Les autorités cherchent-elles à museler l’association citoyenne Y en a Marre ?

Vendredi 16 Novembre 2018

Des responsables d’ONG partenaires de Y en a Marre ont été convoqués par les autorités sénégalaises. Dans une note d’information, le mouvement citoyen dénonce des mesures d’intimidation visant à le faire disparaître.

Dans une note d’information diffusée le 14 novembre, le mouvement Y en a Marre affirme que l’ONG Oxfam, avec qui il a noué un partenariat en 2013, aujourd’hui terminé, a reçu une « mise en demeure du ministère sénégalais de l’Intérieur » l’exhortant à mettre fin à leur collaboration, sous peine de perdre son accord de siège, autrement dit son statut au Sénégal. Et d’ajouter que la même procédure aurait été appliquée à l’encontre de LEAD Afrique Francophone, gestionnaire administratif et financier de Y en a Marre, dont le responsable financier a été convoqué par la police, comme de l’organisation ouest-africaine Open Society Initiative for West Africa (Osiwa, financée par le milliardaire George Soros).

Les trois organisations ont en commun d’être des partenaires de Y en a Marre, dont l’activiste Fadel Barro est l’une des figures de proue. Un mouvement citoyen créé en 2011 dans le sillage de vives contestations sociales, avant qu’il ne s’oppose à la volonté d’Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat.



Si l’ONG Oxfam n’a pas souhaité confirmer sa mise en demeure à Jeune Afrique, Ayisha Osori, directrice exécutive d’Osiwa, témoigne de la convocation de sa direction financière et administrative par les autorités, mardi 13 novembre, mais dément toute menace de perte d’agrément. 
Jeune Afrique
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