Mali, près de 600 civils ont été tués en 2021

Vendredi 25 Mars 2022

Plongé dans la tourmente depuis 2012, le Mali a connu au cours des six derniers mois de 2021 une augmentation de 16 % du nombre de personnes tuées par rapport aux six premiers mois, affirme une note de la division des droits humains de la Minusma portant spécifiquement sur le second semestre de l’année passée.


Selon le journal français le "Monde" près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 dans des violences imputées principalement aux groupes djihadistes, mais aussi aux milices d’autodéfense et aux forces armées, indique jeudi 24 mars un document de la mission de l’ONU dans le pays (Minusma).


Le centre du pays « est demeuré l’épicentre des violences », souligne la Minusma. Plus des deux tiers du total des violations des droits humains y ont été dénombrés, notamment dans la région de Ségou et le cercle de Niono.

« Des pans entiers du territoire du cercle de Niono sont sous le contrôle du JNIM », le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe), affilié à Al-Qaida, précise la Minusma. Le GSIM « et les autres groupes similaires ont multiplié les attaques contre des civils » et les forces maliennes ainsi que la Minusma au second semestre, mentionne l’organisation onusienne.


Précisément, 318 personnes ont trouvé la mort dans les violences au cours du second semestre, selon le document. Le chiffre était de 266 au premier semestre, rappelle-t-il. Les enlèvements ont quant à eux diminué, passant de 425 à 343 d’un semestre à l’autre.

Sur les 584 civils tués en 2021, la Minusma impute la mort de plus de la moitié d’entre eux (331) aux groupes islamistes radicaux, celle de 122 autres aux groupes proclamés d’autodéfense communautaire, selon un comptage fait par "Le Monde" à partir de trois différents rapports de la Minusma pour 2021.

 
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