À la veille du 14 juillet, fête nationale française, l’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, a accordé un entretien à nos confrères du quotidien national Le Soleil pour faire le point sur l’état des relations franco-sénégalaises. De la coopération économique à la question sensible des visas, en passant par la fermeture des bases militaires françaises et les rumeurs de son départ, la diplomate a abordé sans détour les sujets qui nourrissent le débat public.
« Pour nous, cette célébration est placée sous le signe des initiatives communes que nous prenons dans tous les domaines », affirme Christine Fages à propos du 14 juillet. L’ambassadrice salue le « génie sénégalo-français » et met en avant les coopérations fructueuses entre les deux pays, soulignant que « lorsqu’on travaille ensemble, il se crée des choses intéressantes pour la France, pour le Sénégal, et pour les populations que nous avons en commun ».
Elle revient également sur la rencontre entre les présidents Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye à Séville, dans le cadre d’un sommet sur le financement du développement. « Ils ont parlé des nouvelles manières de travailler entre la France et le Sénégal », précise-t-elle, évoquant également les défis communs tels que le changement climatique et la lutte contre le terrorisme.
Coopération économique : « La coconstruction est essentielle »
Interrogée sur l’évolution des relations depuis l’arrivée au pouvoir du président Faye, l’ambassadrice insiste sur la continuité et l’importance de la coopération économique. Elle rappelle que la France est le premier investisseur au Sénégal, avec plus de 270 entreprises employant 30.000 personnes. « Il est essentiel d’avoir un partenaire sénégalais. Il existe ici une richesse d’entrepreneurs et de cadres qui peuvent collaborer avec les entreprises françaises dans des joint-ventures », affirme-t-elle.
Des événements tels que « Inspire & Connect », qui a réuni 1.500 entrepreneurs et décideurs régionaux, témoignent selon elle de cette volonté partagée de renforcer la co-industrialisation et la coopération économique.
Les bases militaires
Sur le plan militaire, Christine Fages confirme que le retrait des forces françaises du Sénégal, décidé dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire en Afrique, se poursuit « dans de très bonnes conditions ». Les négociations sont « techniques, confiantes et constructives », menées directement entre autorités militaires françaises et sénégalaises.
Quant aux civils affectés par cette fermeture, elle assure que des mesures d’accompagnement ont été prises et que plusieurs anciens employés ont déjà retrouvé un emploi.
Visas : transparence, priorité aux étudiants et… incompréhensions
Alors que les tensions autour des visas restent vives, l’ambassadrice joue la carte de la pédagogie. « Ce sont des humains qui instruisent les demandes de visa. Une erreur peut arriver », concède-t-elle en référence au cas polémique du refus de visa à un scientifique sénégalais. Selon elle, le taux d’acceptation avoisine les 62 % pour les visas de court séjour.
Elle rappelle également qu’en période estivale, les demandes des étudiants — entre 20.000 et 25.000 dossiers — sont traitées en priorité afin de garantir leur arrivée en France à temps pour la rentrée universitaire.
En 2024, plus de 53.000 demandes de visa ont été traitées au Sénégal, témoignant de l’intensité des échanges humains entre les deux pays.
Départ annoncé ? « Je reste en poste jusqu’en 2026 »
Enfin, Christine Fages a démenti les rumeurs sur son départ imminent. « Je serai encore là jusqu’à l’été 2026 », affirme-t-elle, rappelant que le mandat d’un ambassadeur dure trois ans, avec une éventuelle prolongation d’un an. Elle précise que le mouvement diplomatique annuel prévu à Paris a pu semer la confusion, notamment avec le remplacement prochain de la consule générale à Dakar. « Je n’en fais pas partie », tranche-t-elle.
En filigrane, l’ambassadrice laisse entendre que, malgré un contexte géopolitique évolutif et les prises de position souverainistes au Sénégal, les fondements du partenariat restent solides. « L’intérêt stratégique de la France, c’est de travailler avec le Sénégal », martèle-t-elle, dans une volonté affichée d’adaptation, de respect mutuel et de co-construction.
