Les élections législatives tenues en Côte d’Ivoire le samedi 27 décembre ont confirmé la domination sans partage du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) sur la scène politique nationale. Malgré un faible taux de participation de 35,04 %, le parti au pouvoir s’impose largement en remportant 197 des 255 sièges de l’Assemblée nationale, soit une trentaine de sièges supplémentaires par rapport à la législature sortante.
Ce raz-de-marée orange devrait encore s’amplifier avec le ralliement annoncé de plusieurs élus indépendants, au nombre de 23, dont une partie est appelée à rejoindre progressivement la majorité présidentielle. Le scrutin laisse une opposition affaiblie et consacre l’hégémonie du camp du président Alassane Ouattara.
Principal perdant du scrutin, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) enregistre une défaite sévère. L’ancien parti unique ne conserve que 32 sièges, soit près de la moitié de ses députés sortants. Absent de la présidentielle d’octobre dernier, remportée par Alassane Ouattara avec 89,77 % des voix, le PDCI subit une déroute dans plusieurs de ses bastions traditionnels, notamment à Marcory, Yamoussoukro et Yopougon.
Dans cette dernière commune, la liste conduite par le président de l’Assemblée nationale et maire, Adama Bictogo, s’est imposée avec 68,14 % des suffrages, dans un contexte marqué par le boycott du PPA-CI de Laurent Gbagbo.
Une domination totale dans le Nord
Sans surprise, le RHDP a réalisé des scores quasi plébiscitaires dans le nord du pays, où l’opposition était peu représentée. Le vice-président Tiemoko Meyliet Koné obtient 99,93 % des voix à Tafiré-Badikaha-Niédiékaha. À Sinématiali, Fidèle Sarassoro est réélu avec 99,96 %, tandis que Jacques Silue s’impose à Ferkéssédougou avec 99,69 %.
Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, réalise un score parfait de 100 % à Korhogo, tout comme les candidats du RHDP à Boundiali et Odienné, confirmant l’ancrage durable du parti présidentiel dans ces régions.
Le Sud et le Centre sous contrôle
Dans la moitié sud du pays, le RHDP consolide également ses positions. Le Premier ministre Robert Beugré Mambé conserve son siège de député-maire à Songon avec 95 % des voix. À Abobo, le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara l’emporte avec plus de 88 % des suffrages.
L’ancien Premier ministre Patrick Achi s’impose à Adzopé avec 82,75 %, tandis que le ministre de la Jeunesse Mamadou Touré obtient 79,06 % à Daloa. À Bouaké, le ministre des Transports Amadou Koné s’impose aisément, tout comme Mabri Toikeusse dans la région du Tonpki.
Tidjane Thiam face à son premier revers
Pour le président du PDCI, Tidjane Thiam, ce scrutin constitue un premier test électoral difficile depuis sa prise de fonctions en décembre 2023. Installé à Paris et empêché de se présenter à la présidentielle après sa radiation des listes électorales pour des questions de nationalité, il n’a pas réussi à enrayer le recul de son parti.
Le président du groupe parlementaire PDCI, Simon Doho, a lui-même été battu à Bangolo. Le parti conserve toutefois quelques bastions, notamment à Cocody, où la liste conduite par le maire Jean-Marc Yacé l’emporte avec 53 % des voix, ainsi qu’au Plateau, à Port-Bouët, dans le Bélier et la Nawa.
Le porte-parole du parti, Soumaïla Bredoumy, incarcéré depuis fin novembre, a été réélu à Tankessé, tandis que Maurice Kakou Guikahué, candidat indépendant après une rupture avec la direction du parti, a été battu.
Opposition marginalisée et contestations
Le Front populaire ivoirien (FPI) s’effondre, ne décrochant qu’un seul siège. De son côté, le mouvement Aujourd’hui et demain, la Côte d’Ivoire (ADCI), dirigé par le député-maire indépendant Tiémoko Assalé, échoue à faire élire ses 45 candidats. Battu à Tiassalé, Assalé dénonce un « braquage électoral » et affirme que la compilation des procès-verbaux lui serait favorable. Il annonce le dépôt d’une plainte contre le président local de la Commission électorale indépendante (CEI).
