Des négociations entre Kiev et Moscou s'ouvrent en début de semaine à Istanbul, l'Ukraine se disant prête à discuter "en profondeur" de sa neutralité, au moment où la situation humanitaire à Marioupol, dans l'est du pays, est décrite comme "catastrophique".
Dans la ville assiégée et bombardée depuis des semaines, "la population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique", a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.
"Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière", a-t-il ajouté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonçant de son côté un blocus total de cette ville que l'armée russe tente de prendre depuis des semaines. "Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées (...) il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments", a-t-il affirmé dimanche soir. "Les forces russes bombardent les convois d'aide humanitaire et tuent les chauffeurs", a-t-il ajouté.
Quelque 2.000 enfants ont également été emmenés vers la Russie, a-t-il dénoncé. "Et cela veut dire enlevés. Parce que nous ne savons pas exactement où ils sont. Certains sont avec leurs parents, d'autres non. C'est une catastrophe", a-t-il lancé. Plus de 2.000 civils ont été tués à Marioupol, d'après un récent bilan communiqué par la mairie. Selon le président ukrainien, quelque 100.000 personnes sont toujours bloquées dans ce port stratégique de la mer d'Azov. Plusieurs tentatives visant à établir des itinéraires sûrs pour les civils ont échoué, les deux parties s'accusant mutuellement de violations de cessez-le-feu. Et on ignore toujours, près de deux semaines après le bombardement de son théâtre, le sort des centaines de civils qui y avaient trouvé refuge: une mission quasi-impossible, selon une élue municipale de Marioupol.
Plus de 500 milliards d'euros de pertes économiques liées à la guerre
Le gouvernement ukrainien a estimé lundi à plus de 500 milliards d'euros les pertes économiques engendrées par la guerre avec la Russie, a annoncé lundi sur Facebook la ministre de l'Économie, Ioulia Sviridenko. La ministre a chiffré à "564,9 milliards de dollars" (515,8 milliards d'euros au cours actuel, NDLR) "l'impact direct des destructions" depuis le début de l'invasion russe le 24 février, auquel s'ajoutent "les effets indirects des combats" sur l'économie notamment liés à l'explosion du chômage, à la forte diminution de la consommation des ménages ou encore à la baisse des recettes de l'État.
C'est au niveau des infrastructures que les pertes sont les plus importantes, a indiqué Mme Sviridenko, avec "près de 8.000 kilomètres de routes endommagées ou détruites", ainsi que "des dizaines de gares, des aéroports", pour un montant de 108,5 milliards d'euros.
Dix millions de mètres carrés de logement et 200.000 voitures ont été détruits en plus d'un mois, a-t-elle ajouté.
Mme Sviridenko, également vice-Première ministre, a par ailleurs estimé à 102 milliards d'euros la baisse du PIB en 2022, soit une contraction estimée de plus de 55% de l'économie par rapport à 2021.
Le budget de l'État ukrainien risque, lui, d'être amputé de 43,8 milliards d'euros, selon la ministre de l'Économie, soit une baisse de près de 90% sur le budget annuel prévu.
"Chaque jour, les chiffres changent, et malheureusement ils augmentent", a déploré Mme Sviridenko sur sa page Facebook.
"Ainsi, l'Ukraine (...) exigera de l'agresseur une compensation financière", a-t-elle ajouté, "que ce soit par des décisions de justice ou bien en transférant directement à l'État les avoirs russes (actuellement) gelés en Ukraine".
Libre.be
Dans la ville assiégée et bombardée depuis des semaines, "la population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique", a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur son compte Twitter.
"Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière", a-t-il ajouté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonçant de son côté un blocus total de cette ville que l'armée russe tente de prendre depuis des semaines. "Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées (...) il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments", a-t-il affirmé dimanche soir. "Les forces russes bombardent les convois d'aide humanitaire et tuent les chauffeurs", a-t-il ajouté.
Quelque 2.000 enfants ont également été emmenés vers la Russie, a-t-il dénoncé. "Et cela veut dire enlevés. Parce que nous ne savons pas exactement où ils sont. Certains sont avec leurs parents, d'autres non. C'est une catastrophe", a-t-il lancé. Plus de 2.000 civils ont été tués à Marioupol, d'après un récent bilan communiqué par la mairie. Selon le président ukrainien, quelque 100.000 personnes sont toujours bloquées dans ce port stratégique de la mer d'Azov. Plusieurs tentatives visant à établir des itinéraires sûrs pour les civils ont échoué, les deux parties s'accusant mutuellement de violations de cessez-le-feu. Et on ignore toujours, près de deux semaines après le bombardement de son théâtre, le sort des centaines de civils qui y avaient trouvé refuge: une mission quasi-impossible, selon une élue municipale de Marioupol.
Plus de 500 milliards d'euros de pertes économiques liées à la guerre
Le gouvernement ukrainien a estimé lundi à plus de 500 milliards d'euros les pertes économiques engendrées par la guerre avec la Russie, a annoncé lundi sur Facebook la ministre de l'Économie, Ioulia Sviridenko. La ministre a chiffré à "564,9 milliards de dollars" (515,8 milliards d'euros au cours actuel, NDLR) "l'impact direct des destructions" depuis le début de l'invasion russe le 24 février, auquel s'ajoutent "les effets indirects des combats" sur l'économie notamment liés à l'explosion du chômage, à la forte diminution de la consommation des ménages ou encore à la baisse des recettes de l'État.
C'est au niveau des infrastructures que les pertes sont les plus importantes, a indiqué Mme Sviridenko, avec "près de 8.000 kilomètres de routes endommagées ou détruites", ainsi que "des dizaines de gares, des aéroports", pour un montant de 108,5 milliards d'euros.
Dix millions de mètres carrés de logement et 200.000 voitures ont été détruits en plus d'un mois, a-t-elle ajouté.
Mme Sviridenko, également vice-Première ministre, a par ailleurs estimé à 102 milliards d'euros la baisse du PIB en 2022, soit une contraction estimée de plus de 55% de l'économie par rapport à 2021.
Le budget de l'État ukrainien risque, lui, d'être amputé de 43,8 milliards d'euros, selon la ministre de l'Économie, soit une baisse de près de 90% sur le budget annuel prévu.
"Chaque jour, les chiffres changent, et malheureusement ils augmentent", a déploré Mme Sviridenko sur sa page Facebook.
"Ainsi, l'Ukraine (...) exigera de l'agresseur une compensation financière", a-t-elle ajouté, "que ce soit par des décisions de justice ou bien en transférant directement à l'État les avoirs russes (actuellement) gelés en Ukraine".
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