Ndèye Name Diouf sur le dialogue national:« Que les affaires judiciaires restent l’apanage de la justice »

Vendredi 27 Mai 2016

Officiellement, le dialogue national va démarrer demain, avec à la tête le président de la République, Macky Sall. Sa base arrière de Fatick applaudit des deux mains, mais Mme Ndèye Name Diouf  responsable politique APR à Fatick plaide pour que la rencontre soit axée sur les questions d’intérêt national et d’éviter d’y mêler les affaires en cours devant la justice.


C’est un dialogue qui verra la participation de  la classe politique, de la Société civile, des foyers religieux, entre autres acteurs. Cependant, Mme Ndèye Name Diouf, Directrice des langues nationales, par ailleurs,  responsable politique APR à Fatick, plaide pour que la rencontre soit axée sur l’intérêt national et met en garde ceux qui veulent ramer à contre-courant. « Cet appel au dialogue est une normalité dans un pays modèle de démocratie comme le Sénégal. Cependant, on constate que certaines personnes, habituées à toujours ramer à contre-courant, ont fini d’installer la polémique comme pour réinventer la roue. Que les affaires judiciaires restent l’apanage de la justice. Nous pensons fortement que seuls les sujets d’intérêt national comme l’éducation, l’économie, l’agriculture, la lutte contre le terrorisme…doivent être le noyau de ce dialogue », recadre-t-elle.


Et de renchérir : « Aujourd’hui, comme il n’y a plus de calculs politiciens immédiats, les acteurs du jeu politique doivent pouvoir s’entendre sur l’essentiel au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Maintenant, nous affirmons avec force que le dialogue, dans son contenu et son agenda, doit être dirigé par le président de la République. » Par contre, certaines formations politiques n’ont pas encore reçu leurs invitations et d’autres refusent de répondre à cette main tendue du chef de l’État. Pour la responsable « apériste » de Fatick, « L’opposition est tenue d’y répondre avec responsabilité, intelligence et surtout avec des propositions bien concrètes. Cette opposition devrait faire l’effort de se rapprocher de la notion de responsabilité pour apprécier les enjeux en termes de responsabilité politique et gouvernementale plutôt de ce qu’elle nous a habitués par des postures pavloviennes anti-majorités. Nous prônons un dialogue continu, franc et soutenu dans notre pays et à tous les niveaux tant avec les acteurs politiques mais aussi avec les corps intermédiaires du dialogue social dans la recherche d’une solidarité sociale durable et d’un pacte de stabilité social solide ».

Pour ce qui est de la conduite du processus, elle dit avoir entièrement confiance à son mentor, Macky Sall. « Laissons à l’initiateur le soin de déterminer les contours de ce dialogue et ne nous croyons pas plus malin en venant avec des absurdités qui dépassent l’acceptation : la libération d’untel ou l’entrée dans le Gouvernement par exemple. Quant à l’opposition, qu’elle comprenne une bonne fois pour toute que le jeu démocratique a bien besoin de la configuration suivante : un pouvoir qui gouverne et une opposition qui s’oppose », tranche-t-elle.

Ibrahima Khalil DIEME
 
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