La mort de Frederik De Klerk, responsable de la fin de l’apartheid

Vendredi 12 Novembre 2021

L’ancien président sud-africain, qui avait libéré Nelson Mandela, est décédé à l’âge de 85 ans. Son image fut ternie par sa nostalgie d’une Afrique du Sud révolue.

Pour un homme qui avait eu le cran, en 1990, de donner l’impulsion décisive pour changer un monde, son monde – celui de l’Afrique du Sud blanche, raciste et violente – en enclenchant la mécanique destinée à mettre fin à l’apartheid quatre ans plus tard, et qui aurait pu terminer son existence auréolée de ce courage, Frederik De Klerk n’a pas vieilli avec grâce. Cela n’avait échappé à personne : quelque chose, sans cesse, semblait l’irriter, dans cette Afrique du Sud qu’il avait pourtant contribué à façonner.

De toute évidence, il en avait une conscience douloureuse, lorsque, peu avant de s’éteindre, miné par le stade terminal de son cancer, il avait décidé d’enregistrer une déclaration, son « dernier message », destiné à être posthume. Cette vidéo a été diffusée jeudi 11 novembre, quelques heures après sa mort. Frederik De Klerk, venait de disparaître à 85 ans, mais avait encore des comptes à régler avec la postérité. L’ex-président sud-africain avait reçu le prix Nobel de la paix en 1993, conjointement avec Nelson Mandela, pour avoir amené le pays vers la démocratie multiraciale au lieu de sombrer dans un bain de sang.
Lisez encore
Dans la même rubrique :