Libye : Seif al-Islam Kadhafi candidat à la présidentielle

Dimanche 14 Novembre 2021

Seif al-Islam, fils du dictateur déchu libyen Mouammar Kadhafi, a présenté dimanche sa candidature officielle à l'élection présidentielle prévue en décembre prochain, a indiqué aux médias locaux un responsable de la commission électorale. «Seif al-Islam Kadhafi a déposé le dossier de sa candidature à l'élection présidentielle au bureau de la Haute Commission électorale (HNEC) à Sebha (sud)», a déclaré à la chaîne officielle libyenne, al-Rasmiya, Abdel Hakim al-Chaab, vice-président de la HNEC.


Le retour d'un Kadhafi au pouvoir ? Dix ans après la mort du dictateur déchu Mouammar Kadhafi, abattu le 20 octobre 2011, après sa capture alors qu'il tentait de fuir le bastion loyaliste de Syrte, l'un de ses fils ambitionne de "restaurer l'unité perdue" de la Libye. Seif al-Islam, le premier enfant issu du mariage du colonel Kadhafi avec sa seconde épouse Safia Farkas, a présenté, dimanche 14 novembre, sa candidature officielle à l'élection présidentielle prévue le 24 décembre. Il s'est également fait délivrer sa carte d'électeur du bureau de vote n°21021 dans la ville de Sebha, selon la commission électorale. 

"Seif al-Islam Kadhafi a déposé le dossier de sa candidature à l'élection présidentielle au bureau de la Haute Commission électorale (HNEC) à Sebha", a déclaré son vice-président Abdel Hakim al-Chaab à la chaîne al-Rasmiya. "Il a soumis les documents (...), complétant ainsi toutes les conditions juridiques requises par la loi n°1 relative à l'élection du chef de l'État, adoptée par le Parlement", a ajouté la commission électorale, qui organisera aussi le scrutin législatif un mois plus tard. 


Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten, dans le nord-ouest de la Libye, Seif al-Islam Kadhafi été condamné à mort en 2015 à l'issue d'un procès expéditif. Le groupe le détenant a néanmoins refusé de le livrer aux autorités ou à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche pour "crimes contre l'humanité", mais l'a libéré en 2017. Sa trace s'était évaporée jusqu'en 2017, où il a accordé une rare interview au New York Times. Dans l'article, il confiait être convaincu que son mouvement pouvait rétablir "l'unité perdue" du pays, après une décennie de chaos, de divisions et de luttes fratricides.
 Avec LCI

Lisez encore
Dans la même rubrique :