Occupation illégale : Bamba Cissé brandit la loi et promet de poursuivre les opérations

Vendredi 28 Novembre 2025

Interpellé ce vendredi à l’Assemblée nationale sur les séries d’opérations de déguerpissement menées depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Intérieur, Me Bamba Cissé, n’a pas mâché ses mots. Le “premier flic du Sénégal” a fermement défendu sa politique d’assainissement de l’espace public et mis en garde les occupants illégaux.

« Il ne s’agit pas de déguerpissement mais de réorganisation de l’espace public », a-t-il précisé d’emblée, avant d’inviter les députés à se référer aux textes en vigueur. « Je ne peux pas comprendre que vous, députés, disiez : “Nous votons des lois” et qu’ensuite vous reveniez demander pourquoi on les applique. J’explique pourquoi : il y a la loi 67-50 du 20 novembre 1967 qui réglemente les activités exercées sur la voie publique. Il est interdit de prendre ta table, la poser sur la voie et mener ton commerce. C’est vous, les députés, qui avez voté cette loi. »

Poursuivant sur le cadre juridique, le ministre a rappelé l’existence « d’une autre loi qui interdit de mener une activité marchande sur la voie publique en empêchant les gens de circuler, ou de prendre son étal pour l’imposer sur le trottoir et caporaliser la voie ». Selon lui, « la loi prévoit des peines pouvant aller jusqu’à deux mois ferme ».

Face aux critiques, Me Bamba Cissé a assuré qu’il ne reculera pas : « Je l’avais dit lors d’une rencontre en commission : si un pays n’est pas basé sur l’ordre et la discipline, il n’avancera jamais. Le premier levier du développement, c’est la discipline et le civisme. Discipline et ordre, c’est la base du développement du pays. Pour cela, nous avons déjà assumé et nous allons continuer notre mission. »

Il a également souligné que ces opérations n’ont rien de ciblé : « Personne n’est visé. Nous voulons seulement faire respecter la loi. On n’interdit à personne de mener ses activités commerciales. Mais il faut le faire dans le respect de l’ordre public. »

Comparant la situation du Sénégal à celle de pays africains souvent cités en exemple, il a rappelé : « Pourquoi, il y a quelques années, le Rwanda et l’Éthiopie étaient derrière nous et pourquoi aujourd’hui ils nous ont dépassés ? C’est parce qu’ils ont appliqué la discipline et l’ordre. C’est ce que nous voulons ramener au Sénégal. »

Le ministre s’exprimait lors de la séance de questions d’actualité en présence du Premier ministre Ousmane Sonko et de l’ensemble des membres du gouvernement.

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