Après avoir crié sur tous les toits que, sous le magistère du Premier ministre Ousmane Sonko, l’État serait en complicité avec le MFDC et que certaines prérogatives de l’armée auraient été remises en cause, Bougar Diouf se retrouve aujourd’hui acculé. Convoqué par la police, le jeune politicien n’a pu fournir la moindre preuve de ses accusations et serait désormais prêt à ravaler ses propos.
Dans un post devenu viral, Bougar Diouf écrivait : « Tolérance envers les rebelles : sous son mandat, des individus liés au MFDC circulent librement, voyagent à l’étranger et acquièrent des armes en France et en Turquie. Certains ont même été vus dans des délégations officielles, un fait inédit et scandaleux dans notre histoire ». Un communiqué du même ton avait été envoyé à la presse étrangère et au site exclusif.net.
Il ajoutait encore : « Le Premier ministre a publiquement remis en cause le statut des terres attribuées à l’armée, suscitant un veto ferme des forces armées ».
Mais les choses ont rapidement pris une tournure judiciaire. Placé sous mandat de dépôt hier, Bougar Diouf sera jugé demain pour diffusion de fausses nouvelles, rapporte Libération. Face aux enquêteurs de la DSC, il a déclaré : « Je finis par vous dire que je ne faillirai pas à ma mission de défendre les institutions de la République, ainsi que celle du patronat dont je fais partie. D’ailleurs, c’est cet engagement qui m’a poussé à m’exprimer ainsi. Mon intention n’a jamais été de dire du mal ou de jeter l’opprobre ou le discrédit sur qui que ce soit ».
Déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt, il comparaîtra devant le tribunal des flagrants délits. Interrogé sur son fameux post Facebook, il a reconnu : « Mon intention n’était pas de nuire, mais je suis disposé à le retirer pour l’intégrité nationale ».
Les enquêteurs l’ont également questionné sur un commentaire laissé sous une publication de l’activiste surnommé Akhenaton, dans lequel il invitait ce dernier à interpeller directement Ousmane Sonko afin qu’il ordonne « aux rebelles de Casamance d’arrêter d’acheter des armes à Paris et en Turquie ».
Pour sa défense, Bougar Diouf affirme : « J’ai simplement repris les propos d’un membre du MFDC dans une vidéo postée sur le site journaldu-pays.com, que je dénonce depuis 2012. Mon intention n’a jamais été de discréditer le Premier ministre ou le gouvernement auprès de la population et des Forces de défense et de sécurité. Je voulais seulement attirer l’attention des autorités ».
Son attitude s’inscrit dans une vieille technique bien connue au Sénégal : salir l’image d’un responsable politique originaire de la Casamance en l’associant au MFDC. Une méthode qui avait déjà été largement utilisée sous les régime de Macky Sall et Abdou Diouf.
Ces accusations ont provoqué de vives réactions. Cheikhna Gassama, homme d’affaires établi à Ziguinchor, s’est dit outré : « Ce sont des propos qui sapent la cohésion nationale. La Casamance, c’est le Sénégal. Pourquoi vouloir, par A ou par B, lier Ousmane Sonko au MFDC ? Vraiment, il est temps de mettre fin à ces pratiques dangereuses qui ont conduit plusieurs personnes en prison sur la base d’arguments fallacieux et sans fondement, sinon par le simple plaisir de nuire ».
Même indignation chez Madia Diop Sané, qui estime que « les accusations de Bougar Diouf dépassent le cadre politique et constituent une insulte à toute une communauté. Il n’a pas seulement porté atteinte à l’honorabilité d’Ousmane Sonko ou de Guy Marius Sagna, mais il a insulté tous les Casamançais. Nous avons toujours vécu cette stigmatisation, et nous en avons assez ».
Le coordinateur de Vision Citoyenne rappelle enfin que la Casamance porte encore les séquelles de plusieurs décennies de conflit : « Notre priorité, c’est de parvenir à une paix définitive. Voilà que des gens comme Bougar Diouf viennent prendre un marteau pour taper sur la plaie », regrette-t-il.
Dans un post devenu viral, Bougar Diouf écrivait : « Tolérance envers les rebelles : sous son mandat, des individus liés au MFDC circulent librement, voyagent à l’étranger et acquièrent des armes en France et en Turquie. Certains ont même été vus dans des délégations officielles, un fait inédit et scandaleux dans notre histoire ». Un communiqué du même ton avait été envoyé à la presse étrangère et au site exclusif.net.
Il ajoutait encore : « Le Premier ministre a publiquement remis en cause le statut des terres attribuées à l’armée, suscitant un veto ferme des forces armées ».
Mais les choses ont rapidement pris une tournure judiciaire. Placé sous mandat de dépôt hier, Bougar Diouf sera jugé demain pour diffusion de fausses nouvelles, rapporte Libération. Face aux enquêteurs de la DSC, il a déclaré : « Je finis par vous dire que je ne faillirai pas à ma mission de défendre les institutions de la République, ainsi que celle du patronat dont je fais partie. D’ailleurs, c’est cet engagement qui m’a poussé à m’exprimer ainsi. Mon intention n’a jamais été de dire du mal ou de jeter l’opprobre ou le discrédit sur qui que ce soit ».
Déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt, il comparaîtra devant le tribunal des flagrants délits. Interrogé sur son fameux post Facebook, il a reconnu : « Mon intention n’était pas de nuire, mais je suis disposé à le retirer pour l’intégrité nationale ».
Les enquêteurs l’ont également questionné sur un commentaire laissé sous une publication de l’activiste surnommé Akhenaton, dans lequel il invitait ce dernier à interpeller directement Ousmane Sonko afin qu’il ordonne « aux rebelles de Casamance d’arrêter d’acheter des armes à Paris et en Turquie ».
Pour sa défense, Bougar Diouf affirme : « J’ai simplement repris les propos d’un membre du MFDC dans une vidéo postée sur le site journaldu-pays.com, que je dénonce depuis 2012. Mon intention n’a jamais été de discréditer le Premier ministre ou le gouvernement auprès de la population et des Forces de défense et de sécurité. Je voulais seulement attirer l’attention des autorités ».
Son attitude s’inscrit dans une vieille technique bien connue au Sénégal : salir l’image d’un responsable politique originaire de la Casamance en l’associant au MFDC. Une méthode qui avait déjà été largement utilisée sous les régime de Macky Sall et Abdou Diouf.
Ces accusations ont provoqué de vives réactions. Cheikhna Gassama, homme d’affaires établi à Ziguinchor, s’est dit outré : « Ce sont des propos qui sapent la cohésion nationale. La Casamance, c’est le Sénégal. Pourquoi vouloir, par A ou par B, lier Ousmane Sonko au MFDC ? Vraiment, il est temps de mettre fin à ces pratiques dangereuses qui ont conduit plusieurs personnes en prison sur la base d’arguments fallacieux et sans fondement, sinon par le simple plaisir de nuire ».
Même indignation chez Madia Diop Sané, qui estime que « les accusations de Bougar Diouf dépassent le cadre politique et constituent une insulte à toute une communauté. Il n’a pas seulement porté atteinte à l’honorabilité d’Ousmane Sonko ou de Guy Marius Sagna, mais il a insulté tous les Casamançais. Nous avons toujours vécu cette stigmatisation, et nous en avons assez ».
Le coordinateur de Vision Citoyenne rappelle enfin que la Casamance porte encore les séquelles de plusieurs décennies de conflit : « Notre priorité, c’est de parvenir à une paix définitive. Voilà que des gens comme Bougar Diouf viennent prendre un marteau pour taper sur la plaie », regrette-t-il.