« Pour nous, cette célébration est placée sous le signe des initiatives communes que nous prenons dans tous les domaines », affirme Christine Fages à propos du 14 juillet. L’ambassadrice salue le « génie sénégalo-français » et met en avant les coopérations fructueuses entre les deux pays, soulignant que « lorsqu’on travaille ensemble, il se crée des choses intéressantes pour la France, pour le Sénégal, et pour les populations que nous avons en commun ».
Elle revient également sur la rencontre entre les présidents Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye à Séville, dans le cadre d’un sommet sur le financement du développement. « Ils ont parlé des nouvelles manières de travailler entre la France et le Sénégal », précise-t-elle, évoquant également les défis communs tels que le changement climatique et la lutte contre le terrorisme.
Coopération économique : « La coconstruction est essentielle »
Interrogée sur l’évolution des relations depuis l’arrivée au pouvoir du président Faye, l’ambassadrice insiste sur la continuité et l’importance de la coopération économique. Elle rappelle que la France est le premier investisseur au Sénégal, avec plus de 270 entreprises employant 30.000 personnes. « Il est essentiel d’avoir un partenaire sénégalais. Il existe ici une richesse d’entrepreneurs et de cadres qui peuvent collaborer avec les entreprises françaises dans des joint-ventures », affirme-t-elle.
Des événements tels que « Inspire & Connect », qui a réuni 1.500 entrepreneurs et décideurs régionaux, témoignent selon elle de cette volonté partagée de renforcer la co-industrialisation et la coopération économique.
Les bases militaires
Sur le plan militaire, Christine Fages confirme que le retrait des forces françaises du Sénégal, décidé dans le cadre de la réorganisation du dispositif militaire en Afrique, se poursuit « dans de très bonnes conditions ». Les négociations sont « techniques, confiantes et constructives », menées directement entre autorités militaires françaises et sénégalaises.
Quant aux civils affectés par cette fermeture, elle assure que des mesures d’accompagnement ont été prises et que plusieurs anciens employés ont déjà retrouvé un emploi.
Visas : transparence, priorité aux étudiants et… incompréhensions
Alors que les tensions autour des visas restent vives, l’ambassadrice joue la carte de la pédagogie. « Ce sont des humains qui instruisent les demandes de visa. Une erreur peut arriver », concède-t-elle en référence au cas polémique du refus de visa à un scientifique sénégalais. Selon elle, le taux d’acceptation avoisine les 62 % pour les visas de court séjour.
Elle rappelle également qu’en période estivale, les demandes des étudiants — entre 20.000 et 25.000 dossiers — sont traitées en priorité afin de garantir leur arrivée en France à temps pour la rentrée universitaire.
En 2024, plus de 53.000 demandes de visa ont été traitées au Sénégal, témoignant de l’intensité des échanges humains entre les deux pays.
Départ annoncé ? « Je reste en poste jusqu’en 2026 »
Enfin, Christine Fages a démenti les rumeurs sur son départ imminent. « Je serai encore là jusqu’à l’été 2026 », affirme-t-elle, rappelant que le mandat d’un ambassadeur dure trois ans, avec une éventuelle prolongation d’un an. Elle précise que le mouvement diplomatique annuel prévu à Paris a pu semer la confusion, notamment avec le remplacement prochain de la consule générale à Dakar. « Je n’en fais pas partie », tranche-t-elle.
En filigrane, l’ambassadrice laisse entendre que, malgré un contexte géopolitique évolutif et les prises de position souverainistes au Sénégal, les fondements du partenariat restent solides. « L’intérêt stratégique de la France, c’est de travailler avec le Sénégal », martèle-t-elle, dans une volonté affichée d’adaptation, de respect mutuel et de co-construction.

