L’adjoint au maire de Kolda, Fabouly Gaye, est finalement sorti de son silence après sa garde à vue liée à un litige foncier survenu peu avant la fête de la Tabaski. Face à la presse locale, l’homme politique a tenu à livrer sa version des faits et à clarifier les circonstances de sa libération.
« J'avais vendu une parcelle que j'avais régulièrement acquise. L’administration a, par la suite, modifié le plan d'aménagement, ce qui a fait que la parcelle s’est retrouvée dans l’espace public », a expliqué M. Gaye. Une modification qui a mis dans l’embarras l’acquéreur du terrain, désireux de le revendre, et qui a également affecté l’élu local en tant qu’ancien propriétaire.
Heureusement, selon lui, la situation a été résolue dans les règles : « Les choses se sont réglées légalement. L’acquéreur est entré dans ses droits, comme je l’ai toujours souhaité », a-t-il assuré.
Durant cette période délicate, Fabouly Gaye affirme avoir bénéficié d’un large soutien populaire. « Des Koldois de tous horizons, dans un élan de solidarité, m’ont soutenu sincèrement », a-t-il confié avec émotion.
Il reconnaît toutefois que tous ne lui ont pas été favorables : « Certains souhaitent ardemment me voir croupir en prison. Mais je ne suis pas fautif dans cette affaire », a-t-il conclu d’un ton ferme.
Par cette sortie médiatique, l’adjoint au maire entend visiblement restaurer son honneur et tourner la page d’un épisode qu’il attribue davantage à des imbrications administratives qu’à une quelconque responsabilité personnelle.