Avec une Assemblée nationale largement dominée par le RHDP, les débats parlementaires s’annoncent moins vifs. Cette configuration devrait en revanche faciliter l’adoption des projets législatifs du gouvernement, y compris d’éventuelles réformes constitutionnelles, parmi lesquelles circule l’hypothèse d’un retour de la limite d’âge à 75 ans pour l’élection présidentielle.
Ce raz-de-marée orange devrait encore s’amplifier avec le ralliement annoncé de plusieurs élus indépendants, au nombre de 23, dont une partie est appelée à rejoindre progressivement la majorité présidentielle. Le scrutin laisse une opposition affaiblie et consacre l’hégémonie du camp du président Alassane Ouattara.
Principal perdant du scrutin, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) enregistre une défaite sévère. L’ancien parti unique ne conserve que 32 sièges, soit près de la moitié de ses députés sortants. Absent de la présidentielle d’octobre dernier, remportée par Alassane Ouattara avec 89,77 % des voix, le PDCI subit une déroute dans plusieurs de ses bastions traditionnels, notamment à Marcory, Yamoussoukro et Yopougon.
Dans cette dernière commune, la liste conduite par le président de l’Assemblée nationale et maire, Adama Bictogo, s’est imposée avec 68,14 % des suffrages, dans un contexte marqué par le boycott du PPA-CI de Laurent Gbagbo.
Une domination totale dans le Nord
Sans surprise, le RHDP a réalisé des scores quasi plébiscitaires dans le nord du pays, où l’opposition était peu représentée. Le vice-président Tiemoko Meyliet Koné obtient 99,93 % des voix à Tafiré-Badikaha-Niédiékaha. À Sinématiali, Fidèle Sarassoro est réélu avec 99,96 %, tandis que Jacques Silue s’impose à Ferkéssédougou avec 99,69 %.
Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, réalise un score parfait de 100 % à Korhogo, tout comme les candidats du RHDP à Boundiali et Odienné, confirmant l’ancrage durable du parti présidentiel dans ces régions.
Le Sud et le Centre sous contrôle
Dans la moitié sud du pays, le RHDP consolide également ses positions. Le Premier ministre Robert Beugré Mambé conserve son siège de député-maire à Songon avec 95 % des voix. À Abobo, le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara l’emporte avec plus de 88 % des suffrages.
L’ancien Premier ministre Patrick Achi s’impose à Adzopé avec 82,75 %, tandis que le ministre de la Jeunesse Mamadou Touré obtient 79,06 % à Daloa. À Bouaké, le ministre des Transports Amadou Koné s’impose aisément, tout comme Mabri Toikeusse dans la région du Tonpki.
Tidjane Thiam face à son premier revers
Pour le président du PDCI, Tidjane Thiam, ce scrutin constitue un premier test électoral difficile depuis sa prise de fonctions en décembre 2023. Installé à Paris et empêché de se présenter à la présidentielle après sa radiation des listes électorales pour des questions de nationalité, il n’a pas réussi à enrayer le recul de son parti.
Le président du groupe parlementaire PDCI, Simon Doho, a lui-même été battu à Bangolo. Le parti conserve toutefois quelques bastions, notamment à Cocody, où la liste conduite par le maire Jean-Marc Yacé l’emporte avec 53 % des voix, ainsi qu’au Plateau, à Port-Bouët, dans le Bélier et la Nawa.
Le porte-parole du parti, Soumaïla Bredoumy, incarcéré depuis fin novembre, a été réélu à Tankessé, tandis que Maurice Kakou Guikahué, candidat indépendant après une rupture avec la direction du parti, a été battu.
Opposition marginalisée et contestations
Le Front populaire ivoirien (FPI) s’effondre, ne décrochant qu’un seul siège. De son côté, le mouvement Aujourd’hui et demain, la Côte d’Ivoire (ADCI), dirigé par le député-maire indépendant Tiémoko Assalé, échoue à faire élire ses 45 candidats. Battu à Tiassalé, Assalé dénonce un « braquage électoral » et affirme que la compilation des procès-verbaux lui serait favorable. Il annonce le dépôt d’une plainte contre le président local de la Commission électorale indépendante (CEI).
Avec une Assemblée nationale largement dominée par le RHDP, les débats parlementaires s’annoncent moins vifs. Cette configuration devrait en revanche faciliter l’adoption des projets législatifs du gouvernement, y compris d’éventuelles réformes constitutionnelles, parmi lesquelles circule l’hypothèse d’un retour de la limite d’âge à 75 ans pour l’élection présidentielle.