Insultes dans l'arène politique: Abdoul Mbaye monte au créneau et recadre les Apéristes

Vendredi 20 Mai 2016

 Depuis l’annonce de la création  de sa formation politique,  l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), le camp présidentiel est dans tous ses états en utilisant des mots durs contre Abdoul Mbaye, l’ancien Premier ministre. Le bureau politique de sa formation a ainsi réagi, hier, en dénonçant et déplorant certaines sorties dans la presse de responsables Apéristes.

« Tous les polémistes de la formation politique au pouvoir sont sortis de leurs gongs et ont volé dans les ailes du nouvel opposant qui a osé défier leur mentor. Moustapha Diakhaté, président du Groupe parlementaire Benno Book Yaakaar (BBY), Thérèse Diouf la patronne des Jeunesses républicaines, les députés  Abdou Mbow et Bougazely, El Malick Seck et la liste n’est pas exhaustive… ont tous grillé Abdoul Mbaye et parfois sur un ton insultant. Et avant eux, il y a eu Madiambal Diagne qui, dans une chronique publiée, le 29 février dernier, dans son journal ”Le Quotidien” avait littéralement traité M. Mbaye ‘’de délinquant financier sans éthique’’, non sans vilipender des pans de sa vie privée en évoquant son mariage et ses femmes, telle une mégère dans son jeu favori de commérage », déplore le bureau politique dans un communiqué parcouru par Rewmi Quotidien.


L’Act dénonce et interpelle ainsi les Sénégalais sur ces manquements  dans l’arène politique. « Toute une agitation qui dénote d’un certain malaise dans les rangs du camp présidentiel », soutiennent les partisans d’Abdoul Mbaye. Avant de s’interroger : « Mais de quoi a peur l’APR ? Abdoul Mbaye n’a-t-il pas le droit, comme tout citoyen sénégalais, de créer un parti politique ? Quand Macky Sall mettait le premier Pm de la seconde alternance en selle, en mars 2012, ces quidams qui l’accablent, aujourd’hui, étaient-ils aveugles, sourds et muets ? Qu’a fait ou dit Abdoul qui mérite tant de haine ? Ou sommes-nous revenus à l’ère de la pensée unique où toute contradiction idéologique est traquée et matée ? »,  s’interrogent-ils, dépités.

Toutefois, l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) lave à grande eau son patron de tous soupçons et malversations. « Le seul “Act” posé, aujourd’hui, par l’ancien Premier ministre, est la création d’un parti politique », recadrent-ils. Non sans préciser : « C’est mal venu de dire, tout de suite, que je veux être candidat à la Présidentielle. »
 Ibrahima Khalil DIEME 
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