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Le monde du papier en crise: les législatives menacées au Sénégal ?

Dimanche 8 Mai 2022

La pénurie des matières premières pour fabriquer livres et revues se poursuit et s'accentue ces dernières semaines. L'édition redoute des hausses de prix de plus en plus impossibles à absorber. La pénurie de papier, qui fait rage depuis la fin du premier confinement, se poursuit et s'aggrave. Selon BFMTV, les coûts s'envolent en Europe, contraignant une grande partie de l'édition, et notamment les éditeurs indépendants de livres et de revues.

Le Sénégal qui compte une vingtaine d'imprimeries qui doivent dans les prochains jours imprimer des millions de bulletins de vote sera t-il touché par cette pénurie? Exclusif.net a joint un imprimeur qui a confirmé l'information sous le couvert de l'anonymat : "La pénurie est réelle et on se demande comment on va faire pour les législatives." Selon nos informations ce sont des pays Européens qui ravitaillent du papier à nos imprimeries. Il y a aussi le cas de nos quotidiens d'informations, qui vont certainement subir ces conséquences

Depuis quelques semaines, la situation semble avoir atteint un point de non-retour en europe. Fin mars, le papetier finno-suédois Stora Enso a lancé un processus de vente pour quatre de ses sites de production. Quinze jours plus tard, un autre acteur clé du milieu, l'italien Fedrigoni, a mis en place une nouvelle hausse de prix. Pendant ce temps, les ouvriers du groupe finlandais UPM, l'un des plus grands fabricants mondiaux de papier, étaient en grève. Elle vient de se terminer après 112 jours.

"En ce moment, c'est très compliqué", confirme à BFMTV Philippe Bretagnolle, directeur commercial France pour la société italienne La Tipografica Varese. "La plupart du papier est fourni en Europe par les papetiers scandinaves. Ces papeteries ont subi d’énormes grèves, qui ont considérablement réduit la production de papier et a provoqué des phénomènes de pénurie." "Il ne se passe pas un jour sans qu’on n'ait pas un nouveau problème", déplore de son côté France Moline, directrice de production dans le groupe Madrigall (Casterman, Gallimard BD, Futuropolis, Denoël Graphic). "Il faut tout le temps revoir les dossiers. Ce qu’on fait aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain. Les équipes ont du mal à absorber ce surplus de travail, qui est colossal. Vous avez l'impression d’en avoir jamais fini..."



La situation est d'autant plus difficile à réguler que les prix ne cessent d'augmenter, et rapidement, s'inquiète France Moline: "Le temps de répercuter les hausses, le prix a déjà augmenté!" "Le devis du nouveau numéro a augmenté par rapport à la dernière fois, et il avait lui-même déjà augmenté par rapport à la fois précédente", abonde Marc Moquin. "On tire entre 2000 et 3000 exemplaires. 2000 exemplaires en mars 2021, ça me coûtait environ 5000 euros. En mars 2022, ça me coûte 6200 euros."


Le rédacteur en chef a lancé un appel au CNC pour qu'il réévalue en urgence son aide aux revues de cinéma. En 2021, treize revues de cinéma indépendantes (dont Cinemateaser, La 7ème Obsession et Schnock) se sont partagées une aide de 64.000 euros. Revus & Corrigés a reçu 3000 euros. "L'enveloppe est de plus en plus faible chaque année. En 2020, l'aide était de plus de 80.000 euros."



Offre éditoriale limitée?
En librairie aussi, les premiers effets de la crise se font déjà sentir. Les éditeurs rencontrent davantage de difficultés pour la mise en place de leurs ouvrages. "Avant, on attendait d'avoir des infos des libraires pour établir nos tirages", confie Julie Alinquant. "Aujourd'hui, on ne peut plus. On est obligé de définir des tirages avant même de savoir si ça intéresse les libraires."

Un changement de paradigme qui pousse les éditeurs à la prudence. "Ma crainte, c’est que ça limite l'offre éditoriale", alerte Julie Alinquant. Une vraie révolution dans l'économie de l'édition. Et la mort annoncée des indépendants, dont les catalogues sont principalement constitués d'ouvrages souvent peu connus du grand public et nécessitant l'aide des libraires. "Il y a peut-être des auteurs qu’on ne lancera pas", dit Julie Alinquant. "Pour des titres peu connus, le risque financier est désormais double."


 
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