Momar Thiam: « J’ai été dans le pouvoir et je sais que des personnes sont capables d’aller commettre des faits pour... »

Dimanche 28 Février 2021

Loin d’accréditer la thèse du complot telle que soutenue par certains et corroborée par des éléments de l’enquête, le conseiller en communication politique, Momar Thiam souligne que dans les rangs du pouvoir, des personnes sont bien capables d’aller commettre des forfaits pour faire plaisir au président. Invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, il déclare: « j’ai été dans l’antre du pouvoir. Je sais que quelques fois des personnes sont capables d’aller commettre des faits pour faire plaisir au prince ».

Analysant le refus d’Ousmane Sonko de déférer à toute convocation du juge d’instruction qu’il a déjà récusé, l’expert en communication politique met en garde les forces de sécurité contre toute effusion de sang dans cette affaire.

« Ousmane Sonko est un animal blessé. Et quand un animal est blessé, il sort ses griffes si toutefois il en a. Aujourd’hui qu’est-ce qu’il a comme arme? Il a les médias. Il a aussi ses partisans qui sont malheureusement diminués par la puissance publique (avec des arrestations tous azimuts). Et ensuite, il a l’opinion nationale et internationale, raison pour laquelle il a parlé de son état de santé pour dire qu’il n’a pas de maladie. C’est quelque part devenu un leitmotiv aussi pour alerter. Donc il met la responsabilité du côté du président Macky Sall », renseigne-t-il.

Momar Thiam d’ajouter : « forcément, les forces publiques vont faire très attention si toutefois il y a l’hypothèse d’aller le chercher. Imaginons, et j’espère que cela n’arrivera jamais, qu’on aille le chercher et qu’il y a effusion de sang. Les Sénégalais n’ont jamais voulu de cela. C’est-à-dire,, si hier on considérait qu’il devait répondre à la gendarmerie pour répondre des faits qui lui sont reprochés, on oubliera cela. Cela ne sera plus d’actualité. Ce qui sera d’actualité c’est qu’il y a mort d’homme, effusion de sang pour aller chercher quelqu’un ».

« Une faute qui émane de la puissance publique, ça devient une faute impardonnable », met-il en garde.
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