Niakhtou national : tous les manifestants interpellés ont été libérés

Dimanche 9 Novembre 2025

Alors que les militants du PASTEF tenaient leur « Téra Meeting » sur le parking du stade Léopold Sédar Senghor, l’opposition avait prévu en parallèle un autre rassemblement : le « Niakhtou national », programmé au terrain Sacré-Cœur III. Une initiative rapidement avortée par les autorités administratives.

Très tôt ce samedi matin, un important dispositif policier a été positionné autour du terrain de Sacré-Cœur III, lieu initialement prévu pour l’événement. La préfecture avait pris un arrêté interdisant tout rassemblement sur ce site, décision que les forces de l’ordre ont appliquée strictement.



Plusieurs militants et sympathisants de l’opposition ont tenté de rejoindre les lieux. Certains portaient des tee-shirts blancs à l’effigie du Collectif Rappel à l’Ordre. Ils ont été interpellés dans les alentours du terrain avant d’être conduits dans des fourgonnettes vers le commissariat d’arrondissement de Dieuppeul.


Adama Fall alias Adus, Adama Ndao, Aliou Diao, Cheikh Ahmeth Tidiane Diatta, Bineta Sada Aw, Awa Yombe Diatta, Samba Mbaye, Louis Mendy, Babacar Camara, Amadou Mactar Sène et Omar Mbaye, entre autres. Au total, une quinzaine de personnes ont été interpellées par la police, selon des sources concordantes.

Dans la mi-journée, l’ancien maire de Thiès, Talla Sylla, s’est présenté aux abords du terrain. Après un échange tendu avec les éléments de la police, il a finalement été repoussé de manière musclée, sans pouvoir accéder au site.



Selon des sources sécuritaires, d’autres arrestations ont été effectuées à Liberté 6, après exploitation d’informations indiquant que des jeunes avaient érigé et incendié des pneus dans la cité Baraque. Les forces de l’ordre ont rapidement dispersé ces regroupements et procédé à des interpellations.

Tous les manifestants finalement libérés

En fin de journée, la tension est retombée. Tous les manifestants interpellés ont été relâchés, aussi bien par la police que par la gendarmerie.

La police précise avoir libéré une quinzaine de personnes, tandis que la gendarmerie a confirmé la remise en liberté de huit manifestants, arrêtés dans le cadre du même dispositif sécuritaire.



Malgré les appels insistants de l’opposition et les menaces de maintenir coûte que coûte le « Niakhtou national », les forces de l’ordre ont fait respecter l’interdiction préfectorale. Sous la coordination du commissariat central de Dakar, la police et la gendarmerie ont verrouillé l’accès au lieu ciblé et empêché tout rassemblement.
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