Bassirou Diomaye Faye à une figure effacée revient à ignorer son profil et sa formation. « Réduire le Président à une doublure, c’est ignorer la profondeur de sa formation de haut fonctionnaire et son autonomie de pensée », écrit-il.
Il insiste sur la nature du tandem exécutif actuel, qu’il décrit comme une coopération équilibrée : « le duo actuel ne fonctionne pas sur un rapport de subordination, mais sur une complémentarité horizontale au sein d’un même parti ». Selon lui, « l’un porte la voix et l’énergie de la rupture, l’autre en assure la rigueur administrative et la stabilité républicaine ».
Une lecture appelée à être corrigée
En conclusion, Lababa Faye met en garde contre les raccourcis analytiques. « L’analyse politique ne doit pas se laisser séduire par la beauté des symétries faciles. Le Sénégal n’est pas la Russie, et le PASTEF n’est pas le Kremlin », tranche-t-il.
Il estime que confondre la discrétion du chef de l’État avec une absence d’autorité est une erreur d’appréciation. « Confondre sa courtoisie avec de la faiblesse ou sa discrétion avec de la soumission est une erreur de lecture que le temps et l’exercice du pouvoir se chargeront de corriger », dit-il, appelant à reconnaître au président de la République « la plénitude de sa stature : celle d’un architecte devenu maître d’œuvre ».
Selon lui, depuis l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République, une idée « séduisante mais fondamentalement erronée sature l’espace du débat public », celle d’un prétendu « tandem à la russe », dans lequel le chef de l’État ne serait qu’un exécutant sous influence. Or, soutient-il, « la comparaison avec le modèle russe n’est pas seulement approximative ; elle est un contresens historique total ».
Une genèse politique à rebours du modèle russe
Lababa Faye rappelle que Dmitry Medvedev fut « une pure création du système Poutine », propulsé au sommet de l’État sans base politique autonome. À l’inverse, il insiste sur la trajectoire singulière du président sénégalais. « S’il est indéniable qu’Ousmane Sonko est le tribun charismatique de la formation, Bassirou Diomaye Faye en est l’architecte organique », écrit-il.
Selon l’auteur, les faits sont établis : « c’est Diomaye qui, dans l’ombre des bureaux du syndicat des Impôts et Domaines, a structuré la pensée, rédigé les statuts et bâti l’appareil militant ». Dès lors, prévient-il, « on ne peut réduire à un rôle d’outil celui qui a conçu l’atelier et forgé les outils de la victoire ».
Un choix collectif, non une désignation imposée
Autre différence majeure avec la Russie : le processus de désignation du président. « Contrairement à la Russie où le passage de témoin fut un acte unilatéral du “Tsar”, le choix de Diomaye Faye a été le fruit d’une exigence structurelle », affirme Lababa Faye.
Il précise que « ce sont les cadres du parti, forts de leur expertise et de leur lecture lucide de la crise institutionnelle, qui ont imposé l’option Diomaye ». Un choix qui ne relevait pas d’une stratégie personnelle, mais d’une vision collective. « Là où Medvedev tirait sa légitimité d’un décret, Diomaye Faye tire la sienne d’un consensus de parti puissant, puis d’un suffrage universel direct et massif dès le premier tour », souligne-t-il.
Complémentarité plutôt que subordination
Pour Lababa Faye, réduire Bassirou Diomaye Faye à une figure effacée revient à ignorer son profil et sa formation. « Réduire le Président à une doublure, c’est ignorer la profondeur de sa formation de haut fonctionnaire et son autonomie de pensée », écrit-il.
Il insiste sur la nature du tandem exécutif actuel, qu’il décrit comme une coopération équilibrée : « le duo actuel ne fonctionne pas sur un rapport de subordination, mais sur une complémentarité horizontale au sein d’un même parti ». Selon lui, « l’un porte la voix et l’énergie de la rupture, l’autre en assure la rigueur administrative et la stabilité républicaine ».
Une lecture appelée à être corrigée
En conclusion, Lababa Faye met en garde contre les raccourcis analytiques. « L’analyse politique ne doit pas se laisser séduire par la beauté des symétries faciles. Le Sénégal n’est pas la Russie, et le PASTEF n’est pas le Kremlin », tranche-t-il.
Il estime que confondre la discrétion du chef de l’État avec une absence d’autorité est une erreur d’appréciation. « Confondre sa courtoisie avec de la faiblesse ou sa discrétion avec de la soumission est une erreur de lecture que le temps et l’exercice du pouvoir se chargeront de corriger », dit-il, appelant à reconnaître au président de la République « la plénitude de sa stature : celle d’un architecte devenu maître d’œuvre ».