Comme les aficionados des courses maritimes en solitaire suivent les parcours des marins en épinglant des drapeaux sur une carte murale, les Bissau-Guinéens tentent de connaître, au jour le jour, la localisation d’un Umaro Sissoco Embaló qui a la bougeotte. Alors que le coup d’État qui l’a poussé à quitter la Guinée-Bissau n’a eu lieu qu’il y a huit jours, l’ancien chef de l’État a déjà foulé le sol de plusieurs pays africains.
Au lendemain du putsch, il a d’abord rejoint Dakar, à bord d’un vol affrété par le gouvernement sénégalais. Quarante-huit heures plus tard, le 29 novembre, il s’est envolé pour Brazzaville, où il n’a guère eu le temps de mettre ses costumes sur des cintres. Après la République du Congo, il est arrivé au Maroc, le 3 décembre.
Hésitation ou stratégie ?
Les tribulations d’Umaro Sissoco Embaló sont-elles à mettre au compte d’une valse-hésitation qui pourrait se conclure au Maroc ? Ses proches révèlent qu’il possède une maison à Casablanca, suggérant qu’il pourrait élire domicile dans le pays, avec sa délégation qui ne serait pas composée de plus de cinq personnes. Faut-il au contraire considérer ce périple comme une tournée politico-diplomatique ?
Ses intentions sont d’autant plus incertaines que de nombreuses zones d’ombre entourent encore les circonstances du coup d’État. Ses opposants et plusieurs observateurs suspectent un « putsch de complaisance », destiné à éviter la publication de résultats électoraux peu flatteurs pour le président sortant. Les scores des candidats seraient d’ailleurs « impubliables », si l’on en croit la commission électorale, qui affirme que, le jour du coup d’État, des hommes armés « en cagoule » auraient détruit du matériel…
Jeune Afrique
Au lendemain du putsch, il a d’abord rejoint Dakar, à bord d’un vol affrété par le gouvernement sénégalais. Quarante-huit heures plus tard, le 29 novembre, il s’est envolé pour Brazzaville, où il n’a guère eu le temps de mettre ses costumes sur des cintres. Après la République du Congo, il est arrivé au Maroc, le 3 décembre.
Hésitation ou stratégie ?
Les tribulations d’Umaro Sissoco Embaló sont-elles à mettre au compte d’une valse-hésitation qui pourrait se conclure au Maroc ? Ses proches révèlent qu’il possède une maison à Casablanca, suggérant qu’il pourrait élire domicile dans le pays, avec sa délégation qui ne serait pas composée de plus de cinq personnes. Faut-il au contraire considérer ce périple comme une tournée politico-diplomatique ?
Ses intentions sont d’autant plus incertaines que de nombreuses zones d’ombre entourent encore les circonstances du coup d’État. Ses opposants et plusieurs observateurs suspectent un « putsch de complaisance », destiné à éviter la publication de résultats électoraux peu flatteurs pour le président sortant. Les scores des candidats seraient d’ailleurs « impubliables », si l’on en croit la commission électorale, qui affirme que, le jour du coup d’État, des hommes armés « en cagoule » auraient détruit du matériel…
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