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Le Président Macky Sall a bien fait : il y va de la crédibilité de nos institutions (Par Alinard NDIAYE ,PDS)

Samedi 3 Février 2024

Le Président Macky Sall a bien fait : il y va de la crédibilité de nos institutions (Par Alinard NDIAYE ,PDS)
Il revenait à celui qui est investi de la mission de gardien de la Constitution de prendre ses responsabilités, en toute connaissance de cause. Il y va de notre avenir commun, notamment de la régularité du scrutin, de la légitimité du candidat qui sera élu et du bon fonctionnement des institutions. « Une crise institutionnelle est une situation de défiance de la population envers le régime politique ou simplement entre diverses institutions politiques. » Il faut être de mauvaise foi pour ne pas considérer l’initiative parlementaire qui aboutira, à n’en pas douter, à convoquer les sages du Conseil constitutionnel de facteur grave d’une crise latente. La volonté affichée de ces derniers de s’y opposer énergiquement ainsi que la réaction musclée de l’Union des Magistrats du Sénégal portent les germes d’une déflagration auxquels seul le report pouvait permettre d’étouffer à temps.


Il est difficile de situer la position des acteurs politiques dans le cirque ambiant animé par des opposants dont les points de vue épousent leurs besoins primaires et leurs volontés mesquines de manipuler l’opinion. Beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire tous, trouvent un grand intérêt dans la décision prise par Macky Sall de reporter l’élection présidentielle. Ils ne le diront pas ouvertement parce qu’ils préfèrent travestir leur rapport rapace à la vérité et au courage, en laissant seul le président de la République assumer l’ingratitude de l’exercice et du devoir de responsabilité. Il est pourtant très facile de percevoir les signes avant-coureurs d’un chaos postélectoral indescriptible, si le chef de l’État avait maintenu, dans les conditions actuelles, la programmation initiale du scrutin.


La nécessité du report de la tenue de l’élection présidentielle s’explique, non pas par l’intérêt particulier des uns et des autres, mais par le souci de préserver le pays de l’irréparable. Une vingtaine de candidatures, une ouverture d’enquête parlementaire qui incrimine directement des juges, des contestations virulentes sur l’examen du système de parrainage, des candidats en lice dont la double nationalité a été prouvée a posteriori, voilà autant de circonstances inédites qui exigent du chef de l’État qu’il prenne ses responsabilités sans aucune faiblesse coupable. À ceux qui disent que le Sénégal n’avait jamais auparavant connu de report d’élection présidentielle pour battre en brèche cette éventualité, ils doivent se demander si, dans l’histoire du pays, un décor si délétère n’a été noté, ne serait-ce qu’une seule fois, avec autant de risques de discrédit sur les institutions.


Si l’élection est promue comme mode incontournable de choix du président de la République, c’est parce qu’elle a une utilité sociale qui s’inscrit dans le cadre d’une logique de promotion de la démocratie. C’est cette valeur d’usage, en plus de sa sincérité à toute épreuve, qui lui confère son utilité. La valeur de l’élection a donc pour fonction essentielle de préserver nos institutions des dérives, des crises et de l’affaissement. Dès lors, toute remise en question du besoin impérieux de réformer ou de corriger le processus électoral, sous le seul prétexte de respect futile du calendrier républicain, relève d’un fétichisme bidon qui ignore la réalité sociale et la justification juridique du vote. Comble de malheur, il reste encore des révélations sur la double nationalité d’autres candidats en lice.


Pour la première fois, un président de la République sortant ne se présente pas à l’élection. En grande partie, les impairs relèvent essentiellement de cette situation tout aussi inédite. C’est de ce massif de la renonciation à la candidature par Macky Sall que la floraison de candidatures, les méprises et les manigances de bas étage trouvent leurs principales sources. Qu’à cela ne tienne ! Les populistes diront immoralement le contraire. Soutenir que le président doit répondre de l’attitude des juges qu’il nomme constitue une insulte à l’intelligence des Sénégalais. Dans ce cas, il serait conséquemment indiqué d’accorder l’immunité à tous ceux qui, dans le pays, sont nommés par décret. Comme d’habitude, l’ex-Pastef et ses thuriféraires ont recours à de tels montages d’idées simplistes et mensongères à partir desquelles ils travaillent malhonnêtement à disqualifier l’État et à égarer la nation.


Reporter l’élection présidentielle répond à la nécessité d’humilité et d’une conscience claire des enjeux d’inclusion et de justice vis-à-vis de tous les candidats qui se sont signalés depuis le début du processus. C’est ce que les Sénégalais de bonne foi attendaient du chef de l’État. Sinon, il y a lieu de se poser la question de savoir quel était l’objet de la lettre qui était adressée par les candidats recalés et qui avait occasionné l’audience accordée par le président Macky Sall. Une reconsidération des termes, bien sûr. Ironie du sort, des signataires de ladite lettre avaient boudé la rencontre, au mépris total de l’interpellation, objet de ladite lettre. C’est vous dire l’inconséquence et l’irresponsabilité qui sous-tendent les positions et initiatives de certains acteurs politiques qui cherchent davantage à nuire coûte que coûte qu’à façonner le progrès.  
media net

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